FAR : Lone sails vous propose de prendre les commandes de l’Okomotive, sorte de grande locomotive à roues, pour une « aventure en véhicule atmosphérique ». Ambiance et réflexion seront au rendez-vous de ce petit bijou de jeu-vidéo suisse.
Informations techniques
- Nom : FAR : Lone sails
- Développeur : Okomotive
- Console : PC/Mac, PS4, Switch, Xbox One
- Année de sortie : 2018 (PC/Mac), 2019 (PS4, Switch, Xbox One)
- Genre : Aventure (en véhicule), Road game
- Durée : 3 à 4 heures
- Classification : 7+
- Langue : Sans paroles
De quoi ça parle ?
Suite à la mort de son dernier parent, un petit personnage tout vêtu de rouge va se décider à quitter sa maisonnette sur le rivage et partir aux commandes de son Okomotive, étrange et très imposant véhicule qui a un petit air de locomotive à laquelle on aurait ajouté deux énormes roues.
Traversant des paysages désolés et des lieux en ruines, le conducteur va tout faire pour que son Okomotive l’amène à bon port… mais allez savoir quelle destination mystérieuse notre petit explorateur écarlate vise, dans ce monde où les seuls êtres vivants restants semblent être les mouettes et quelques bovins ?
En partie, ça donne quoi ?
Le joueur incarne, vous l’aurez deviné, le conducteur. Ce petit personnage a des contrôles très simples : le stick pour vous déplacer, un bouton pour sauter, un autre pour attraper/lâcher un objet. Et c’est tout. Ultra-simple à prendre en main.
« L’autre personnage », c’est l’Okomotive, votre fidèle destrier pardon, votre véhicule, sans lequel votre voyage s’arrête net. Massive – elle fait bien cinq fois la hauteur de son conducteur – l’Okomotive est une sorte de locomotive à laquelle on a ajouté deux énormes roues, ceci afin qu’elle puisse se déplacer sur le fond de mers désespérément à sec aussi bien que sur terre. Ce véhicule est très simple à piloter : il fonctionne principalement grâce à des boutons à pousser pour activer/arrêter l’une ou l’autre de ses fonctions, comme par exemple le frein ou le moteur. FAR : Lone sails étant un jeu en 2D, pas besoin de s’inquiéter de la direction : vous roulez toujours tout droit, et l’Okomotive s’occupe de cette partie. Le boulot du conducteur, donc le vôtre, c’est de veiller à ce que votre véhicule ait de quoi avancer et reste en état de le faire. Si jamais le véhicule est trop abîmé pour continuer, c’est Game Over et on reprend à la dernière sauvegarde.
Votre principale tâche sera de veiller à avoir suffisamment de combustible pour alimenter votre moteur. L’Okomotive n’est pas compliquée, pratiquement tout ce que vous pourrez trouver comme objet pendant votre aventure peut servir à l’alimenter, même si tout n’est pas aussi efficace et que quelques effets secondaires peuvent parfois se produire selon ce que vous utilisez. Le plus sûr restant d’utiliser le véritable carburant, qui se présente sous la forme de petites caisses et de bidons rouges et blancs éparpillés un peu partout le long du chemin. Pour faire le plein, il suffit d’entasser tous ce que vous voulez utiliser sur la plate-forme de chargement et d’appuyer sur le bouton : les objets sont alors convertis en carburant (le réservoir n’étant pas infini, le carburant excédant le maximum sera perdu). Un hublot rond donnant directement sur la réserve de carburant vous permettra de voir combien il vous reste du précieux liquide. A vous de garder les yeux grands ouverts pendant votre périple pour ne pas manquer une caisse et d’entasser judicieusement vos réserves – si possible hors du passage.
Vous débuterez votre voyage avec une Okomotive très peu équipée : elle possède un bloc moteur accompagné de son frein, et un module lance à incendie qui permettra d’éteindre les feux qui ne vont pas manquer de se déclarer en cas d’accident ou si un conducteur distrait oublie de purger la vapeur à temps. D’autres modules vont venir s’y ajouter au cours de votre aventure et vous simplifier la vie : l’image de présentation du jeu (et son titre) l’annonce déjà, le premier module à se faire installer sera celui des voiles, vous permettant de vous laisser pousser par le vent lorsqu’il y en a et ainsi faire des économies de carburant.
Outre la manutention de l’Okomotive elle-même, vous aurez régulièrement à descendre de votre véhicule pour aller libérer le chemin : portails géants, gros débris, etc. Autant d’obstacles qu’il va falloir surmonter et qui seront souvent l’occasion d’en apprendre un peu plus sur cet univers que vous traversez.
Côté graphisme, même si on est souvent à l’intérieur de l’Okomotive, les décors, comme peints à la gouache, n’ont pas été négligés pour autant. Variés, jamais répétitifs, ils offrent un magnifique écrin à votre voyage. On a droit à des ciels étoilés magiques, des levers et couchers de soleil qui enflamment le paysage, c’est un vrai plaisir alors de se laisser griser par le voyage. Mais les décors ne sont pas là que pour faire joli : entre les villages en ruines, les fonds de mers à sec et les gigantesques épaves gisant ici et là, en ajoutant à cela la palette où les gris et noirs règnent en maître au début du voyage, additionnés ici et là de quelques touches de rouge, l’ambiance est posée !
Enfin le travail sur les musiques a été admirable. Non seulement elles changent selon qu’on se propulse au moteur ou à la voile, mais elles varient tout au long et vont venir réellement accompagner ce voyage et finir de poser l’ambiance.
Quelques petits plus
Far : Lone sails a débuté en 2015 tant que projet de Bachelor (celui du chef développeur Don Schmocker) à la Zürcher Hochschule der Künste (Haute école d’art de Zürich). Lors de ses études de Master, Schmocker a continué à développer ce projet avec un autre étudiant : Goran Saric. En 2017, tous les deux ont créé le studio Okomotive avec d’autres étudiants et amis de l’université.
Avis de la rédac’
Mikaua – Si je n’avais pas cherché spécifiquement un jeu suisse, j’aurais pu passer complètement à côté de FAR : Lone sails – c’était fin 2018, à peine quelques mois avant qu’il ne sorte sur PS4. Le concept m’ayant intriguée, j’ai tenté l’aventure, et j’ai franchement été bluffée. Ayant peu creusé le fonctionnement du jeu et évité de trop regarder les screenshot pour garder le plaisir de la découverte, je m’attendais à quelque chose de plus technique, avec des parties où il faudrait réparer un moteur en miettes en réassemblant les pièces. Au lieu de ça, j’ai découvert un gameplay simple, ultra-intuitif, qui fait la part belle au voyage en lui-même, avec ses difficultés, ses contraintes, mais aussi ses beaux moments : rouler à la voile sous le ciel étoilé, profiter d’un lever de soleil sur une plaine enneigée ; autant de petites perles qui redonnent du cœur à l’ouvrage… au point parfois d’en oublier d’aller purger à temps la vapeur, et en être quitte pour sortir la lance à incendie ! Côté graphismes, absolument rien à redire, tant dans les éléments du jeu que dans les magnifiques décors, et ils jouent avec la palette de couleurs avec beaucoup de virtuosité pour donner l’ambiance. J’ai beaucoup aimé découvrir petit à petit cet univers, sans paroles ni textes, juste avec des images et ce que racontaient les ruines – et je vous rassure, pas besoin d’être archéologue pour comprendre. Ajoutez par là-dessus des musiques qui tantôt invitent à la rêverie, tantôt donnent des sueurs froides, et vous avez votre ticket pour un voyage des plus agréables que je recommande absolument.
1 commentaire
Geek-It vous présente sa semaine suisse ! - Geek-It · 7 août 2020 à 8 h 29 min
[…] Ronde 4) Anomalia dans la catégorie Serial Geeker 5) Clues dans la catégorie Moulin à Bulles 6) Far – Lone Sails dans la catégorie Gamerscore 7) Röshti dans la catégorie Cook my […]