Adam à travers le temps nous raconte la rencontre d’Adam avec son homologue du futur, revenu dans le passé pour déjouer une conspiration.
Informations techniques
- Titre original : The Adam Project
- Titre français : Adam à travers le temps
- Date de sortie : 11 mars 2022
- Producteur : Shawn Levy
- Scénariste/Réalisateur : Jonathan Tropper, T.S. Nowlin
- Avec Ryan Reynolds, Mark Ruffalo, Jennifer Garner
- Licence : Netflix
- Genre : Action , Aventure , Comédie, Science-fiction
- Origine : États-Unis
- Durée : 106 minutes
- Âge : 12+
L’histoire en quelques mots
En 2050, les voyages temporels ne sont plus un rêve mais bien une réalité. Une entreprise gère ceux-ci de manière secrète et veille à ce que le temps et l’histoire ne subissent aucune perturbation. Un jour cependant, Adam, l’un des agents de cette entreprise, vole l’un des vaisseaux de voyage temporel pour retourner dans le passé et déjouer une terrible conspiration. Hélas, il manque son point d’arrivée et se retrouve en 2022, près de la maison de son enfance. Là, il fera la rencontre de son double de douze ans, l’embrigadant dans sa folle entreprise alors que des agents de récupération de l’agence sont lancés à leur poursuite.
Un film formaté et sans réelle surprise
N’attendez pas une révolution du genre avec Adam à travers le temps. Comme les producteurs l’ont eux-mêmes annoncé, leur but n’était pas de proposer quelque chose de neuf mais de faire le plus gros succès possible avec ce film.
De fait, Adam à travers le temps tente de plaire au plus grand nombre et oscille entre le genre science-fiction et celui du drame familial. Outre les voyages temporels et l’aspect technologique futuriste, il faudra donc que les différents protagonistes s’entre-aident afin de soigner leurs blessures d’enfance. La partie science-fiction est donc reléguée au second plan par moments afin de laisser l’accent sur les relations entre les personnages. Entre un Adam adulte qui regrette son passé et les erreurs commises, et l’Adam enfant qui en veut au monde entier à la suite de la mort de son père et n’espérant qu’une chose : grandir au plus vite pour en finir avec cette période de sa vie, cette partie du film est assez bien traitée. On regrettera cependant le sarcasme omniprésent et le jeu d’acteur de Ryan Reynolds qui gâchent un peu le côté dramatique par moments.
Pour le reste, la partie science-fiction reste très classique. Un « traître » qui veut voyager dans le temps pour corriger une « erreur » impactant une personne qu’il aime. Une agence qui tente de l’en empêcher parce que, au final, ils étaient malveillants et qu’ils avaient déjà modifié le passé pour leur propre avantage. Gros point arrangeant, si le passé est modifié, celui-ci se réarrange en effaçant des mémoires toute trace d’intervention. Une chance vu ce qu’Adam et l’Agence s’apprêtent à faire à ce dernier.
Avis de la rédac’
Keul : Adam à travers le temps nous propose une nouvelle fois de traiter du sujet épineux des voyages dans le temps. Vu le scénario proposé, on ne s’attendait pas à une révolution du genre tant les mécanismes qui gèrent les voyages temporels sont codifiés en science-fiction. De fait, le scénario n’a pas grand-chose de surprenant. On y aborde les classiques du genre avec l’Adam du futur qui tente de corriger certains problèmes du passé, mais aussi le paradoxe de la potentielle mort du jeune Adam et de la modification de l’histoire avec un grand H. Outre le scénario classique, voir même un peu bateau, j’avoue que j’ai un peu plus de mal avec le jeu d’acteur par contre. Je trouve que Reynolds joue son personnage d’Adam comme on joue Deadpool et c’est assez dérangeant au final. C’est vanne sur vanne avec une forte dose de sarcasme, ce qui est bien dommage. L’action reste cependant au rendez-vous et les scènes s’enchaînent agréablement Le film gère bien les effets spéciaux qu’il présente au spectateur. C’est dynamique, très joli et bien maîtrisé sans en faire trop. Au final, on ne voit pas le temps passer et on passe un bon moment devant ce film. Pas une révolution du genre mais loin des pires navets du genre auxquels on nous a habitués.
Mikaua : J’ai abordé Adam à travers le temps avant tout comme un divertissement grand public, en partant du principe que l’aspect science-fiction serait là pour donner une certaine ambiance et quelques lignes directrices au scénario, mais sans plus. Et visiblement, j’avais visé juste, car le film s’est révélé davantage axé sur les relations entre les personnages, le côté science-fiction venant surtout permettre la rencontre d’Adam avec lui-même, ainsi qu’avec son père, et étant donc un moyen plutôt que le cœur du scénario. Personnellement, ça ne m’a pas dérangé, surtout qu’il aurait été difficile de boucler l’histoire en moins de deux heures si l’aspect science-fiction avait été davantage développé, même avec un scénario classique. Autant privilégier clairement l’un des deux aspects que de vouloir absolument garder les deux et au final faire des raccourcis partout pour finir dans le temps imparti. Je déteste l’excès de raccourcis. Quant au jeu de Reynolds, contrairement à mon collègue Keul, je l’ai apprécié. Oui, son sarcasme à tout va casse parfois l’ambiance, mais j’y voyais davantage une crise d’ado non résolue qui s’exprimait – ça m’a d’ailleurs fait penser à la série Lucifer, dont le protagoniste a justement une telle crise dans l’inconscient et qui se conduit de manière très semblable. Et comme l’idée est de résoudre les blessures d’enfance d’Adam, montrer ce qu’elles ont pu donner avec le temps en le jouant de cette manière, je trouve que ç’a du sens. Enfin, les effets spéciaux sont très bien gérés, et ça de nos jours c’est vraiment un bon point qu’il faut souligner. Pour résumer, Adam à travers le temps est un film qui, s’il ne révolutionne pas le genre, vous fera passer un agréable moment.
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