2001 vit la première parution du manga Fullmetal Alchemist d’Hiromu Arakawa dans le magazine mensuel Shōnen Gangan de la société Square Enix. Deux ans plus tard sortait la première version animée du manga sous un nom identique et qui, la faute à une avancée trop rapide dans les épisodes, décida de s’éloigner de la série d’origine pour proposer une fin alternative. 2009 vit la naissance de la seconde adaptation du manga. Sortie sous le nom Fullmetal Alchemist : Brotherhood et suivant les épisodes du manga à la lettre, cette « nouvelle » série tentait de renouer avec les fans du mangas qui n’avaient pas été satisfaits de la tournure prise par le premier anime. Pari réussi ? C’est ce que nous allons tenter de déterminer dans la présentation qui va suivre.
Informations techniques
- Titre: 鋼の錬金術師 Fullmetal Alchemist
- Date de sortie : avril 2009
- Réalisateurs : Yasuhiro Irie
- Scénariste : Hiroshi Ohnogi
- Studio d’animation : Studio Bones
- Licence : Dybex
- Compositeurs : Akira Senju
- Genre : Action ; fantasy ; Steampunk
- Épisodes : 64 + 4 OAV
- Statut : Terminée
L’histoire
Amestris est un pays ou l’armée dirige. Entouré de nations ennemies, le pays doit sans cesse faire face à des menaces de révoltes et protéger ses frontières de la menace de ses voisins. Mais Amestris peut compter sur un pouvoir de choix : l’alchimie. Dans ce pays, cette art a été élevé au rang de science universelle et les alchimistes d’Etat – alchimistes ayant décidé de rejoindre l’armée pour défendre Amestris – interviennent sur le front grâce à leurs pouvoirs hors du commun pour rétablir l’ordre et repousser les tentatives d’invasions ennemies. Dans ce pays sans cesse au bord de l’explosion, deux frères, Edward et Alphonse Elric, tentent de mettre la main sur la légendaire pierre philosophale, capable d’accomplir des miracles et briser les règles de l’alchimie elle-même. Ayant bravé l’interdit suprême, à savoir tenter de ranimer leur mère décédé en faisant usage de l’alchimie, Edward perdit sa jambe gauche alors qu’Alphonse perdit son corps entier. Refusant la mort de son frère, Edward sacrifia son bras droit pour transmuter l’âme de celui-ci dans une armure. Comprenant que la pierre philosophale était le seul et unique moyen de retrouver leurs corps, les deux frères décident de rejoindre l’armée et de devenir alchimistes d’Etat pour bénéficier des connaissances alchimiques de celle-ci afin de retrouver la pierre. Mais ce qu’il découvriront sur l’alchimie, sur leur pays, et sur l’armée, risque bien de changer pour de bon la vision qu’ils ont d’eux-mêmes et de leur monde. Car, comme pour l’alchimie, tout est une question d’échange équivalent, et le prix à payer pour retrouver leurs corps et la pierre philosophale pourrait bien être trop lourd à payer en définitive.
Alchimie et Elixirologie
Qu’il s’agisse du manga ou de son adaptation en anime, l’auteur a su traiter l’alchimie occidentale d’une manière assez particulière puisqu’il la compare à sa version orientale, qu’il nomme Elixirologie. Bien que nommése différemment, il s’agit en réalité de deux variations d’une même alchimie, mais qui puise ses pouvoirs dans des énergies différentes. A bien y regarder, l’alchimie est plus une science, régie par des règles strictes que les alchimistes nomment l’échange équivalent et qui prend naissance dans le mouvement tectonique des plaques terrestres. L’Elixirologie se base sur les flux d’énergie qui traversent la terre. Il s’agit d’une sorte d’énergie vitale qui existe en chaque individu et en chaque être vivant, et qui peut être modifié à des fins curatives ou destructrices. L’alchimie amestrienne et l’Elexirologie sont complémentaires mais peuvent également s’annuler, comme on peut le voir dans l’anime ou dans le manga, mais elle sont surtout bien différentes dans la manière d’appréhender les transmutations. L’une est scientifique et l’autre spirituelle, mais toutes deux peuvent amener aux même résultats, à des niveaux différents. Cette opposition et cette complémentarité entre la science et le spiritualisme est d’ailleurs l’un des thèmes principaux présentés dans cet anime.
Quand la fiction trouve son origine dans notre histoire
Les thèmes traités dans cet anime et dans le manga sont aussi variés qu’ambitieux et maîtrisés par l’auteur avec aisance. Entre les guerres de croyances et de religions, l’application des sept péchés capitaux, la création d’êtres vivants par la science, mais également l’existence de Dieu et la volonté de l’homme de s’élever à son niveau par tous les moyens possibles et imaginables, l’ambiance du manga et de l’anime ne peut être qu’oppressante, et parfois un peu gore, car l’auteur ne fait pas les choses à la légère, préférant souvent montrer la vérité crue plutôt que de biaiser en prenant des chemins détournés. Les parallèles avec le monde réel et notre histoire sont nombreux et certains thèmes abordés peuvent même être pris comme une critique ouverte de certains faits historiques. La guerre d’extermination d’Ishval au moyen une science dévastatrice par une armée placée sous les ordre du Führer n’est d’ailleurs pas sans rappeler la Seconde Guerre Mondiale, et plusieurs autres allusions sur notre histoires se retrouvent également dans l’anime et dans les OAV, comme « Le Conquérant de Shamballa » par exemple.
Réception de la série auprès du public
Depuis la sortie de la première série, les fans attendaient cette nouvelle adaptation avec hâte et ils ne furent pas déçus du résultat. Le choix de baser l’anime sur les relations entre les personnages donne un réel relief à la série et accentue le drame qui se joue dans le récit. Les nouveaux graphismes, plus soignés, uniformes, et surtout plus sombres que ceux de la première série, rendent Brotherhood plus immersif et beaucoup de fans saluèrent cette adaptation. Sans spoiler la fin, celle de Brotherhood fut presque unanimement considérée comme supérieure à celle de la première adaptation de la série de manga.
Conclusion et avis personnel
Que dire sur cette série qui n’a pas encore été dit dans le développement de cette présentation, si ce n’est qu’elle vaut réellement la peine d’être vue. Les personnages sont bien traités et les relations entre eux placées au centre de la série. Les combats, qui prenaient souvent une trop grande importance dans la première adaptation, servent ici à faire avancer l’histoire et n’envahissent pas l’anime outre mesure. Parlant de l’histoire, il est agréable de suivre une série qui ne dépasse pas les 100 épisodes. 64 épisodes et, pour une fois, pas un seul qui ne possède pas une importance réelle pour le développement de l’anime. Ajoutez à cela des musiques entraînantes et des scènes émouvantes au possible, et Fullmetal Alchemist Brotherhood remplit tous les critères nécessaires à un visionnage obligatoire pour tout geek qui se respecte.
4 commentaires
Daraven · 29 avril 2016 à 18 h 09 min
Une très bonne série qui, malheureusement, est de moins en moins connue de nos jours. Qui plus est, je dois dire que cette réadaptation sonde à merveille les conflits psychologies et idéologiques des divers protagonistes. En réalité, Brotherhood pousse l’analyse des sentiments et des motivations des personnages bien plus avant que ne le faisait le première version. Ajoutez à ceci des graphismes plus lissés, une ambiance plus sombre et travaillées ainsi qu’une histoire respectée par rapport au manga d’origine et vous aurez un incontournable du genre, une référence même. Je ne puis que vous suivre en recommandant cette série à tout ceux et celles qui n’ont pas encore eu la chance de s’y intéresser.
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