Chevauche-Brumes raconte l’histoire de la neuvième compagnie des légions du Roy, envoyée enquêter à la frontière nord du Bleu-Royaume : le mur de brume impénétrable qui s’y dresse depuis toujours est agité d’orages, et des monstres en sortent pour ravager les campagnes.
Fiche technique
- Titre : Chevauche-brumes
- Auteur : Thibaud Latil-Nicolas
- Genre : Fantasy
- Editeur : Mnémos
- Nombre de pages de l’édition Mnémos : 314
- Année d’édition : 2019
- Niveau : Lecteur moyen
Bibliochimie
Si un alchimiste voulait recréer ce livre dans son alambic, quelles choses pourrait-il utiliser comme ingrédient ?
– Un mur de brume d’où sortent d’immondes créatures
– Une compagnie des légions du Roy envoyées en reconnaissance
– La gouaille du troupier français dans toute son authenticité
A quoi s’attendre
La frontière nord du Bleu-Royaume est marquée par un mur de brume noire et impénétrable, aussi haut qu’une montagne et présent depuis aussi longtemps que les hommes s’en souviennent. Or un jour, cette brume immuable se charge de nuages d’orages, des éclairs jaillissent à sa périphérie, et de monstrueuses créatures en sortent, rôdant dans la campagne pour tuer tous ceux qu’ils croisent.
La neuvième compagnie des légions du Roy rentre de campagne, et tous ses membres, des soldats aguerris jusqu’à leur médecin de campagne, en passant par le maître-chien, aspirent à un repos bien mérité. Mais voilà qu’à peine arrivés, on les renvoie en mission : il leur faut aller soutenir une cité située au plus proche de la brume, et tâcher dans le même temps de comprendre ce qui se passe et d’arrêter ce déferlement monstrueux. Ceux de la neuvième sont aguerris aux combats, pourtant tous ont un mauvais pressentiment en se mettant en route, et pas sûr que les évènements à venir viennent les détromper.
Avis de la Rédac’
Mikaua – Chevauche-Brumes est le premier roman de Thibaud Latil-Nicolas, un auteur français. Je lis les auteurs francophones qui se lancent dans le genre par pur principe – c’est qu’on a du retard à combler face aux anglo- et germanophones ! – et en plus le scénario semblait prometteur. Au final, l’intrigue est plutôt classique : c’est plaisant, ça se laisse lire, mais il ne faut pas s’attendre à une fin qui révolutionne le genre. C’est au niveau du style que ce roman sort du lot : on aura beau chercher, il n’y a pas mieux que les Français pour rendre à l’écrit cette gouaille inimitable du soldat de chez eux. Quand on est habitué à lire des romans issus de traductions de l’anglais, on est presque surpris de retrouver soudain le parlé français qu’on connaît bien, et qui du coup sonne un peu plus authentique et rend les personnages plus proches. Ces derniers sont d’ailleurs bourrus et bourrés de défauts, mais aussi sympathiquement humains et on les apprécie pour cela. On regrettera cependant qu’ils soient assez inégalement fouillés – mais cela semble voulu, l’auteur s’étant concentré sur ce que ces hommes sont ici et maintenant, à savoir des soldats, et non sur ce qui les a amenés à le devenir. Au final, Chevauche-Brumes est un bon premier roman, un peu classique mais augurant du bon pour la suite car l’auteur semble plein de potentiel.
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