L’ordre des Chevaliers d’Émeraude, ces guerriers qui ont jadis sauvé le royaume Enkidiev, a été reformé pour contrer une nouvelle menace. Mais les jeunes chevaliers de l’ordre nouvellement formé seront-ils capables de faire face au défi qui les attend ? Ou vont-ils succomber à l’appel du pouvoir comme leur prédécesseurs ?
Fiche technique
- Titre : Les Chevaliers d’Émeraude
- Auteur : Anne Robillard
- Genre: Fantasy
- Origine: Canada
- Nombre de tomes : 12
- Titres francophones des œuvres :
- Les Chevaliers d’Émeraude
- Les Dragons de l’Empereur Noir
- Piège au Royaume des Ombres
- La princesse rebelle
- L’Ile des Lézards
- Le journal d’Onyx
- L’enlèvement
- Les Dieux déchus
- L’héritage de Danalieth
- Représailles
- La justice céleste
- Irianeth
- Niveau: Lecteur débutant
- Dates de la première publication : 2007
Bibliochimie
Si un alchimiste voulait recréer ce livre dans son alambic, quelles choses pourrait-il utiliser comme ingrédient ?
– Des Royaumes marqués par une guerre qui a manqué de détruire le monde
– De jeunes chevaliers dotés de pouvoirs magiques
– Une sombre menace venue du passé
L’histoire et l’univers
Enkidiev, un royaume peuplé par les hommes, les elfes et les fées, est en paix depuis que la grande guerre contre l’Empereur Noir Amecareth et son armée d’homme-insectes a pris fin, il y a de cela cinq cents ans. Mais cette guerre qui a manqué d’exterminer hommes et créatures fantastique est sur le point de se reproduire, et il est grand temps pour les Hommes de reformer l’ordre des Chevaliers d’Émeraude, de puissants chevaliers dotés de pouvoirs magiques et seuls capable de sauver le royaume de cette menace.
Mais ces jeunes chevaliers seront-ils capables de mener à bien une mission si périlleuse, eux qui n’ont jamais connu que la paix et la sécurité lors de leur formation ?
Une épopée en mode facile
Autant le dire de suite, si cette œuvre était un jeu-vidéo, celui-ci serait réglé en mode facile, voire même en mode découverte, afin d’éviter toutes les difficultés. Et nous touchons ici au problème principal de cette œuvre : tout est trop simple. Les jeunes chevaliers d’Émeraude sont puissants, trop puissants même pour qu’une quelconque menace puisse représenter un problème pour eux. Premièrement, ce sont les meilleurs guerriers du continent ; deuxièmement, ils sont tous mages d’une certaine manière, capables d’employer la télékinésie, la pyrokynésie, la régénération, le soin, mais aussi la télépathie entre eux et sur les autres. Ajoutons à cela un pouvoir qui permet de sonder les émotions des autres en plus de lire leurs pensées et vous entreverrez le problème. La majeure partie des conflits se résument à : « oh un ennemi, vite une petite lecture de pensée pour voir ses peurs, ses points faibles et hop, on sait comment le battre ». Ça devient vite lassant et casse complètement toute la tension des combats ou des « négociations » avec les autres royaumes. Parlant de négociations, celles-ci sont rapidement expédiées. La plupart du temps, elles consistent à arriver dans un royaume, demander à voir le roi de celui-ci, lui dire qu’on est Chevalier d’Émeraude et que le monde est en danger, utiliser l’un de ses pouvoir pour aider quelqu’un et c’est dans la poche. Bien dommage quand on sait que les chevaliers d’Émeraude avaient jadis trahi les royaumes et manqué de les détruire. Ce fait historiquement connu de tous les rois devrait au moins être abordé non ? Au final, l’œuvre se termine comme elle a commencé, très simplement et sans la moindre blessure du côté des héros.
Avis de la Rédac’
Keul – Bon, autant l’annoncer tout de suite, il est simplement hors de question que je lise les douze volumes pour donner mon avis sur cette série. En temps normal, j’aime pousser à fond la lecture de série, même si elles ne sont pas spécialement bonnes, afin de tenter de trouver les petites perles qui s’y trouvent. En cherchant bien, on trouve toujours quelque chose d’intéressant ; mais là, je n’en ai pas le courage. Ce n’est pas que cette œuvre est mauvaise ou catastrophique, c’est juste qu’elle est plate, sans enjeux et sans suspens. Tout est simplissime et les « situation dangereuses » sont expédiées en un paragraphe. C’est plein d’incohérences et de raccourcis. Un exemple : à un moment, le chef des chevaliers rencontre le roi des elfes, qui n’a pas aidé un autre peuple menacé et décide qu’en tant que chevalier, ce serait une bonne idée de l’agresser pour lui faire comprendre qu’il n’est pas d’accord avec son comportement. Bien entendu c’est assez mal vu du roi d’Émeraude, qui décide de le punir. Mais comme ça serait problématique de mettre le héros de l’histoire de côté, la punition se résume à quelques jours de cachot, mais tu vas pas les faire et on va dire que tu les as faits. Ça c’est de la punition. Je ne reviendrai pas sur les « négociations » et les « défis » qui attendent les chevaliers, tout a été dit plus haut, mais on va tout de même s’arrêter quelques instant sur les Chevaliers d’Émeraude, enfin les premiers du nom. Ceux-ci ont été dotés de pouvoirs magiques par les plus puissants magiciens de l’époque (contrairement aux nouveaux, qui sont nés avec des pouvoirs). Après la guerre, ils ont réalisé qu’ils étaient littéralement tout-puissants et que personne ne pouvait les arrêter, et ont employé leurs pouvoirs pour se battre entre eux et ont manqué de détruire le royaume. Ces chevaliers et leur ordre ont donc un lourd passé, qui n’est simplement pas exploité. Quand un personnage mentionne leur passé, la réponse du nouvel ordre est simplement : on a été formé depuis notre naissance et nous suivons un code de chevalerie, donc on ne trahira personne. Et là tout va bien, c’est acceptable, comme si le fait de suivre en code ou d’être formé empêchait toute trahison future. C’est réellement dommage, parce qu’on aurait pu proposer quelque chose de bien développé et de réellement intéressant au final. Et n’allez pas me dire que c’est parce que c’est de la littérature pour jeune-adultes, Harry Potter fait mille fois plus complexe et ça passe largement. Je passerai rapidement sur les personnages stéréotypés qui n’évoluent pratiquement pas au cours de l’histoire et des interactions désamorcées par le fameux pouvoir d’empathie qui fait : Pas besoin de se parler ni d’échanger nos émotions, on sait en permanence ce que pensent et ressentent les autres grâce à notre connexion. Vous l’aurez compris, pas grand-chose à tirer de cette œuvre si ce n’est un sentiment de « eh bien ce fut simple toute cette histoire ». Direction les Abysses et Lui, cela faisait quelques temps qu’il n’avait pas mangé, le pauvre.
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