Jarod est un Caméléon. Donnez-lui quelques livres de référence, un accès à internet, et en quelques jours, il pourra incarner qui il veut ; ambulancier, pilote d’hélicoptère, aucun métier ne lui résiste. Echappé du mystérieux Centre qui le retenait prisonnier pour leurs recherches, il traque les injustices tout en cherchant ses origines.
Fiche technique
- Titre original : The Pretender
- Pays d’origine : USA
- Diffusion originale : 1996 – 2000
- Genre : Science-fiction
- Créateur : Steven Long Mitchell, Craig Van Sickle
- Production : NBC studios, MTM Entreprises, 20th Century Fox
- Nombre de saisons : 4 (série terminée)
- Nombre d’épisodes : 86
Synopsis
Le générique de la première saison comporte un préambule qui résume tout parfaitement :
Il existe des êtres doués d’une intelligence supra normale, des génies qui possèdent entre autres la faculté d’assumer n’importe quelle identité. En 1963, les chercheurs d’une entreprise appelée « Le Centre » ont mis en isolement un de ces êtres, un jeune garçon nommé Jarod, et exploitèrent son génie pour des recherches secrètes.
Mais un jour le « Caméléon » leur échappa…
A quoi s’attendre
A chaque nouvel épisode, Jarod va endosser une identité montée de toutes pièces par ses soins, qui peut aller du dératiseur au chirurgien en passant par pilote de chasse, et enquêter sur un fait divers ou une mort injuste qui a attiré son attention – généralement, cela implique que le véritable coupable n’ait jamais été inquiété. Au final, il coincera ledit coupable en lui faisant rejouer son crime, mais cette fois dans le rôle de la victime et avec Jarod dans celui du bourreau, tout cela pour l’amener à se confesser. Mais s’il peut faire froid dans le dos par son côté implacable et le fait qu’il s’amuse comme un petit fou à montrer ses pièges, Jarod ne tue jamais et les risques qu’il fait prendre aux coupables sont toujours soigneusement mesurés.
A côté de cela, on pourra observer Jarod dans sa découverte de la culture populaire américaine et de tous les petits plaisirs de la vie – particulièrement de l’enfance – dont il a été privé par son enfermement au Centre. Il passera par exemple tout un épisode à demander à tous ceux qu’il côtoie qui est « l’homme au chapeau jaune » dans l’album pour enfant populaire « Georges le petit curieux », et un autre à assembler des dizaines et dizaines de jouets « Monsieur Patate » pour tester toutes les combinaisons possibles.
Fil rouge à tous les épisodes, Jarod n’aura de cesse de découvrir ses origines, et qui sont ses parents.
Le Centre, de son côté, ne reste pas inactif : la propre fille du directeur, Mademoiselle Parker, a reçu pour mission de traquer le Caméléon et de le ramener « de préférence » vivant au Centre. Elle est épaulée de Sydney, psychiatre au Centre, qui a supervisé Jarod depuis son enfance et a développé une relation très forte avec lui, ainsi que de Broots, un informaticien timide, maladroit et pas toujours d’accord avec les méthodes expéditives de ses employeurs. Ils se retrouvent donc à jouer au chat et à la souris avec Jarod, mettant sur le jeune homme une pression constante : s’il reste trop longtemps au même endroit ou attire trop l’attention, il risque de se faire rattraper, et ce sera la fin de sa liberté.
A côté de la série
La série ayant été annulée après la quatrième saison, et en réponse aux innombrables demandes des fans, deux téléfilms produits par la chaîne TNT ont été tournés afin de clôturer la quatrième saison de la série : Caméléon contre caméléon, et l’Antre du diable, le premier reprenant exactement à la fin de la saison quatre. Le second film finit toutefois en relançant la partie de chasse entre Jarod et Mademoiselle Parker, laissant de nombreuses questions sans réponses – et en posant d’ailleurs de nouvelles au passage ! – ce qui laisse la porte grande ouverte à tout projet.
En 2013, la série a connu un reboot en livres.
Avis de la Rédac’
Mikaua : Le Caméléon est de ces séries qui sont passées par la fameuse « trilogie du samedi » d’M6 et qui ont fait un tabac en rassemblant enfants et parents autour d’une même intrigue. Jarod est un héros très attachant : autant il est d’une efficacité redoutable niveau professionnel et planification, autant il est un peu trop émotif et d’une maladresse touchante dans les relations humaines. Gamine à l’époque, j’étais tour à tour captivée en le regardant monter ses plans pour piéger les coupables et morte de rire en le voyant faire joujou avec un distributeur de bonbons PEZ comme celui que j’avais. Et adulte, j’apprécie toujours autant cette série pour la profondeur des personnages et les nombreuses intrigues que cachaient le Centre et qui se dévoilaient au compte-goutte et se révélaient liées les unes aux autres en une grande toile de secrets qui nous tenaient en haleine chaque semaine. Mention spéciale pour l’un des antagonistes, M. Raines, magnifiquement joué et scénarisé, qui faisait réellement froid dans le dos d’un bout à l’autre de la série et qui arrivait à vous coller la trouille juste à entendre le bruit grinçant des roulettes de sa bouteille à oxygène. Une série magistrale à visionner absolument !
Keul : J’ai également eu la chance de découvrir cette série de la même manière que Mikaua, entre Sliders, Stargate et les fameuses séries tels que Buffy contre les vampires et autre Charmed et Angel. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette série avait quelque chose de différent par rapport à ce qui se faisait à l’époque. La bonne humeur ambiante – même si les thèmes traités pouvaient parfois être durs – était caractéristique de celle-ci, un peu comme « Demain à la une » d’ailleurs. J’appréciais également le héros, qui, derrière son innocence, cachait une intelligence hors du commun et une certaine tendance à la facétie. Les histoires suivaient presque toutes le même schéma mais certains épisodes se dénotaient, comme ceux – rares – où les plans de notre héros ne se déroulaient pas exactement comme il le voulait. J’appréciais également les fuites de fin d’épisode, quand le Centre arrivait à retrouver Jarod, car elles étaient toutes parfaitement intégrées au personnage incarné par notre Caméléon. Une excellente série donc, et j’espère vraiment qu’elle n’aura pas droit à un remake au rabais comme nombre d’anciennes séries en ont connu ces dernières années.
Sources
La série elle-même
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