Amnesia nous fait suivre Noa, un japonais qui a perdu la mémoire lors d’un cataclysme, comme près d’un million d’autres japonais.
Fiche technique
- Titre original : 全能のノア – Zennō no Noa
- Titre : Amnesia
- Titre alternatif : Amnesiac Kid’z
- Auteur : Ono Yoichiro
- Origine : Japon
- Type : Seinen
- Sous-catégorie : Mangas
- Genre : Ecchi, Psychologique, Romance, School Life, Science-fiction
- Éditeur : Glénat
- Sens de lecture : japonais
- Année: 2012
- Nombre de tomes parus: 3
- Statut: Terminée
- Âge conseillé : 14+
- Langue : français
L’histoire en quelques mots
Le 11 janvier 2036, le ciel de Tokyo devint soudainement blanc. Quand la lumière se dissipe, plus d’un million de japonais ont perdu la mémoire, ne se rappelant plus rien de leur vie d’avant. Devant ce cataclysme inexplicable, le pays est obligé de réagir et décide d’enfermer toute personne atteinte d’amnésie dans une ville souterraine nommée Geofront afin d’éviter toute contamination.
Deux ans plus tard, la situation s’est stabilisée mais le remède contre cette étrange amnésie n’a toujours pas été trouvé. Les amnésiques sont désormais nommés les Kid’z, en référence au fait qu’ils possèdent désormais la mémoire d’enfants tout en étant piégés dans des corps d’adultes.
Noa Ikurumi, un Kid’z doté d’une intelligence hors du commun en quête d’un avenir à défaut d’avoir un passé, cherche à comprendre les raisons de l’amnésie des Kid’z. Mais cette recherche pourrait bien attirer l’attention de personnes hostiles au retour des Kid’z dans la société.
L’amnésie comme rédemption
Le fil rouge de la série est l’interrogation du héros quant à ses souvenirs et aux actions qu’il aurait pu ou non commettre dans son passé. Est-ce que retrouver la mémoire ferait de lui un autre homme ? Est-ce que ce sont les souvenirs qui définissent qui on est ? Sommes-nous responsables des actes dont on ne se souvient plus ? Tant de questions auxquelles Noa est en proie durant la série. Au final, est-ce que l’amnésie dont souffre tous les Kid’z ne serait-elle pas une opportunité de reprendre sa vie à zéro et devenir une nouvelle et meilleure personne, une sorte de rédemption pour ceux et celles qui ont commis des crimes dans le passé ?
La frontière de la mémoire
Comme dit plus tôt, l’intrigue d’Amnesia prend racine dans la cité souterraine de Geofront, séparant les Kid’z du monde extérieur où vivent les personnes dites « valides ». On peut très vite voire dans quel contexte évoluent les Kid’z, leur train de vie, et leur économie, car il ne faut pas non plus oublier que, même ici, l’Etat n’accorde pas son pain gratuitement. On peut également y discerner une métaphore de la vie en basse classe sociale, Geofront pouvant très bien être comparée à un bidonville futuriste. De plus, on peut comprendre assez vite que les Kid’z sont exécrés par les valides, les considérants comme des poids pour l’Etat, voire des sous-hommes. Nous avons donc là un abord moins direct mais malgré tout intéressant de cette thématique tristement réelle, dont Noa tentera tant bien que mal à s’émanciper.
Avis de la Rédac'
Flammax : Personnellement, J’ai beaucoup apprécié Amnesia. Pour commencer, son héros : Noa Ikurumi, étant un personnage cynique sur les bords doté d’une intelligence supérieure, dénote complètement de la plupart des autres héros de mangas, brillant le plus souvent par leur escalade permanente sur une échelle de puissance dont on ne verra de toute façon jamais le sommet. J’ai également bien apprécié le contexte de « zone de redressement » dans lequel l’intrigue prend place, proposant une alternative intéressante au concept de vie au bas de la pyramide sociale, que je trouve d’ailleurs mieux abordée que dans certaines autres œuvres pop-culturelles. Et je dois bien avouer avoir versé une petite larme à la fin, qui, sans vouloir spoiler, peut se résumer à « j’ai gagné, mais à prix… ». Après, il y a certaines choses que je n’ai pas trop aimé non plus, notamment certains personnages, dont j’aurais demandé un peu plus de développement (Ou alors c’est juste moi qui n’ai pas eu le temps de m’y attacher à cause de la durée de seulement 3 tomes du manga). Et puis je n’ai toujours pas compris pourquoi la police préfère utiliser des katanas alors qu’ils ont des armes à feu ( à moins qu’un traditionaliste soit monté au pouvoir entre temps) ! Mais à part ça, la durée de seulement trois tomes ne pose pas plus de problèmes que ça et Amnesia reste très satisfaisant à lire, surtout avec le coup de crayon absolument maîtrisé de l’auteur. De plus, Amnesia est plus qu’un manga sur l’interrogation des actes faits dans un passé oublié et sur les inégalités sociales, c’est également un appel à pleinement profiter pleinement du moment présent. Après tout, Noa l’a dit lui-même : « Pour nous, les Kid’Z, le moment présent c’est tout ce qu’il nous reste ! »
Keul : Résumer Amnesia en une phrase est assez simple « une série courte mais efficace ». Trois volumes seulement mais la série parvient à poser un décor, des personnages et une histoire cohérente tout en développant ces différents points efficacement avant de proposer un climax étonnant mais lui aussi très bien amené. Comme quoi il n’est pas nécessaire de développer une histoire sur des dizaines de tomes pour proposer quelque chose d’intéressant et d’intense à lire. Passons rapidement sur la classification Ecchi du manga, qui est là uniquement à cause d’une demi-douzaine de planches répartie dans les trois volumes. C’est donc très léger et pas dérangeant si vous n’êtes pas un adepte du genre. Niveau visuel et découpage, on est aussi sur quelque chose de très propre et dynamique. Les scènes se lisent efficacement, sans coupure et c’est très agréable. Une belle découverte qui se lit vite et bien.
Sources
– La série
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Genres et classification des mangas/manhwa/manhua/manfra et animes - Geek-It · 27 juin 2024 à 14 h 00 min
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