Confessions d’un automate mangeur d’opium nous fait suivre les aventures de Théo et Margo, partis à la recherche d’un meurtrier dans un Paris où se côtoient fiacres et machines volantes propulsées dans le ciel à la force de l’Ether, une énergie aussi mystérieuse que dangereuse.
Fiche technique
- Auteur : Mathieu Gaborit, Fabrice Colin
- Titre français du cycle : Confessions d’un automate mangeur d’opium
- Dates de la première publication : 05.2003
- Nombre de tomes : 1
- Genre : Steampunk
- Origine : France
- Niveau : Lecteur moyen
Bibliochimie
Si un alchimiste voulait recréer ce livre dans son alambic, quelles choses pourrait-il utiliser comme ingrédient ?
- Une ville de Paris où se côtoient fiacres et machines volantes modernes
- Une source d’énergie formidable mais mystérieuse nommée l’Ether
- Un étrange meurtre impliquant un automate
- Une écriture commune alternant le point de vue des deux protagonistes
L’histoire en quelques mots
1889, année de tous les changements pour Paris. Alors que les fiacres sillonnent encore les rues de la ville, les cieux ont été conquis par les aéroscaphes, d’étranges machines volantes propulsées par l’Ether, une source d’énergie aussi puissante que mystérieuse. C’est dans ce monde qui voit la naissance et le développement des automates, à l’aune de l’exposition universelle, que la comédienne à succès Margaret Saunders évolue, entre représentation à succès et relations tumultueuses avec d’autres demoiselles de la bonne société. Mais tout change le jour l’une de ses meilleures amies et amante meurt dans des circonstances pour le moins mystérieuses. Aidée par son frère Théo, aliéniste étudiant les retombées de l’Ether sur la santé mentale des êtres humains, elle découvrira de terribles secrets cachés par l’État, secrets qui mettront sa vie et celle de son frère en grand danger.
Avis de la Rédac’
Keul – Cela faisait quelques temps que ce roman était posé sur mon étagère, dans l’attente d’une première lecture. Quart de couverture aguicheur et illustration (de la version Bragelonne) qui annonce la couleur de l’univers, l’ouvrage a donc tout pour plaire. L’histoire m’a cependant laissé une impression mitigée. Même si l’univers est très bien dépeint et fourmille de détails en tout genre qui l’ancre bien dans cette ambiance si particulière qu’est le steampunk, l’histoire souffre malheureusement de quelques défauts majeurs qui en freineront surement plus d’un. Ce qu’il est important de mentionner est que ce roman faisait office de précurseur à l’heure où le steampunk n’existait pas encore. Mais depuis, nombre de romans se sont attaqués à ce genre littéraire avec, il faut l’avouer, plus de succès que Confessions d’un automate mangeur d’opium. On pourrait donc dire que le roman a mal vieilli et propose aujourd’hui une version bien moins réaliste du genre, mais on pourrait lui pardonner sans autre ce problème somme toute mineur quand on le replace dans son époque, si ce n’était l’autre problème majeur dont souffre celui-ci.
En effet, l’histoire est d’une lenteur assez impressionnante, que ce soit au niveau du développement de l’intrigue ou au niveau de l’évolution des personnages. Toute l’intrigue tourne autour de la recherche de ce mystérieux meurtrier, mais est entrecoupée par des chapitres entiers narrant la vie de tous les jours des protagonistes, du moment où ils se réveillent, prennent leur déjeuner, s’habillent, lisent le journal, partent travailler, etc. Au final, chaque chapitre n’apporte que deux ou trois petits éléments sur le mystère, mais noyés dans un océan de scènes que je me risquerais à qualifier de « banales » et c’est bien dommage. Ajoutons à cela que nos deux investigateurs ne réfléchissent pas et se lancent directement dans les ennuis tête la première pour ensuite être les victimes de leurs bêtises et on obtient des péripéties assez prévisibles malheureusement. Finalement, Confessions d’un automate mangeur d’opium ne remplit pas ses objectifs, proposant une œuvre un peu brouillonne, à l’intrigue prévisible et aux personnages un peu sots qui n’évolueront presque pas d’un bout à l’autre de leurs aventures. Bien dommage quand on voit la qualité de l’univers dépeint dans cette œuvre, qui aurait pu donner un résultat largement supérieur à celui obtenu. Un petit bémol également sur le titre du livre qui ne correspond pas vraiment au contenu de l’histoire selon moi. Ce point m’a titillé tout au long de la lecture et n’est expliqué qu’aux trois quart du livre à la manière d’un pavé jeté dans la mare, comme si les auteurs avaient oublié ce dernier et ne s’en étaient souvenu qu’en arrivant proche de la fin de leur œuvre. Étrange, vraiment étrange…
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