Epic : la bataille du royaume secret, vous fera découvrir toute une civilisation de très petits êtres qui vivent cachés dans la forêt, ainsi que la guerre qu’ils mènent contre les Boggans, suppôts des forces de la pourriture.
Informations techniques
- Titre : Epic : la bataille du royaume secret
- Titre original : Epic
- Titre québécois : Epique
- Inspiré de : « The Leaf Men and the Brave Good Bugs », de William Joyce
- Date de sortie : 2013
- Réalisation : Chris Wedge
- Scénaristes : James V. Hart, Daniel (Dan) Shere, William Joyce, Tom J. Astle, Matt Ember
- Compositeur: Danny Elfman
- Studio d’animation : 20th Century Fox Animation, Blue Sky Studios
- Genre : Animation, Aventure, Fantasy
- Origine : USA
- Durée : 102 minutes
- Age conseillé : 7+
- Langue : français
A quoi s’attendre
Marie-Kate – Marie-Katherine de son nom complet – est jeune femme citadine qui vient de perdre sa mère. Elle quitte alors la ville pour revenir vivre avec son père, dans une maison loin de tout en lisière de forêt. Marie-Kate n’est pas ravie de la situation, car son père, qu’elle n’a pas revu depuis son enfance, est un original : persuadé qu’il existe toute une civilisation plutôt avancée d’êtres de très petite taille dans les bois, il a truffé toute la forêt de caméras et n’a de cesse de la parcourir en tout sens, casque à lunettes grossissantes de sa conception sur la tête, pour le prouver. Une obsession qui lui a coûté sa carrière de chercheur… et son couple.
Or, il existe bel et bien dans la forêt une civilisation formée d’une multitude de peuples, dont les hommes-feuilles. Si on ne les voit pas, c’est à cause de leur rapidité stupéfiante, qui leur permet d’éviter de se faire repérer. Tara, leur reine à tous et faisant partie du peuple des homme-feuilles, est l’âme de la forêt : toutes les plantes de la forêt se plient à sa volonté, et elle peut grâce à son pouvoir maintenir l’équilibre en faisant repousser ce que détruisent les Boggans, le peuple ennemi des hommes-feuilles et qui vit dans un marécage pourrissant que leur chef Mandrake aimeraient étendre à travers toute la forêt.
Alors que la reine Tara dépose ses pouvoirs dans un bourgeon afin de les transmettre à celui ou celle qui prendra sa succession, les Boggans attaquent. La reine parvient d’abord à leur échapper, mais sera touchée mortellement dans sa fuite. Marie-Kate, qui cherchait le chien de son père dans la forêt, la voit tomber et recevra de ses mains le bourgeon, ainsi qu’une consigne : l’apporter à Nim Galoo. Ronin, général des hommes-feuilles, va accompagner la jeune femme pour la protéger, secondé par le jeune Nod et – bien malgré lui – par les deux gardiens du bourgeon, la limace Mud et Grub l’escargot. S’il arrive quoi ce que soit au bourgeon, c’est la vie de toute la forêt qui sera en péril.
Un petit plus
– Danny Elfman, qui a composé la musique d’Epic, est un artiste très prolifique et s’est déjà illustré dans le cinéma d’animation. On lui doit la musique de l’Etrange noël de Monsieur Jack, ainsi que celle des Noces funèbres (visiblement il s’entend bien avec Burton).
– Pour les amoureux du québécois comme moi : Nim Galoo est doublé en français par le chanteur Garou, et ce dernier n’a pas (trop) planqué son accent. A savourer.
Avis de la Rédac’
Mikaua : Epic : la bataille du royaume secret, ne révolutionne pas le genre : on a un scénario classique de guerre entre deux forces opposées, avec comme enjeu central une magie qui fera pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Mais ça reste un bon classique. Le fait qu’on n’ait pas le Bien contre le Mal, mais les forces de vie et croissance face à la mort et à la pourriture m’a bien plu, c’est représentatif du cycle de la vie dans une forêt. Les graphismes sont vraiment très beaux : moi qui ne suis pourtant pas une fan de l’animation 3d, j’ai trouvé la forêt très bien rendue, et les divers peuples, tous inspiré de plantes ou d’autres éléments naturels, sont un plaisir pour l’oeil. J’ai également beaucoup aimé le choix de s’inspirer des armures des samouraï pour les armures et les armes des hommes-feuilles – ainsi que la légère ironie que ça donne au fait que leur général s’appelle Ronin (le ronin étant un samouraï sans maître). L’animation est fluide, et les mouvements des animaux bien rendus. Niveau musique, on a droit à des morceaux bien pêchus, avec une nette inspiration celtique, qui viennent soutenir l’action et les cabrioles aériennes des hommes-feuilles sur leurs colibris. Niveau personnages, on a à nouveau de bons classiques avec Nod et Marie-Kate, qui ne sont pas très fouillés mais qui restent bien sympathiques ; Mud et Grub peuvent être agaçants mais amènent un peu d’humour et font leur job d’acolytes comiques. Deux personnages que je salue sont Ronin – pour une fois que le mentor de l’équipe est autorisé à être sentimental et à avoir un humour aussi caustique, ça fait plaisir – et la reine Tara : un personnage royal qui a une classe folle tout en ayant un humour communicatif, et de la combattivité à revendre : que du bonheur et dommage que le scénario fasse qu’on la voit si peu. Pour résumer, Epic ne va pas révolutionner le genre mais exploite intelligemment les ficelles classiques pour en faire un film très plaisant qui en plus rend hommage à son décor : qui sait, il pourrait redonner le goût des balades en forêt à quelques citadins !
Sources
Le film en lui-même
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