Forêt mythique, théâtre des légendes arthuriennes, Brocéliande trouve sa source dans divers textes du Moyen Âge. Scène des aventures de Merlin, des chevaliers de la Table Ronde et des fées telles Morgane et Viviane, cette forêt compterait des lieux de légende comme le Val sans Retour et la fontaine de Barenton. Brocéliande serait également le lieu de la retraite, de l’emprisonnement ou de la mort de Merlin.
Origines de la légende
Même si les origines de l’appellation Brocéliande semblent être multiples, de nombreux historiens s’accordent à dire que celui-ci provient du Roman de Rou, du poète anglo-normand Robert Wace et datant des années 1160, même si le nom tel que nous le connaissons actuellement n’est pas nommément proposé. Ce n’est que lors de la publication de textes postérieurs que le nom Brocéliande apparaît. Brocéliande connaîtra également une hausse de sa notoriété suite à la publication du roman de chevalerie « Chevalier au Lion » de Chrétien de Troyes en 1176
- Brocéliande
- Brocéliande
- Brocéliande
Tous ces écrits restent cependant vagues quant au lieu de cette fameuse forêt et ce n’est qu’en 1467 qu’une localisation précise est proposée via les « Usemens et Coustumes de la foret de Brecilien » qui furent écrits au château de Comper par un certain Encore, chapelain du comte Guy XIV de Laval
Par la suite, d’autres lieux revendiquèrent la forêt de Brocéliande, comme la forêt de l’orge dite forêt de Quentin
Les années 1850 voient une autre localisation proposée, l’associant à la forêt de Paimpont. Ces théories devinrent si populaires qu’elle entra profondément dans la culture bretonne et française. Il est intéressant de mentionner que seules les communes qui se situent aux alentours de la forêt de Paimpont utilisent le nom « Brocéliande ».
Dès les années 1980, d’autres théories s’accordent à fixer sa localisation près de Huelgoat, de Dol, à Paule ou en Normandie, notamment près du Mont Saint-Michel.
Une forêt qui a évolué au fil des siècles
L’histoire de la forêt de Paimpont est étroitement liée aux guerres et aux catastrophes naturelles qui touchèrent les hommes habitant aux abords de celle-ci. Si les villes et villages alentours lui vouent un respect mêlé de crainte, il n’en sera pas de même à la fin du XIV siècle, lorsque celle-ci sera vendue par le dernier des Laval-Montfort qui en possédait alors la majeure partie. Dès lors, la forêt devient le théâtre du développement des Forges de Brécilien, qui modelèrent profondément la topologie de celle-ci en employant son bois comme combustible. Durant toute la période de trouble qui suivit cette vente, les villes de Nantes, Rennes et Vitré se fournissent en armes d’hast en fer de Brécilien. 1866 marqua cependant la fin de la dernière Forge et la fin de l’exploitation intensive de Brocéliande

Les Forges de Paimpont
Sources : https://www.broceliande-vacances.com/
Le château de Comper
L’histoire du château de Comper est étroitement liée à l’histoire de la forêt de Brocéliande, comme nous avons déjà pu le voir plus haut. A l’origine, il s’agissait d’un château-fort médiéval qui jouissait d’un emplacement particulièrement propice à la défense grâce au vaste étang et à la forêt qui l’entourent. Détruit à de nombreuses reprises, reconstruit autant de fois, il passa de main en main en traversant les siècles et reste aujourd’hui l’un des cinq derniers châteaux encore lié à la légende arthurienne.
- Lac de Viviane
- Château de Comper
- Château de Comper
- Château de Comper
- Château de Comper
- Château de Comper
Les premières traces écrites de ce château datent de l’an 868. Dès 1990 et encore aujourd’hui, il accueille en son sein le Centre de l’imaginaire arthurien qui s’occupe, grâce à des visites guidées, de faire vivre et revivre les légendes des chevaliers de la Table Ronde et des mythes de Brocéliande.
- Gee : Comper ? ça signifie quelque chose ?
- Kit : Alors oui, si on se fie au livre « Histoires mystérieuses de Bretagne » de Markale, Comper viendrait du breton Kemper, qui signifie « confluent »
- Gee : Le château de Confluent ? J’avoue que je ne comprends pas bien l’allusion.
- Kit : Un confluent est un point de rencontre de différents ruisseaux, comme ici avec l’étang, qui servait de moyen naturel de défense pour le château.
- Gee : Oh !
Légendes arthuriennes du château de Comper
Légende : On prête au château de Comper diverses légendes, comme celle de la naissance de la fée Viviane. L’étang qui entoure celui-ci serait également le lieu où se trouverait le palais de cristal de Viviane. On dit que lorsque Merlin bâtit ce château en cristal pour Viviane, il le déguisa pour qu’il prenne l’apparence d’un lac. On dit que Viviane y éleva Lancelot quand il était enfant ainsi que ses cousins.
- Lac de Viviane
- Lac de Viviane
- Lac de Viviane
- Lac de Viviane
- Lac de Viviane
- Lac de Viviane
- Lac de Viviane
- Lac de Viviane
Notes de voyage : Nous avions profité de notre visite au château de Comper pour faire une petite visite guidée et contée des lieux. C’est donc avec un guide expérimenté, spécialiste des légendes arthuriennes, que nous avons découvert ce lieu hors du commun, empli de légendes et de références aux chevaliers de la Table Ronde et de leurs histoires. Celui-ci nous a d’ailleurs fait (re)découvrir certaines des histoires qui entourent ces fameux chevaliers grâce à divers récits tirés de romans et nouvelles, mais sous des points de vue inédits. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette visite nous a fait voir les récits chevaleresques sous un autre jour et nous ne pouvons que vous recommander de suivre notre exemple et de passer quelques heures avec les conteurs des lieux.
Légende du repos d’Arthur : On attribue au château un chêne massif qui servirait de lieu de repos au roi Arthur.
Pour vous aider : Pour tout connaître des horaires d’ouverture et des balades contées, c’est ici que ça se passe : https://broceliande.guide/Centre-de-l-Imaginaire-Arthurien
Tréhorenteuc ou l’église du Graal
Parce qu’il avait des centres d’intérêt particuliers qui ne correspondaient pas exactement à ce qu’on attendait d’un homme d’église, l’abbé Gillard fut envoyé dans la plus petite paroisse du département en 1942. Arrivé sur place, il constata rapidement que l’église nécessitait de nombreuses restaurations pour attirer de nouveaux fidèles. L’abbé Gillard a alors une révélation : les récits bibliques et les légendes arthuriennes ne sont qu’une seule et même histoire. Bien décidé à combiner les deux, l’abbé commande diverses œuvres qui rappellent à la fois la bible et les exploits des chevaliers de la Table Ronde. Avec la guerre et le manque de moyens, il lui est cependant difficile de mettre ses plans en place. Par un heureux coup du sort, les autorités lui envoient deux prisonniers allemands, un peintre – Karl Rezabeck – et un ébéniste – Peter Wisdor – avec qui il réalise le chemin de croix.
Notes de voyage : Ce qui fait la force de l’abbé Gillard, c’est son idée de reprendre les paysages de Tréhorenteuc pour les œuvres peintes, comme pour la Passion du Christ D’autres éléments, comme le siège de Merlin, le manoir de Gurwan ou les landes, se retrouvent également dans ces œuvres ; de plus, les habitants de Tréhorenteuc servent de modèles bénévoles au peintre. Nous avons eu la chance de débuter notre tour guidé de la forêt de Brocéliande par cette église et nombre des éléments visités ensuite apparaissent déjà dans diverses œuvres de celle-ci.
Pour vous aider : Les visites de l’église sont libres de 10h à 17h30 de février à septembre. De 10h à 16h30 en février, mars, octobre et début novembre.
L’Ancolie et le Cerf blanc
Sur le tympan de la nef de l’église de Tréhorenteuc, une œuvre particulière n’est pas sans rappeler une scène des légendes arthuriennes. Il s’agit d’une œuvre de Jean Delpech qui suivit les conseils et plans de l’abbé Gillard. Les quelques arbres stylisés renvoient à la forêt, comme ce fut le cas dans les parchemins médiévaux. La pierre – de couleur rouge – et le croissant argenté rappellent l’eau, comme c’est le cas en héraldique, ce qui situerait la scène près de la fontaine de Barenton. La présence du Cerf blanc portant une croix d’or, entouré des quatre gardiens léonins, renvoie aux évènements survenus avec Lancelot lors de sa recherche du Graal. Dans ce cas précis, ceux-ci apparaissent pour montrer à Lancelot qu’il n’est pas digne du Graal. L’apparition du Cerf blanc survient également lorsque Galaad recherche le Graal, mais cette fois-ci pour lui indiquer qu’il est sur le bon chemin. La présence de l’ancolie, sous les pattes du Cerf blanc, est également un symbole héraldique indiquant un message caché et rapportant au Saint-Esprit.
Vitraux du chœur et mystères du Saint Graal
Avec le temps, l’abbé Gillard ajoute d’autres éléments symboliques dans son église. L’ajout des vitraux du chœur est pour lui une autre occasion de mettre en scène les éléments provenant de la légende arthurienne. En trois vitraux, l’abbé dévoile les mystères du Saint Graal :
- Premier vitrail
- Deuxième vitrail
- Dernier vitrail
- Le premier vitrail montre la coupe de la première action de Grâce
- La grande verrière représente le Christ, mort puis ressuscité visitant Joseph d’Arimathie dans sa prison. Plusieurs symboles chrétiens se mêlent aux celtiques
- Le dernier vitrail illustre l’apparition du saint Graal aux chevaliers de la Table Ronde.
Manoir des Rues-Neuves ou Château de Gurwan
La maison noble des Rues-Neuves, également connue sous les appellations « manoir des Rues-Neuves », « manoir de Rue-Neuve » ou « château de Gurwan », est un manoir de Tréhorenteuc. S’il appartient aujourd’hui à la famille Ealet, le manoir passa aux mains de différents propriétaires au fil des siècles et fut détruit et reconstruit à diverses reprises. Il s’agit d’un bâtiment un peu particulier qui présente une double porte charretière et piétonne. Il est également accosté d’une tourelle d’escalier polygonale. L’extérieur est en bon état mais l’intérieur est partiellement détruit et seules quelques cheminées sont encore présentes aux étages supérieurs.
Onenna au Manoir des Rues-Neuves : Le Manoir des Rues-Neuves est étroitement lié aux légendes de l’église de Tréhorenteuc et à celle d’Onenna. Onenna est la Sainte protectrice de Tréhorenteuc. Très jeune, elle décida de se consacrer à Dieu lorsqu’un ermite lui prédit sa mort prochaine. Délaissant la richesse de sa vie d’avant – Onenna étant la fille d’Hoël III, le roi des bois – elle devint simple gardienne d’oies. On dit d’Onenna qu’elle participa à un miracle, deux anges descendant du ciel pour la porter et lui faire embrasser la Vierge. On retrouve une représentation d’Onenna dans l’église du Graal et on dit d’elle qu’elle finit sa vie dans le Manoir des Rues-Neuves.
La forêt de Brocéliande
La forêt de Brocéliande est vaste et les lieux à visiter ne manquent pas. Ci-dessous, vous trouverez quelques-uns des lieux que notre équipe a eu la chance de visiter. La forêt de Paimpont, de par son milieu particulier et espèces végétales endémiques, a été classée site Natura 2000 en 1996
- Brocéliande
- Brocéliande
Notes de voyage : Nous avons fait le choix de la visite guidée afin de ne rien manquer des sites les plus intéressants sur place. Il est important de savoir que la forêt de Paimpont n’est pas accessible dans son entièreté, car celle-ci est privée et découpée entre plusieurs propriétaires. Certaines parties de la forêt peuvent représenter un danger à certaines périodes de l’année et d’autres sont interdites au public sans la présence d’un guide. Faites bien attention à ce que vous désirez voir lorsque vous planifierez votre visite. Finalement, seules certaines voies permettent de visiter la forêt pour éviter les dégâts dus au piétinement des visiteurs.
Pour vous aider : Une carte des lieux à visiter à Brocéliande
Miroir aux fées
Quand on débute la visite du Val sans retour, on tombe inévitablement sur un lac qui porte le nom de Miroir aux fées ou Lac de Morgane. Historiquement, le lac reçoit son nom en 1913 par le marquis de Bellevüe. Fait intéressant, la forêt alentour est si dense que le vent ne parvient pas à passer, laissant la surface du lac totalement immobile.
De manière plus pragmatique, ce lac est l’un des quatre qui servait à l’alimentation du moulin de la vallée. Des quatre, il est le seul encore en état à l’heure actuelle.
- Miroir aux fées
- Miroir aux fées
- Miroir aux fées
- Miroir aux fées
Légende du miroir aux fées : Pour connaître la légende de la création du miroir aux fées, c’est ici que ça se passe : https://broceliande.brecilien.org/Les-sept-fees-du-Miroir-aux-Fees
Notes de voyage : Premier arrêt de notre balade contée de Brocéliande, le Miroir aux fées annonce clairement la suite du voyage. En bordure d’une forêt dense et presque impénétrable, couverte de mousses et de fougères en tout genre, on arrive en vue d’un lac paisible, à l’eau couleur bronze et où le silence n’est troublé que par les insectes qui bourdonnent alentours. Le conte de la naissance du lac aide à se plonger dans les histoires qui peuplent la région et qui en font un lieu de mystère. On remerciera donc notre guide Sophie du site https://broceliande.guide/Balades-contees qui nous a permis de découvrir les secrets cachés de la forêt.
- Brocéliande
- Brocéliande
- Brocéliande
- Brocéliande
- Brocéliande
- Brocéliande
Arbre d’Or
Bien que semblant sorti tout droit d’un monde fantasmagorique, l’arbre d’or est en réalité une création très récente et qui n’a rien à voir avec les mythes et légendes arthuriens. A la fin de l’été 1990, un terrible incendie ravage le Val sans Retour. Alors que les dons affluent pour sauver la forêt, une œuvre d’art est créée par le sculpteur François Davin sous l’impulsion de Association de Sauvegarde du Val sans Retour. Nommée l’Or de Brocéliande, elle consiste en un châtaigner recouvert d’or, symbole de l’éternité de la forêt, et entouré de cinq arbres calcinés pour rappeler l’incendie. L’arbre d’or symbolise le Cerf qui rapporte à la fois à Merlin et au Christ. L’Office de Tourisme du Pays de Mauron a lancé un concours d’écriture sur l’Arbre d’or. Les œuvres retenues sont par la suite publiées en 1999 et participent à la naissance d’une nouvelle légende popularisée par les nombreux visiteurs.
Conte de l’arbre d’or :
Comme aucune retranscription du conte n’existe autre que dans le livre édité mais malheureusement indisponible, voici la retranscription de celui-ci, basé sur notre mémoire et avec l’aide du site Plume de Loup :
Il y a de cela fort longtemps, dans la forêt de Brocéliande, poussait un magnifique arbre à l’écorce et aux feuilles d’or. Siégeant au pied du Val sans Retour, on disait de lui que nul ne pouvait l’approcher car il se trouvait sous la garde des Korrigans, des créatures appartenant au Petit Peuple. Amateurs de farces en tout genre, ces créatures avaient pour passe-temps d’égarer les voyageurs dans les profondeurs de la forêt.
Un jour, les Korrigans tombèrent sur une jeune enfant inconsciente de neuf ans. Très malade, elle allait mourir si personne ne faisait rien pour la sauver. Or donc les Korrigans abandonnèrent leurs farces pour aider la jeune fille. Ils commencèrent par amener la jeune fille sur un lit de mousse et tirent conseil pour savoir ce qu’il convenait de faire. Il fut décidé de confectionnant un remède. Pour ce faire, ils cueillirent des feuilles de l’Arbre d’Or et les jetèrent dans la source qui coulait à ses racines.
Ils ne s’interrogèrent point sur la présence intrigante de cette jeune fille dans cette sombre forêt, or les Korrigans auraient dû se méfier. Car c’est par cet habile stratagème que les Grandes Gens venaient de trouver le moyen parfait de mettre la main sur l’or de l’Arbre d’Or. Horrifiés par cette trahison, les Korrigans foudroyèrent les Grandes Gens qui devinrent des arbres calcinés, dissimulèrent la source et se changèrent en pierre tout autour de l’Arbre d’Or afin que personne ne puisse jamais s’en approcher.
Dès lors, on dit de cet arbre qu’il ne fit plus jamais de feuille et que seul un enfant de neuf ans qui retrouvera la Source pourra briser la malédiction. Ce faisant, il fera réapparaître les feuilles d’or sur l’arbre et libèrera les Korrigans par la même occasion.
Val sans retour
- Gee : Tiens donc, les pierres sont rouges, c’est normal ?
- Kit : Oui, c’est parce que c’est du schiste rouge, toute la région est faite de cette pierre.
- Gee : Et l’eau a la couleur de la rouille, c’est flippant.
- Kit : Alors là, pas de secret, c’est effectivement de la rouille qu’il y a dedans, dû au fer du schiste rouge ; mais c’est vrai qu’avec les fougères et les mousses qui recouvrent tout, on a l’impression d’évoluer dans un autre monde.
La légende des amants de pierre : Amoureuse du Chevalier de Guyomard, la fée Morgane ne supporte pas que ce dernier soit épris d’une femme de petite noblesse. Par un habile sortilège, elle change les deux amants en pierre. Mais le sortilège ne s’arrête pas là car désormais, tous les hommes infidèles qui s’aventurent sur les terres périlleuses se voient enfermés dans une prison d’air. Cette légende reprend en grande partie celle du Lancelot-Graal
Notes de voyage : Après une petite demi-heure d’escalade dans les sentiers escarpés du Val sans Retour, on se retrouve sur le plateau de celui-ci, qui nous permet d’embrasser toute la forêt du regard. C’est magnifique, voir même irréel avec le soleil qui illumine les lieux. Ajoutez à cela les contes et légendes de notre guide et c’est le dépaysement assuré.
Siège de Merlin
Lorsque l’on atteint la crête du Val sans Retour, on se retrouve face à une gigantesque formation de schiste qui semble avoir basculé sur le flanc. Parsemée d’inclusion de quartz, cette formation possède une étrange anfractuosité en son centre qui est communément nommée : le Siège de Merlin.
- Siège de Merlin
- Siège de Merlin
La légende du siège de Merlin : On dit de cette formation que Merlin appréciait de s’y assoir pour embrasser de son regard tout l’horizon occidental. Le soir venu, Merlin aimait à s’y reposait tout en réfléchissant au jour écoulé et préparant les merveilles du jour à venir.
Fontaine de Barenton
Si on ne devait citer qu’un site qui légitimerait la présence de Brocéliande en forêt de Paimpont, c’est bien la Fontaine de Barenton. Traversant les âges, on en trouve des traces en littérature dès le 12ième siècle et plus précisément dans le Roman de Rou.
La légende de la Fontaine de Barenton : On dit de cette fontaine qu’elle aurait la capacité à faire pleuvoir et mettre fin aux sècheresses, d’où la qualification de fontaine tempestiaire. Pour ce faire, la personne désirant faire pleuvoir doit verser quelques gouttes d’eau sur son perron – appelé perron de Merlin – provoquant ainsi des pluies providentielles.
On retrouve également des traces de cette fontaine dans l’œuvre « Le Chevalier au Lion » de Chrétien de Troie et dont l’histoire a cette fontaine pour épicentre.
Notes de voyage : Il n’est pas si simple d’arriver à cette fontaine, qui se trouve assez éloignée des autres sites, comme le Val sans Retour par exemple. Nous y sommes arrivés un peu par hasard à la suite d’une réservation au restaurant qui était tombée à l’eau (sans faire de mauvais jeux de mots). Comme nous étions proches du lieu (du moins sur la carte), nous nous sommes lancés à sa recherche. Et nous voilà partis pour une petite heure de marche à travers les sentiers balisés de la forêt au demeurant magnifique. Après le gravissement de quelques sentiers abruptes, nous arrivons finalement devant cette fontaine qui ne paye pas de mine mais qui est formidablement bien préservée pour son âge, avec la satisfaction d’une belle balade dans un cadre idyllique.
Autres légendes liées aux eaux bouillonnantes : Les Celtes aussi appréciaient cette fontaine et voyaient en elle le lieu de vie des fées auprès desquelles ils venaient chercher pouvoirs magiques et bons présages. Plus récemment, les jeunes filles venaient déposer une épingle à la surface de son eau en récitant : Ris, ris, fontaine de Barenton, je vais te donner une belle épingle ». Si les bulles apparaissaient, cela signifiait que la jeune fille se marierait dans un proche avenir. On dit également que les nuits de pleine lune, lorsque sonnent les douze coups de minuit, les jeunes hommes peuvent apercevoir le reflet de leurs promise dans l’eau de cette fontaine.
Pour vous aider : Une fois proche du point de départ du sentier menant à la fontaine, compter 1065 mètres pour y arriver, avec quelques pentes qui vous feront admirer les paysages alentours. La boucle complète, qui vous ramène à votre point de départ, fait 2,4 kilomètres.
Sources des informations et liens utiles
- www.broceliande-vacances.com
- https://broceliande.guide/Centre-de-l-Imaginaire-Arthurien
- https://broceliande.brecilien.org/
- CARREFOUR DE TRÉCÉLIEN, Contes et légendes de Brocéliande, Terre de Brume, 1999
- Tréhorenteuc Une église de légendes, Elisabeth Cappelli, 2017
- Contes et légendes de Brocéliande, Claudine Glot, Marie Tanneux, Ouest-France, 2017
- Divers panneaux d’information présent sur place
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