La série de l’Anti-Magicien fait découvrir les aventures de Kelen, jeune homme de seize ans, qui doit impérativement passer les épreuves pour devenir mage… sans pouvoir jeter de sort. Ruser ou tricher, tous les moyens seront bons, même s’ils peuvent l’envoyer tout droit en exil.
Fiche technique
- Regroupe les titres :
- L’anti-magicien
- L’ombre au noir
- L’ensorceleuse
- L’abbaye d’ébène
- Titres originaux :
- Spellslinger
- Shadow black
- Charmcaster
- Soulbinder
- Queenslayer
- Crownbreaker
- Titre original de la série : Spellslinger
- Auteur : Sébastien de Castell
- Genre : Fantasy
- Nombre de tomes : 4 (6 en langue originale)
- Années d’édition : 2018-
- Statut : En cours
- Niveau : Lecteur moyen
Bibliochimie
Si un alchimiste voulait recréer cette série dans son alambic, quelles choses pourrait-il utiliser comme ingrédients ?
– Un anti-héros de seize ans qui pallie par la ruse le manque de magie
– Un univers original qui s’agrandit un peu plus à chaque tome
– La gouaille d’un auteur qui ne lésine pas sur le franc-parler et l’humour
A quoi s’attendre dans le premier tome
Kelen, seize ans, est sur le point de passer les épreuves qui lui permettront de prouver s’il a ou non les qualités nécessaires à devenir mage. S’il réussit, il fera partie intégrante de son peuple, les Jan’Tep. S’il échoue, il rejoindra les rangs des serviteurs sans magie, les Sha’Tep ; une possibilité qui terrifie le jeune homme, incapable de lancer le moindre sort malgré une connaissance théorique presque parfaite. Reste une seule solution : ruser… même si ça peut lui valoir l’exil, car mensonge et trahisons, même minimes, sont extrêmement mal vus dans son peuple.
Le jeune homme va également voir sa vie mise sans dessus-dessous, entre autres, par l’arrivée d’une femme nomade à la philosophie aussi acérée que ses cartes à jouer, ainsi que par celle d’une bestiole agressive au caractère effroyablement mauvais.
A quoi s’attendre dans les tomes suivants
SPOILERS
Kelen a appris la vérité sur l’histoire de son peuple, mais le prix de son aventure a été élevé : ses propres parents ont contrecarré presque toute sa magie, ne lui laissant l’accès qu’à une seule bande sur six, la plus faible, le souffle. Exilé par son peuple, le jeune homme doit apprendre la vie de hors-la-loi en compagnie de Furia, la nomade Argosi, et Rakis, son compagnon chacureuil à l’épouvantable caractère. Il doit également apprendre à dompter les visions que lui envoie son ombre au noir, lui montrant la face cachée des gens, leur noirceur, ainsi que leurs secrets.
Et cela, en utilisant sa magie le moins possible : en effet, la magie Jan’Tep est repérable par les mages de ce peuple, et ils prennent très à coeur leur mission d’éliminer toute personne infectée par l’ombre au noir.
En chemin, Kelen suivra de plus ou moins bon gré son amie Furia, qui, comme tous les Argosi, va de part le monde à la recherche de discordance, d’évènements à priori anodins mais avec le potentiel de déclencher de grands bouleversements. Et si au passage elle peut aider…
Avis de la Rédac’
Mikaua – Je connaissais déjà le style de Sébastien de Castell par une autre de ses séries : les Manteaux de Gloire. L’Anti-Magicien a beau être destiné à un public plus jeune, l’auteur a su garder son ton irrévérencieux, ainsi que son goût pour les personnages hors-la-loi qui doivent surmonter obstacle après obstacle ; on est loin de l’acharnement à la Robin Hobb, mais ce brave Kelen va en voir des vertes et des pas mûres, et son partenaire le chacureuil en rajoute souvent ! Le scénario est bien construit, et arrive à amener des retournement de situation vraiment intéressants : de Castell ne sous-estime pas ses jeunes lecteurs et leur donne matière à réflexion, c’est très appréciable. L’univers de l’Anti-Magicien semble bien construit, même si l’auteur ne s’y attarde pas trop : on reste centré sur l’endroit où se déroule l’intrigue et ce qu’en dévoilent les personnages, ce qui peut amener une légère sensation de frustration pour ceux qui, comme moi, aiment en savoir toujours plus sur l’univers d’un roman – un autre trait qui semble caractériser les oeuvres de Sébastien de Castell. L’Anti-Magicien est une bonne série de fantasy jeunesse, avec de bonnes intrigues et de l’humour, que je recommande.
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