Avant de débuter : Dernière partie de nos carnets de Voyage sur le Japon, nous terminons notre présentation par la ville de tous les superlatifs : Tokyo ! Traiter ici de tous les aspects de la ville semble donc quelque peu présomptueux, mais nous allons tenter de rendre cet article plus attrayant en le découpant en divers chapitres, qui représenteront les divers arrondissements et quartiers que nous avons visités durant notre voyage, les découvertes que nous y avons faites et les quelques petits conseils qui vous aideront une fois sur place.
Présentation générale de la ville
Tokyo est non seulement la capitale du Japon, mais également la plus grande préfecture du pays. Englobant 23 arrondissements spéciaux, elle s’étend sur une superficie de plus de 2190 km2, soit près de 67 fois la taille de la ville de Bruxelles, plus de 42 fois Berne, près de 21 fois Paris, ou près de 6 fois Montréal. Tokyo est également construite sur plusieurs étages, ce qui témoigne de sa démesure. Mais si sa superficie a de quoi surprendre, c’est surtout le nombre d’habitants qui y vivent qui a de quoi donner le vertige, car Tokyo et sa préfecture ne comptent pas moins de 13 millions d’habitants, soit 6218 habitants par km2 ce qui la place au premier rang mondial en terme de densité. A titre de comparaison, la population suisse est de 8,3 million.
Mais trêve de chiffes ! Tokyo n’est autre que la capitale administrative du Japon. Comprenant 23 arrondissements spéciaux qui ont chacun la taille d’une ville, Tokyo est donc une ville composée de « petites » villes, collées les unes aux autres pour former cette gigantesque mégalopole.
Tokyo est également la ville la plus prisées des touristes du monde entier, qui viennent découvrir le train de vie effréné des japonais, mais aussi son architecture particulière qui mêle à la fois le moderne et l’ancien.
Même si la ville semble démesurée par rapport à d’autres capitales, elle n’en est pas moins desservie par un réseau de trains, métros, trams et bus tout aussi gigantesque et parfaitement rodé. Quand on y regarde de plus près, celui-ci ressemble d’ailleurs à une gigantesque toile d’araignée qui s’étend jusque dans les parties les plus éloignes de la ville, avec une cadence telle que vous serez rarement obligé de vérifier les horaires de votre transport pour vous rendre à l’endroit que vous désirez visiter.
Note de voyage : les transports en commun ont ceci de particulier qu’ils sont souvent bondés. Mais cela n’a pas d’importance, car c’est sans compter sur la politesse et la gentillesse de vos hôtes. Ceux-ci sont toujours prêts à se serrer pour vous faire une petite place et vous laisser monter à bord. Pour eux, cette « politesse » va même de soi, à tel point que certaines personnes sont même payées pour « tasser » les gens dans le trains en les poussant délicatement mais fermement à l’intérieur des voitures du train ou du tram. Nous vous promettons que vous n’allez pas en croire vos yeux la première fois que vous verrez ça. Un petit mot sur la ponctualité. Les trains et métros roulent – pour la plupart – à une cadence effrénée, mais les retards ne sont pas tolérés. Sachez que si votre train a plus d’une minute de retard à destination, le chef de train viendra s’excuser en personne pour ce désagrément (car le retard moyen au japon est de 18 secondes). Vous n’aurez cependant que très peu de chance d’en être témoins, car ce genre de situation reste rarissime.
Un peu d’histoire
Comprendre Tokyo, son architecture particulière, mais également les différences qui la caractérisent, passe immanquablement par son histoire. Au temps féodal, l’actuelle ville de Tokyo se trouvait dans la province de Musashi, gouvernée par le clan Go-Hōjō. Ce n’est qu’après la défaite de ce dernier contre Hideyoshi Toyotomi, deuxième des trois unificateurs du Japon durant la période Sengoku, que les diverses provinces du Kanto furent séparées en neuf provinces. Hideyoshi Toyotomi s’installa dans le petit village d’Edo, dans un château datant de 1457, et fit de celui-ci la capitale de ces neuf provinces. Mais ce n’est que plus tard, à la suite de la bataille de Sekigahara, en 1600, qu’Edo devint le centre politique du Japon. Cette période coïncide avec ce que les historiens nommèrent l’ère Edo. Il est d’ailleurs intéressant de mentionner que Kyoto resta la capitale du Japon, mais qu’Edo pris de plus en plus d’importance, au point que tous les daimyōs (titre de noblesse accordé aux plus puissants gouverneurs féodaux au Japon) y possédaient une résidence. Leurs familles résidaient également à Edo, d’où sa grande importance politique. La ville continua à se développer, et ce malgré un gros incendie qui la ravagea. Sa population ne cessa de grandir et la ville commença à s’étendre en superficie.
C’est en 1868 que la ville fut officiellement renommée Tōkyō, soit littéralement « la capitale de l’est ». Cette décision fut prise par l’Empereur Mutsuhito suite à la révolution Meiji. Suite à cette décision, l’organisation de la ville fut profondément remaniée et les diverses zones urbaines qui la composent furent intégrées pour ne former qu’une seule et unique ville. Quelques années après Seconde Guerre mondiale et les vastes dégâts qu’elle fit dans la ville, Tokyo, la préfecture qui l’entoure, ainsi que d’autres districts, furent une nouvelle fois fusionnés et remaniés pour former la ville de Tōkyō actuelle.
Que ce soit l’incendie Meiriki en 1657, le tremblement de terre de Kantō en 1923, ou les bombardements de la Seconde Guerre mondiale en 1945, la ville de Tōkyō a connu nombre de destructions, ce qui peut expliquer la cohabitation parfois quelque peu étonnante de monuments extrêmement modernes au milieu de temples et autres bâtiments historiques. L’esprit Edo est d’ailleurs toujours très présent chez les Japonais, qui n’hésitent pas à dédier de vastes zones de leur ville, pourtant déjà densément peuplée, à de petites forêts et jardins qui forment des îlots de nature au centre même de la ville. Plusieurs fois détruite, toujours reconstruite, Tōkyō est aujourd’hui un reflet du Japon moderne, qui oscille entre tradition et modernité, développement urbanistique effréné et nature préservée.
Quartier d’Akihabara (秋葉原)
Akihabara est un quartier de Tokyo qui se trouve à cheval sur les arrondissements de Chiyoda et de Taitō. Pourquoi parler d’un quartier dans un chapitre propre, alors que Chiyoda et Taïto ont leurs propres chapitres ? Parce qu’Akihabara n’est autre que le lieu de rendez-vous de tous les fans de mangas, de jeux-vidéo et de culture japonaise de tout le pays. Très apprécié des visiteurs pour les produits qu’il propose, il est également un lieu privilégié pour tous les geeks et otakus du pays. Plus connu en français sous l’appellation de « ville électrique » à cause des nombreux écrans diffusant publicités et annonces, et pour les nombreuses lumières qui ne cessent d’y briller, ce quartier est toujours animé, de jour comme de nuit. Akihabara annonce la couleur dès la sortie de sa station Japan Rail, avec plusieurs grandes enseignes qui proposent nombre de produits « Duty-free » sur simple présentation d’un passeport.
Animate
Le magasin Animate fait office de référence pour tout otaku qui se respecte et qui est de passage à Akihabara. Même si celui d’Ikebukuro est un peu plus grand, celui-ci d’Akihabara est le plus apprécié par les Japonais et les touristes de passage dans l’arrondissement des geeks. Chaque étage est réservé à un certain public. Le deuxième, par exemple, est spécialisé en shonen, alors que le troisième est spécialisé en shôjô. Les étages supérieurs sont réservés à un public plus adulte et d’autres proposent des cartes, figurines et autres produits dérivés, comme des CD d’Ost.
Note de voyage : Visiter Animate vous donne une petite idée de la différence culturelle qui existe entre l’univers manga francophone et japonais. Si vous êtes habitué à acheter des mangas traduits en français, n’espérez pas trop trouver vos séries préférées lors de votre visite. A Tokyo, l’univers du manga est si vaste et les séries si nombreuses que votre série préférée a déjà été remplacée par des dizaines d’autres « plus en vogue » au moment de votre voyage et qui – peut-être – arriveront sous nos latitudes quelques années plus tard. Mais pas d’inquiétude, vous arriverez toujours à trouver de quoi assouvir votre passion vu le choix que le magasin propose.
Adresse :Tokyo-to, Chiyoda-ku, Soto Kanda 1-2-13
Club Sega
Il s’agit d’une gigantesque salle d’arcade qui propose une multitude de jeux solo et multijoueurs. Toujours occupée, cette salle permet de tester divers jeux qui n’arriveront que rarement chez nous, dans une atmosphère tamisée et – malheureusement – enfumée. Car il ne faut pas oublier qu’au Japon, les salles d’arcade restent fumeurs. La tour du Club Sega reste facilement repérable grâce à son logo emblématique et sa couleur rouge criarde, et se situe directement en face de la sortie de Japan Rail d’Akihabara.
Adresse : Préfecture de Tokyo, Chiyoda 101-0021, 1-10-9 Sotokanda
Arrondissement de Bunkyō (文京区)
L’arrondissement de Bunkyō date de la période Meiji et fut construit, à la base, comme zone résidentielle et éducative. Il s’agit, encore aujourd’hui, d’un arrondissement habité majoritairement par des érudits, des universitaires, et par des habitants de la classe moyenne. S’axant autour des nombreux bureaux qui le composent et des centres de loisirs et universités prestigieuses qui s’y trouvent, la vie de cet arrondissement est réglée comme du papier à musique. Pour vous donner quelques idées de visites, cet arrondissement comprend – entre autre – le Tokyo Dome City, le judo’s Kodokan et l’université de Tokyo et son gigantesque campus.
Temple Gokokuji et Otowa Fuji
Le Temple Gokokuji est un temple bouddhiste qui se situe dans le quartier Otsuka de l’arrondissement de Bunkyõ. Fondé en 1681 par le Shogun Tokugawa Tsunayoshi, le temple Gokokuji se trouve sur le sommet d’une colline. En 1873, l’empereur Meiji a déclaré le Temple Gokokuji comme étant mausolée impérial et plusieurs de ses enfants y furent enterrés. Ce temple contient également les tombes de l’empereur Meiji lui-même et d’autres personnages célèbres.
Note de voyage : Bien que l’extérieur soit assez classique pour un temple du genre, diverses statues peuvent y être observées. L’intérieur du Temple ne peut néanmoins pas être photographié. Le temple est entouré par le grand cimetière de Toshimagaoka, qui peut être visité sans restriction. Finalement, mentionnons que le temple est l’une des plus anciennes structures en bois de la ville de Tokyo.
L’Otowa Fuji est une sorte de Mt. Fuji miniature qui se trouve au pied du temple Gokokuji. Celui-ci peut être escaladé par ceux et celles qui n’ont pas les capacités ou les moyens d’escalader le véritable Mont, mais qui désirent tout de même bénéficier des bienfaits de l’escalade de cette célèbre montagne.
Adresse : Tokyo 112-0012. Otsuka, Bunkyō, 5 Chome-40-1
Note de voyage : Prenez garde à ne pas confondre le temple GoKoku-ji avec le temple GoToku-ji, qui est le temple dédié au Maneki Neko et qui se trouve dans l’arrondissement de Setagaya
Tokyo Dome
Pour constater à quel point les loisirs revêtent une importance capitale dans cette partie de Tokyo, nous ne pouvons que vous encourager à faire une petite visite du Tokyo Dome City (qui abrite le stade de l’équipe mythique des Yomiru Giants), des cafés alentours et de son grand huit.
Note de voyage : Si prendre un café ou un thé sur une terrasse n’a rien de vraiment exceptionnel en soi, le fait qu’un gigantesque grand-huit passe au dessus de votre tête a de quoi changer cette expérience pour la rendre unique. Le Tokyo Dome est également à la démesure de nombreux monuments du Japon, un mastodonte de symétrie et de démesure pourtant parfaitement intégré dans l’architecture alentours. Nous avons eu la chance de nous y perdre (si, si, encore) et le Dome représente certainement l’un des meilleurs moyen de se repérer quand on est égaré. Les nombreux stands d’information alentours (même s’il s’agit d’information pour le Dôme en lui-même) sauront vous renseigner si vous ne savez plus où aller.
Adresse : Tokyo 112-0004, Bunkyō, 1 Chome-3-61 Koraku
Arrondissement de Chiyoda (千代田)
L’arrondissement de Chiyoda est l’arrondissement central de Tokyo. Quartier luxueux aux immeubles imposants, il abrite également les principaux sièges politiques du pays et le Palais impérial, qui en compose le centre. Accessoirement, Chiyoda est également connu pour ses lieux de floraison de sakura au printemps. Deux d’entre eux : le sanctuaire Yasukuni et Chidorigafuchi, sont très connus et appréciés des touristes et des Japonais.
Palais impérial
Comme nous l’avons mentionné dans l’histoire de Tokyo, l’ère Edo vit le déménagement de l’empereur de Kyoto à Tokyo. Bien que quelque peu différent à l’époque qu’aujourd’hui, c’est bien dans l’actuel Palais impérial que l’Empereur Meiji vint s’installer. Situé en plein centre de la capitale, dans l’arrondissement de Chiyoda, le Palais impérial de Tokyo semble être l’une des visites incontournables de toute personne se rendant à Tokyo. Bordé des douves d’origine, le palais abrite, encore aujourd’hui, l’Empereur du Japon. Ce dernier fait rend toute visite du Palais très difficile, voir même totalement impossible sans la possession de certains laisser-passer particuliers.
Visite extérieure : Toute personne ne possédant pas les accès nécessaires pour pénétrer dans l’enceinte du palais se verra cantonnée à son extérieur, à savoir les deux parcs attenants. On trouve ainsi les jardins de l’est (東業炎 Higashi-gyoen) et le jardin extérieur (皇居外苑 Kokyo-gaien), à quelques mètres de la gare de Tokyo seulement.
Visite intérieure : La visite de l’enceinte intérieure du palais se fait uniquement en japonais (avec la possibilité d’avoir un audio-guide anglais). Le nombre de participants n’excède jamais 500 et les réservations se prévoient généralement longtemps à l’avance. La visite restera cependant en extérieur et aucun bâtiment ne sera traversé durant celle-ci.
Note de voyage : la visite de ces jardins gigantesques (mais certes un peu vides) est l’occasion de voir tout le paradoxe du Japon entre la modernité des gratte-ciels qui l’entourent et les constructions historiques qui perdurent encore aujourd’hui. A noter que le Palais ouvre ses portes deux fois par année, le 2 janvier et le 23 décembre. La gare de Tokyo est également particulière et dénote quelque peu dans le paysage.
Adresse : 100-8111 Tokyo, Chiyoda City, Chiyoda, 1−1
Quartier d’Ikebukuro (池袋)
Le quartier d’Ikebukuro se situe dans l’arrondissement de Toshima, au nord-ouest de Tokyo. Quartier très animé, Ikebukuro propose divers magasins de mangas, des librairies, des restaurants réputés et très appréciés des Japonais, mais aussi des centres de loisirs tels que le Sunshine City.
Pokémon Center et Sunshine City
Lieu incontournable de tout fan de pokémon, le Pokémon Center d’Ikebukuro se situe dans le Sunshine City Shop, qui abrite bon nombre de magasins proposant des goodies divers et variés, comme l’Animate, le Shônen Jump Theme Park ou l’Evangelion Shop encore. Le magasin propose non seulement des peluches officielles (que vous ne trouverez que dans les Pokémon Center d’ailleurs, les autres n’étant que des copies non-officielles) ainsi que nombre de goodies et produits dérivés inédits et introuvables ailleurs. Le Pokémon Center se trouve à 5 minutes à pied de la station Ikebukuro
Note de voyage : Lors de notre visite, nous avons pu profiter de représentations « grandeur nature » de Pokémon pour faire quelques photos avec notre graine de geek, mais également tester le jeu Pokken en avant-première. Des promotions sur des cartes inédites et des distributions de Pokémons légendaires étaient également à l’ordre du jour. De manière plus pragmatique, le Sunshine City offre de nombreux cafés et boutiques de kimono, vêtements divers et variés, mais aussi de baguettes, bols et autres ustensiles de cuisine.
Adresse : 170-0013 Tokyo, Toshima, Higashiikebukuro
Roppongi (六本木)
Roppongi est un distinct de Tokyo qui est connu pour sa vie nocturne et pour le nombre d’étrangers qui y évoluent. Appartenant à l’arrondissement de Minato, il est également le quartier des expatriés et est généralement très apprécié des touristes, qui y choisissent leur hôtel lors de leur visite en ville car il offre nombre de lignes de transport en commun qui permettent de rallier les divers districts alentours. Le nom Roppongi, qui signifie littéralement « Six arbres », fait référence aux six familles Daimyo qui y avaient élu domicile durant la période Edo. Mais si Roppongi est connu, c’est bien pour son vaste complexe urbain nommé Roppongi Hills et qui ressemble à une ville encastrée dans la ville même.
Ropongi de jour comme de nuit
Si la nuit offre l’occasion au voyageur de s’arrêter dans les discothèques et autres bars du district, la journée offre un tout autre éclairage de Roppongi. Vous y trouverez plusieurs restaurants et cafés « occidentalisés » qui offrent un vaste choix de produits plus ou moins occidentaux.
Note de voyage : Citons par exemple les « cafés à la française » qui vous proposent de déguster des croissants français. Nous nous y sommes arrêtés car les fameux croissants affichaient une petite étiquette mentionnant qu’ils étaient fourrés à l’anko (pâte de haricots rouges) et à la fleur de cerisier. Alors même si ces croissants sont à mille lieues des croissants français, il faut bien avouer que ceux-ci sont absolument délicieux et à tester si vous en avez l’occasion. Ajoutons à cela que le café qu’ils proposent est un café à la française tout à fait délicieux et très très loin du café à l’américaine – bouilli toute la journée – proposé dans d’autres restaurants.
Pour le reste, Roppongi Hills, le gigantesque complexe construit dans les années 2000, offre un aperçu bien différent du district, avec ses dizaines de magasins en tout genre, ses gigantesques jardins, ses ambassades, mais également ses centaines de bureaux dans des bâtiments presque entièrement en verre et reliés entre eux par de vastes passerelles également en verre.
Note de voyage : Roppongi est un excellent choix lorsqu’il s’agit de sélectionner un lieu de résidence durant votre visite de Tokyo (même si Shibuya est aussi intéressant pour sa position centrale). En effet, celui-ci offre une grande variété de magasins (aussi bien alimentaires que non) et de restaurants en tous genres. Le soir, le quartier se change en lieu de fête dans lequel les étrangers sont les bienvenus, même si certaines prestations proposées, comme les salons de « massages », les clubs à hôtesses et les bars à striptease, ne sont pas adaptés à tous les âges. Ne vous inquiétez cependant pas, de vastes jardins ouverts au public vous permettront de vous balader et de respirer un peu dans cette ville qui, il faut bien l’avouer, possède un taux de pollution assez élevé.
L’arrondissement de Shibuya (渋谷)
L’arrondissement de Shibuya est certainement d’un des plus fréquentés de tout Tokyo. Connu principalement pour les alentours de sa gare JR et sa fameuse sortie Hachiko débouchant sur le carrefour le plus fréquenté de la ville de Tokyo, c’est également l’arrondissement qui comprend l’un des quartiers de la mode les plus en vogue de Tokyo.
Meiji Jingu et parc Yoyogi
Meiji-jingu est un sanctuaire Shinto jouxtant le parc Yoyogi. Enchâssé au milieu d’un îlot de verdure, perdu en plein milieu de l’un des quartiers les plus animés de Tokyo, ce sanctuaire est dédié à l’âme divine de l’empereur Meiji et de sa consort l’impératrice Shoken.
La forêt qui entoure ce sanctuaire fut construite par des volontaires, qui apportèrent et plantèrent à la main plus de cent mille arbres provenant de tout le Japon. Très prisé des touristes et des Tokyoïtes, ce sanctuaire comporte également un vaste jardin (gyôen) comprenant diverses fleurs très appréciées des Japonais, ainsi qu’un musée exposant des trésors de l’empereur. A noter que ce sanctuaire est également utilisé pour y organiser des cérémonies de mariage traditionnel et des fêtes de nouvel an.
Note de voyage : Il est toujours étonnant de découvrir un lieu tel que le parc Yoyogi au milieu des gratte-ciels et autres building ultra-modernes qui composent la ville. Le gigantesque Torii qui donne accès au parc est également surprenant et annonce la taille et l’importance du sanctuaire qui s’y trouve. Quelques pas plus tard, on est frappé par le soudain silence et par l’atmosphère calme et détendue qu’on y trouve, à des années-lumière du fourmillement de passants du carrefour de la sortie de la gare. Le sanctuaire en lui même est magnifique et très bien conservé. La balade vous promet un petit temps de repos et de ressourcement avant de plonger à nouveau dans la ruche de Shibuya.
Adresse : Tokyo 151-8557, Shibuya, 1-1 Yoyogikamizonocho
Kawaii Monster Cafe Harajuku
Le Kawaii Monster Cafe est un exemple de ce que les Japonais appellent le style gore kawaii soit du « mignon gore ». Dans un décor psychédélique, on vous propose de prendre cafés et pâtisseries au couleurs de l’arc-en-ciel pendant que des serveuses habillées à la mode gore kawaii vous font un spectacle.
Note de voyage : Autant vous prévenir tout de suite, il est fort à parier que vous n’avez jamais vu quelque chose qui s’apparente à ce café. C’est à peu près au delà de toute description et, si l’expérience a de quoi marquer, il est quelques petits avertissements qui sont bons à prendre en compte avant de se lancer dans l’aventure. Tout d’abord, sachez que l’entrée est payante (500 yens) et que les consommations sur place sont obligatoires. On vous donnera ensuite une carte de membre tamponnée pour preuve de votre venue en ce lieu. Il existe quatre zones dans ce café, qui ne peuvent être visitées que lors de quatre visites différentes. Les consommations sont – par contre – incroyables dans leur présentation. On a réellement l’impression qu’on vous sert une glace ou un gâteau à l’arc en ciel. Le goût est cependant bien moins formidable que la présentation ne le laisse espérer. Petit point négatif cependant, la musique forte et les stroboscopes qui éclairent dans votre direction de manière sporadique peuvent rendre mal à l’aise certaines personnes et sont à déconseiller à toute personne épileptique.
Adresse : 150-0001 Tokyo, Shibuya, Jingumae, 4 Chome−31−10
Neko Café
Les Neko Café, ou bar à chats, représentent une expérience intéressante à faire lorsque vous êtes de passage à Shibuya, qui en propose d’ailleurs plusieurs. Ces cafés ont pour particularité d’héberger un grand nombre de chats avec lesquels vous pouvez interagir pendant que vous consommez votre commande. Concept très en vogue au Japon, chez qui tous ne peuvent avoir d’animaux de compagnie, il y a cependant un petit détail auquel vous devez faire attention lorsque vous vous y rendez.
Note de voyage : Sachez simplement que l’entrée dans de tel bar ou café est strictement interdite au enfants, qu’ils soient Japonais ou étrangers. La raison évoquée est que ceux-ci peuvent représenter un danger pour les animaux, aussi prenez ce point en considération si vous voyager avec vos enfants.
Statue d’Hachikō
Hachikō était un chien de la race Akita qui est très connu au Japon pour son histoire. Chaque jour, ce chien se rendait à la gare pour attendre que son maître Ueno Hidesaburō revienne de son travail. Mais en mai 1925, son maître mourut au travail. Ne voyant son maître rentrer, Hachikō continua cependant à se rendre à la gare, tous les jours, à l’heure d’arrivée du train de son maître, jusqu’au jour de sa mort. Pour sa fidélité, les Japonais lui rendirent hommage en installant une statue en son honneur. Celle-ci se trouve devant la sortie de la gare de Shibuya, aujourd’hui connue de tous sous le nom de « sortie Hachikō »
Adresse : 150-0043 Tokyo, Shibuya Train Station, Shibuya
L’arrondissement de Sumida (墨田区)
L’arrondissement de Sumida se trouve dans la partie Est du centre de Tokyo. L’arrondissement est principalement connu pour son parc, où l’on peut admirer les cerisiers en fleurs au printemps et son festival de feux d’artifice en juillet. On y trouve également la principale arène de sumo de Tōkyō (Ryōgoku Kokugikan) et la très célèbre tour Tokyo Skytree.
Asahi Beer Hall – Flamme d’or (crotte de Gozilla)
L’Asahi Beer Hall, plus connu sous l’appellation de la Flamme d’or, est l’un des bâtiments des Asahi Breweries. La forme du bâtiment est faite pour ressembler à un verre de bière et la flamme est censée représenter le « cœur brûlant de la bière Asahi » mais aussi une « tête mousseuse ». Sa forme particulière lui a cependant valu le surnom peu flatteur « d’étron d’or » ou de « crotte de gozilla » .
Parc Sumida
Le parc Sumida longe le fleuve du même nom et est connu pour ses cerisiers et leur floraison. Il s’agit d’un gigantesque espace vert qui s’étend sur les arrondissements de Sumida et de Taito et qui possède la particularité de se trouver au centre de Tokyo, raison pour laquelle il est prisé des habitants de la ville.
Note de voyage : En début de soirée, nous avons eu l’agréable surprise de voir les cerisiers du parc s’illuminer pour permettre aux promeneurs de prolonger l’expérience de leur floraison, donnant au parc un petit air féérique du plus bel effet. La balade est également combinable avec la visite du très prisé Sensō-ji du quartier de Taïto, qui se trouve à peine à une centaine de mètres de là.
Tokyo Skytree
Tour de diffusion construite en 2012, la Tokyo Skytree culmine à 634 mètres et est visible depuis de nombreux points de la ville. La tour est visitable par les intéressés et est très prisée de ceux voulant prendre des clichés de la ville. Un centre commercial, à sa base, offre également une visite intéressante pour ceux et celles désirant faire quelques emplettes.
Note de voyage : Si vous êtes amateur de belles photos, la Skytree est presque incontournable. Mais – et c’est un mais de taille – il vous faudra vous armer de patience… et de votre porte-monnaie. Il est assez facile d’entrer dans la tour, mais vous serez ensuite arrêté au niveau de l’achat des billets pendant souvent plusieurs heures, car le nombre de personne simultanées pouvant la visiter est limité. A noter que si vous désirez atteindre le dernier étage de la tour, il vous faudra débourser la modique somme de 3000 yens (25 chf ou 22 euros). Pour ceux et celles se contentant du deck, il vous faudra tout de même payer 2000 yens. De quoi refroidir bon nombre de visiteurs.
Adresse : 131-0045 Tokyo, Sumida, 1 Chome-1-2 Oshiage
Arrondissement de Taïto
L’arrondissement de Taïto est certainement l’un des lieux les plus prisé des touristes de passage à Tokyo. Berceau de la culture et de l’artisanat Edo, cet arrondissement comprend des quartiers très connus, comme celui d’Ueno et d’Asakusa, proposant des spécialités culinaires et diverses visites de temples et musées.
Voici quelques petites brochures en français pour vous familiariser avec ce qu’il y a à visiter sur place :
Kiyomizu Kannon-do
Kiyomizo Kannon-do est une réplique du temple Kiyomizudera de Kyoto, construit par le moine Tenkai en 1631. Ce temple contient – entre autres – une statue en bois de Senju Kannon (la déesse bouddhique de la pitié, aux mille bras). Les jardins du temple contiennent également des monuments historiques, comme les pierres Shushiki Sakura et Shushiki Kuhi haiku.
Adresse :1-29 Uenokoen, 台東区 Tokyo 110-0007, Japan
Kuromon (« Black Gate »)
Kuromon est une porte historique située dans l’arrondissement de Taïto. Il s’agit de l’une des deux seules portes des manoirs daimyo datant de la période d’Edo encore existante (l’autre étant Akamon, à l’université de Tokyo)
Adresse : 110-8712 Tokyo,13-9 Ueno Park, Taito-ku
Marché d’Ameyoko
Le marché d’Ameyoko représente une expérience particulière car celui-ci propose – dans une rue bondée et de manière totalement anarchique – plus de 500 magasins proposants des produits divers allant du poisson frais aux chaussettes et autres habits, en passant par des produits de marque et autres objets divers.
Note de voyage : Ce marché est vraiment sympathique et a représenté une expérience très intéressante lors de visite d’Ueno. Plusieurs magasins proposent des kimonos en seconde main d’excellente facture et à des prix abordables. Plusieurs magasins de nourriture vous permettent aussi de tester les spécialités locales. L’expérience est quelque peu déroutante quand on voit que le marchant de poisson frais présente ses produits à quelques centimètres des vêtements de marque et autres parfums.
Parc d’Ueno Onshi
Le Parc d’Ueno Onshi est considéré comme étant le premier parc du Japon. Construit en 1873, il s’agit sans nulle doute de l’un de meilleurs endroits à Tokyo pour y admirer les divers types de cerisiers en fleurs. Le parc comporte un zoo, qui propose au visiteur de contempler des espèces en voie de disparition, comme le panda géant ou le gorille des plaines occidentales. On y trouve également l’étang Shinobazu, qui permet d’observer une foule d’espèces d’oiseaux de la région.
Sensō-ji
Le temple Senso-ji se situe dans le quartier d’Asakusa et est également connu sous le nom d’Asakusa Kannon. Il s’agit du plus ancien temple bouddhiste de Tokyo. Ce temple est – encore aujourd’hui – utilisé comme lieu de prière par de nombreux japonais
Note de voyage : Senso-ji est certainement le temple le plus fréquenté qu’il nous ait été donné de visiter. Bondé de monde (principalement des touristes), le temple est néanmoins magnifique et le marché qui se situe un peu avant son entrée propose divers produits très intéressants pour les touristes.
Adresse : Tokyo, 2-3-1 Asakusa Taito-ku
Mitaka – Banlieue ouest de Tokyo
Mitaka est une ville située dans la banlieue ouest de Tokyo, connue principalement pour abriter – depuis 2001 – le Musée Ghibli.
Musée Ghibli
Le Musée d’art Ghibli est un musée spécialement dédié aux œuvres provenant du studio d’animation japonaise éponyme. Situé en bordure du parc Inokashira, ce musée n’est visitable que sur réservation de billets, car seul un nombre fixe de visiteurs y est accepté chaque jour. Le musée retrace la création de films d’animation célèbres, tels que Mon voisin Totoro, le Château ambulant ou encore Princesse Mononoké. A la sortie du Musée, une boutique proposant des produits dérivés des divers films du studio et un restaurant vous permettront de prolonger votre visite.
Note de voyage : si vous êtes un fan d’animation et plus précisément des œuvres de Ghibli, vous allez adorer visiter ce musée. Pour les autres, la visite représente tout de même une expérience intéressante. Prévoyez entre 1 et 3h de visite pour faire correctement le tour de ce que le musée propose, à savoir : des planches d’animation et d’autres dessins en général, mais également une reconstitution de l’atelier de Miyazaki. A noter que le musée propose une projection d’un court-métrage inédit provenant des studios et qui ne peut être vu que dans ce lieu. La boutique à la sortie va – à n’en pas douter – vous délester d’une bonne partie des yens que vous avez mis de côté au vu de la qualité des goodies proposés et des prix on ne peut plus attractifs pratiqués.
9 commentaires
Manhoru no futa - Geek-It · 25 février 2019 à 11 h 05 min
[…] consacré à ces fameuses plaques a été mis en place. Cette année, celui-ci s’est déroulé à Tokyo du 1 au 3 février et proposait une exposition des plus belles plaques, ainsi que différents […]
Lolita - Geek-It · 3 août 2018 à 11 h 15 min
[…] mode Lolita remontent aux années 1960. Née dans les rues tokyoïtes d’Harajuku du quartier de Shibuya, elle s’inspire principalement de deux époques historiques européennes. La première vient du […]
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