Le château dans le ciel nous conte les aventures de Sheeta, une jeune fille entrée en possession d’une pierre aux étranges pouvoirs et permettant de rejoindre Laputa, un château flottant dans le ciel.
« Le château dans le ciel » est le premier film du studio Ghibli depuis sa fondation en 1985 et le troisième du réalisateur Hayao Miazaki
Informations techniques
- Titre original : 天空の城ラピュタ – Tenkū no Shiro Rapyuta
- Titre français : Le château dans le ciel
- Date de sortie : 2 août 1986
- Réaliateur : Hayao Miyazaki
- Scénariste : Hayao Miyazaki
- Musiques : Joe Hisaishi
- Studio d’animation : Studio Ghibli
- Genre : Animation, Aventure, Fantasy
- Origine : Japon
- Durée : 124 minutes
L’histoire en quelques mots
En possession d’une étrange pierre bleue qui semble dotée de pouvoirs magiques, une jeune fille nommée Sheeta se fait capturer par des hommes désireux de s’emparer de ce pouvoir. Alors qu’elle est prisonnière d’une forteresse, celle-ci est attaquée par des pirates du ciel, la bande à Dora, bien décidés eux-aussi à s’emparer de la pierre. Profitant de cette attaque pour s’enfuir, elle est sauvée par Pazu, un jeune homme qui lui apprend que cette pierre, centre de toutes les convoitises, permet d’atteindre Laputa, l’île volante légendaire dans laquelle se trouve un château fabuleux.
S’engage alors une course contre la montre pour rejoindre le château avant les pirates et les étranges hommes ayant capturé la jeune fille. Le but : les empêcher de s’emparer du pouvoir qui sommeille dans ce château et qui permettrait à celui qui le maîtrise de s’emparer du monde.
Dualité de l’homme, entre technologie et nature
Le château dans le ciel nous expose une opposition flagrante entre la nature et le développement technologique de l’humanité. L’exploitation des mines qui rejettent dans la nature des tonnes de fumées polluantes, les vaisseaux volants développés pour la guerre et la volonté des hommes de s’emparer du pouvoir que renferme le château s’opposent à la nature qui règne sur l’île et la beauté des décors que nous présente Miyazaki. Cette opposition s’incarne parfaitement dans le robot géant que Sheeta et Pazu rencontrent sur l’île flottante et dont la volonté oscille entre l’art et la destruction. Cette opposition, déjà abordé dans « Nausicaä de la vallée du vent », sera d’ailleurs l’un des points redondants et centraux de nombreuses œuvres des Studios Ghibli qui seront développées par la suite par Hayao Miyazaki.
Avis de la Rédac'
Keul : Bien qu’étant le premier film du nouvellement formé Studio Ghibli, Miyazaki n’en est pas à son coup d’essai et nous avait déjà proposé l’excellentissime Nausicaä de la vallée du vent qui traitait déjà de quelques thèmes chers au Château dans le ciel. Ce dernier nous propose une nouvelle fois de suivre une jeune héroïne, mais qui évolue cette fois-ci dans un monde où la technologie se développe de manière rapide, au détriment de la nature et de la majeure partie des hommes. Seule une élite semble en profiter, et les autres souffrent dans les mines pour les exploiter ou dans les usines pour construire des aéronefs géants.
Entre un voyage d’apprentissage et une critique de la société capitaliste et technocrate, le film est un croisement entre Steampunk et magie exprimant toute la dualité du Japon, qui oscille entre course à la technologie et respect de la nature et des coutumes ancestrales. Concernant la musique du film, on touche ici l’un des aspects les plus remarquables du film, qui fera d’ailleurs le succès des prochains films du Studio Ghibli. Composée par Joe Hisaishi, elle fait bien plus que contribuer à l’atmosphère magique et fantastique du film : elle installe une ambiance particulière qui subjugue les scènes, autant d’action que plus calmes. Mention spéciale à la morale de l’histoire, que Voltaire n’aurait pas reniée, et qu’on pourrait résumer par « Il faut cultiver notre jardin ». Un film à voir absolument si vous en avez l’occasion.
0 commentaire