Trois cent soixante-six femmes exilées dans le désert qui vont s’unir pour survivre, voilà ce que propose le roman La cité de soie et d’acier. Un roman de fantasy au parfum de Mille et une nuits, qui n’use que d’une touche de magie pour parfumer le récit.

Fiche technique
- Auteurs : Linda Carey, Louise Carey et Mike Carey
- Titre : La cité de soie et d’acier
- Titre original : The city of silk and steel
- Genre : Fantasy
- Editeur francophone : L’Atalante
- Nombre de pages: 526
- Année de parution : 2023
- Niveau : Lecteur moyen
Bibliochimie
Si un alchimiste voulait recréer ce livre dans son alambic, quelles choses pourrait-il utiliser comme ingrédient ?
– Un décor digne des mille et une nuits
– Des femmes très diverses de caractère mais toutes fortes à leur façon
– A peine une touche de magie, et pas plus
A quoi s'attendre ?
Le sultan de Bessa est mort, et son successeur n’a que faire des plaisirs charnels. Les trois cent soixante cinq concubines de son harem, ainsi que leurs enfants, se voient alors condamnées à l’exil dans le désert.
Passée la première surprise, ces femmes, dont une bonne part ont un caractère bien trempé, vont rapidement unir leurs forces pour assurer tout d’abord leur survie, puis pour bien plus. Au marges des sables, elles vont se découvrir des talents cachés, construire leur communauté et vont faire tout ce qu’il faut pour se défendre et retrouver un foyer. Y compris, s’il le faut, prendre les armes.
Leur légende traversera le temps, sous le nom de la cité des femmes…
Points de vue multiples
La Cité de soie et d’acier présentera son récit du point de vue de plusieurs des femmes exilées. Quelques hommes viendront s’y ajouter par la suite, mais la vedette restera clairement en mains féminines. Chacune de ces protagonistes a son propre caractère, sa propre histoire et ses propres idées, si bien que de passer de l’une à l’autre permet différents éclairages sur tout ce qui se passe.
L’une d’entre elles, Rem, est d’ailleurs particulière. Alors que tout le récit est écrit à la troisième personne, elle a droit à quelques parties où elle s’exprime à la première personne, et où elle s’adresse parfois directement aux lecteurs. Une différence qui s’explique par sa capacité à voir l’avenir, qui est ainsi mise à profit par les auteurs pour faire quelques fêlures au bien connu quatrième mur, sans toutefois complètement le briser.
Avis de la Rédac'
Mikaua : On dit toujours qu’il ne faut pas juger un livre à sa couverture, mais je dois avouer que la magnifique illustration de couverture de La Cité de soie et d’acier a tout de même aidé à accrocher mon regard parmi les nouveautés de chez L’Atalante. Toutefois, c’est bel et bien son histoire, des plus accrocheuses, qui m’a poussée à le lire. J’étais autant curieuse de voir comment ces femmes allaient s’en sortir que d’apprendre comment toutes en étaient arrivées là. J’ai adoré apprendre à connaître les nombreuses protagonistes de ce récit, très bien écrites, avec chacune sa personnalité, ses forces et ses faiblesses. Chapeau bas aux trois auteurs pour leur style très fluide et leur maestria dans la construction du récit, qui mêle de manière très naturelle le présent, le passé, et quelques petits flashs du futur. Nulle impression de collage artificiel, les différentes parties se liant harmonieusement pour donner un récit complet et absolument prenant. Côté univers, même si le récit reste collé à ses personnages, on a des aperçus d’un monde bien construit et très intéressant. En résumé, La Cité de soie et d’acier est un très bon roman où les femmes sont plus qu’à l’honneur. A lire absolument.
Sources
– Le livre lui-même
– Le site de l’éditeur
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