L’École du Bien et du Mal nous conte les aventures de Sophie et Agatha, deux jeunes filles férues de lecture et de magie, et qui vont se retrouver catapultées dans une école de conte de fée.

Informations techniques

L’affiche du film

  • Titre original : The School For Good And Evil
  • Titre français : L’École du Bien et du Mal
  • Adapté du livre : L’École du Bien et du Mal, de Soman Chainani
  • Date de sortie : 19 octobre 2022
  • Durée : 147 minutes
  • Réalisateur : Paul Feig
  • Avec : Sophia Anne Caruso, Sofia Wylie, Kerry Washington
  • Production : Feigco Entertainment, Roth/Kirschenbaum Films
  • Licence : Netflix
  • Genre : Action, Aventure, Fantastique
  • Nationalité : États-Unis

L’histoire en quelques mots

Sophie et Agatha, les deux protagonistes de l'histoire

Sophie et Agatha, les deux protagonistes de l’histoire

Dans le petit village de campagne de Gavaldon, deux jeunes filles grandissent dans des familles qui ne comprennent pas leur passion pour les mondes imaginaires. Sophie, couturière talentueuse aux cheveux blonds, n’aspire qu’à devenir une princesse de contes de fées ; alors qu’Agatha est traitée de sorcière depuis qu’elle est enfant, quand bien même elle ne fait pas mystère de son scepticisme face aux “potions” concoctées par sa mère. Mais l’une comme l’autre ne sont pas acceptées au sein de leur village, où les habitants sont bien décidés à les faire rentrer dans le rang. Alors que les espoirs de voir leurs rêves se réaliser s’amenuisent, les deux jeunes filles seront emportées hors du village une nuit de lune de sang pour rejoindre la prestigieuse école du Bien et du Mal. Seul problème, leurs places dans ces écoles semblent avoir été inversées, Sophie étant admise dans l’École du Mal alors qu’Agatha le sera dans celle du Bien. Bien décidées à échanger leurs places, il leur faut cependant prouver l’erreur de répartition. Seul moyen pour ce faire : que Sophie échange un baiser d’amour véritable avec l’un des élèves de l’École du Bien.

Entre clichés et modernité

École du Bien et du Mal

L’opposition entre les deux écoles

L’univers même de l’École du Bien et du Mal prend sa source dans les contes de fées de notre enfance. Il s’agit des même contes que ceux que nous trouvons dans le monde réel, même s’il n’est pas très clair de savoir s’il s’agit des contes originels – qui se terminent rarement bien – ou ceux édulcorés de Disney où « tout est bien qui finit bien ».

Mais qui dit conte dit clichés du genre, et le film est loin de faire l’impasse dessus. L’École du Bien est faite de princes et de princesses parfaits, au comportement irréprochable, alors que l’École du Mal est composée de sorcières et autres loups-garous et géants en tout genre. Aucune place n’est laissée à l’entre-deux jusqu’à l’arrivée des deux jeunes filles, qui vont chambouler l’ordre établi par leur vision définitivement moderne du Bien et du Mal.

Mais ces clichés trouvent leur origines dans une vaste manipulation de l’École par le grand méchant de l’histoire. Vanité, narcissisme, égocentrisme sont devenus des vertus du Bien, ce qui l’a affaibli au fil des années, et a préparé le monde à la destruction des deux Écoles.

Avis de la Rédac’

Keul : Si vous êtes allergiques aux clichés des contes de fées, vous allez vite être rebuté par l’École du Bien et du Mal. Même si le propos va bien au-delà de ceux-ci, il faudra bien dépasser la moitié du film pour réellement comprendre le propos de ce dernier et entrevoir la raison de la présence de ceux-ci dans cet univers où le Bien et le Mal s’affrontent. Si le propos est assez bien trouvé – corrompre le Bien au fil des ans pour l’affaiblir et provoquer un déséquilibre avec le Mal, ce qui provoquera la fin des deux Écoles – celui-ci est assez lent à se mettre en place et découragera nombre de spectateurs. Globalement, le film reste assez aseptisé et ne prend pas énormément de risques. Le tout est traité comme un film blockbuster teenager, même si ce n’était pas la tranche d’âge de spectateurs visé par le film. Côté effet spéciaux, c’est un peu en dents de scie. Par moment ceux-ci sont parfaitement réalisés, alors qu’à d’autres moment, ils sont clairement visibles et de faible qualité. Dommage car les costumes et certains décors valaient vraiment la peine. Au final, L’École du Bien et du Mal fait comme nombre d’autres films modernes : le minimum syndical et puisant dans les clichés du genre pour éviter polémiques et autres sujets trop sensibles.

Un film qui joue sur les clichés du genre

Xefed : J’ai trouvé l’histoire assez prévisible malgré le cassage des codes des contes de fée qui était le bienvenu. Je trouve que le grand méchant, pour une fois, fait vraiment méchant. C’est un manipulateur qui travaille sur plusieurs années, et ça, c’est beau. J’ai adoré les costumes qui font vraiment conte de fée. Les effets spéciaux sont dans la moyenne de ce que j’ai vu ces dernières années, même s’ils auraient pu mettre un peu plus de moyens sur certaines scènes. Au final, c’est un film dans la moyenne de ce qui se fait de nos jour, ni excellent, ni très mauvais. Par contre les 2h30 risquent de décourager certains spectateurs.

Mikaua : Il m’aura fallu attendre de voir les deux cygnes, emblème de l’école, peints sur un mur pour que ça me fasse enfin tilt : ce film est adapté du roman jeunesse du même nom, l’École du Bien et du Mal. Je précise donc immédiatement : je n’ai jamais lu les livres (oui, “les”; en livre aussi il y a une suite) et je ne donne donc mon avis que sur le film. C’est connu que les contes de fées ont tendance à peindre le monde en noir et blanc, et une intrigue basée sur l’idée que les apparences peuvent être trompeuses qui vient dynamiter ces codes, c’est toujours intéressant. Il n’empêche que l’on voit assez vite comment l’histoire va finir et que du coup le développement sur plus de deux heures peut donner l’impression de tirer en longueur – quoique, au moins il y a une certaine matière autour de l’histoire principale, comme le sort de ceux qui échouent trop dans leurs cours, et c’est intéressant à voir. Je rejoins mes deux collègues sur le fait que les effets spéciaux sont en dents de scie : parfois superbes, parfois trop visibles, c’est parfois un rien perturbant de passer de l’un à l’autre. Au final, ce film dans la moyenne fait passer un bon moment, mais il m’a surtout donné envie de lire le livre, pour voir à quel point c’était fidèle.

Bande annonce

Sources