Donjons & Dragons : L'honneur des voleurs

Reboot de la série de films du même nom, “Donjons & Dragons : L’honneur des voleurs” vous emmène dans les Royaumes Oubliés pour assister au casse du siècle, monté par quatre compagnons hauts en couleur. Non-rôlistes, ne surtout pas s’abstenir !

Affiche du film Donjons et Dragons honneur des voleurs

Informations techniques

  • Titre original : Dungeons & Dragons : Honor Among Thieves
  • Réalisation/Scénario : Jonathan Goldstein, John Francis Daley
  • Production : Entertainment One et Sweetpea Entertainment ; Australian Film Finance Corporation, British Film Commission, Film in Iceland et Hasbro Studios
  • Pays d’origine : Etats-Unis, Canada, Royaume-Uni, Islande, Australie
  • Genre : Fantasy, Comédie, Aventure
  • Durée : 136 minutes
  • Sortie : 2023
  • Classification : 12+

A quoi s'attendre

Edgin Darvis, ancien Ménestrel reconverti dans le cambriolage, est enfermé dans une prison située au fin fond du glacé Valbise depuis deux ans, en compagnie de son amie complice Holga. Il n’attend qu’une chose : sortir de là et aller retrouver sa fille Kira.

Mais deux ans, c’est long, et malgré une évasion rocambolesque, Edgin et Holga se retrouvent rapidement dos au mur tandis que les trahisons s’enchaînent. Pour s’en sortir, et surtout récupérer Kira, les deux amis vont devoir trouver des alliés et monter le casse du siècle. Le but ? Cambrioler l’une des chambres fortes les mieux protégées des Royaumes.

L'équipe autour de la table - Donjons et Dragons Honneur des voleurs
Et pour un bon casse, il faut une bonne équipe.

Aucun problème. Edgin est expert en plans. Et il joue du luth…

Fais-moi un jet de "folklore local", s'il te plaît

“Donjons & Dragons : L’honneur des voleurs”, comme son nom l’indique, est une adaptation du jeu de rôle Donjons&Dragons. Il s’agit d’un reboot de la licence cinématographique : il n’a donc aucun lien avec les trois films précédents. Il prend pour décor l’univers des Royaumes Oubliés, qui est également l’univers utilisé par les célèbres licences de jeux-vidéo “Neverwinter Nights” et “Baldur’s Gate”, ainsi que l’univers où se déroulent de nombreux romans de la collection “Royaumes Oubliés”.

Aucune date n’est mentionnée dans le film, il est donc difficile d’affirmer à quelle éditions du jeu il appartient, mais il semble raisonnable de pencher pour la 5e au vu de la présence au pouvoir de Padhiver du seigneur Neverember. Toutefois, le but est clairement de ne pas s’attacher à l’une ou l’autre version des règles en particulier. L’action se déroule dans le nord-ouest de Féérune.

Le film fait allusion aux autres médias officiels qui utilisent l’univers des Royaumes Oubliés : on notera ainsi la mention du clan barbare de l’Élan, clan d’origine de Wulfgar, l’un des héros emblématiques de la série de romans la Légende de Drizzt.

L'Outreterre - Donjons et Dragons Honneur des voleurs
Et parlant de Drizzt, le film offre une vision de l'Outreterre de toute beauté.

Avis de la Rédac’

Mikaua : Ayant été très déçue par les films “Donjons & Dragons” jusque-là, je me suis lancée dans le visionnage de ce film avec beaucoup de méfiance, me demandant surtout combien de temps il faudrait à “L’honneur des voleurs” pour démonter une de mes licences de jeu de rôle préférées. Puis, on a mentionné les Ménestrels, et j’ai levé un sourcil surpris. Ensuite d’autres références aux Royaumes Oubliés se sont accumulées, et ces références étaient correctes ! Miracle ! Quant enfin le titre du film s’est affiché sur fond de la carte des Royaumes Oubliés que je connaissais si bien, j’avais toutes les raisons de croire que ce reboot allait enfin rendre justice au jeu de rôle dont il est adapté. “Donjons & Dragons : L’honneur des voleurs” ne part pas trop dans les détails, ce qui permet même aux non-rôlistes de passer un bon moment devant un film d’aventure. Il évite dans le même temps l’écueil de trop jouer sur les règles propres à une des éditions en particulier, laissant planer un léger flou qui, sans nuire à l’intrigue, permet ainsi de réconcilier toutes les générations de rôlistes. Quant à l’intrigue, elle est simple, et a franchement tout d’une quête de jeu de rôle, voire d’une petite campagne. Ce qui était au départ un objectif “simple” – Edgin veut retrouver sa fille – va se changer au fil des péripéties et détours en une aventure rocambolesque ; car avec ce barde et sa bande, comme dans tout bon scénario, rien n’est jamais simple, et c’est ce qui fait tout le sel de l’aventure. Je me suis plusieurs fois dit devant les retournements de situation qui se présentaient : “tiens, ça, ça aurait pu arriver à notre groupe” ou “ah, là, on aurait fait pareil”. Et comme autour de la table de jeu, l’humour n’est jamais bien loin, et les piques et autres vacheries fusent volontiers tout en restant très bien dosées. Cerise sur le gâteau, le film arrive à présenter des personnages sympathiques, qui représentent bien leur classe sans être non plus de parfaits clichés. C’est d’ailleurs un plaisir de voir un barde plutôt bien utilisé ; certes, il ne lance aucun sort, mais pour un film qui ne veut pas passer une heure à expliquer les règles, laisser la magie aux lanceurs de sorts spécialisés tels les magiciens, ensorceleurs et druides, ça se comprend et ça ne gêne pas. Une bonne surprise que je conseille vivement !

Edgin le barde - Donjons et Dragons honneur des voleurs

Keul : Quand l’annonce de l’honneur des voleurs a été faite, je me souviens m’être exclamer « mais laissez cette série tranquille, on a assez souffert avec les trois premiers films sans en remettre une couche ! ». Puis, creusant un peu plus, il s’avérait que ce film n’était en rien lié aux trois précédents, un grand ouf de soulagement donc. Puis ce fut l’annonce que Mylène Farmer a été choisie pour interpréter la bande originale du film avec sa chanson « L’Emprise », à peu près à la même date où on apprenait que le Joueur du Grenier aurait des répliques dans le film. Ok, donc le but est clairement de ratisser large au niveau des spectateurs, et ce n’est pas forcément une mauvaise chose. Et force est de constater que le film est bon, je dirais même excellent si on est rôliste. Alors certes, de nombreuses référence passeront au-dessus des non-rôlistes mais même sans ces références – qui servent de petits bonbons pour les ceux qui les ont – on passe un très bon moment. C’est drôle, c’est dynamique, et le film se permet même des scènes cultes comme l’apparition du dragon par exemple. Comme quoi, on peut faire une très bonne adaptation quand on prend soin de demander à ceux qui connaissent la matière de base.

Des sorts qui rendent plutôt bien à l'écran !

Xefed : Avec un titre pareil, c’était difficile pour la roublarde du groupe de passer à côté. Mais j’y suis pourtant allée en traînant les pieds parce qu’après les trois fiasco précédents, je ne partais pas confiante. En plus, ils s’en prennent aux voleurs cette fois-ci, ça va encore finir en cliché avec une boule de feu et un tas de cendres… Eh bien non ! C’est sympathique, ça raconte quelque chose et c’est rôlistiquement très bien fait. On reconnaît les sorts, les compétences et même les capacités spéciales de chaque classe. Par contre le paladin… mais le paladin ! Ils ont tellement bien réussi celui-ci. Il m’énerve presque autant, si ce n’est plus, que l’ancien paladin du groupe. Une merveille ! Finalement, l’honneur des voleurs m’a surpris en bien, à tel point que j’attends avec impatience une éventuelle suite dans cet univers.

Sources

La page de l’Internet movie database sur le film

Le film lui-même

Divers manuels de Donjons&Dragons

Source des images