Troisième et dernier des trois cycles formant la série “le Cycle de Ji”, les Gardiens de Ji réunit quatre livres écrits par Pierre Grimbert. On retrouve le même univers que dans les Enfants de Ji, le même talent pour ficeler les intrigues, et une troisième génération de personnages vient jouer son rôle dans la grande tapisserie familiale de Ji.

Couverture des Gardiens de Ji

Fiche technique

  • Titre de série : Cycle de Ji
  • Réunit  :
    • La volonté du démon
    • Le deuil écarlate
    • Le souffle des aïeux
    • Les vénérables
  • Cycles précédents :
  • Auteur : Pierre Grimbert
  • Première parution : 2008-2012
  • Genre : Fantasy
  • Principal éditeur : Mnemos
  • Niveau : Bon lecteur

Bibliochimie

Si un alchimiste voulait recréer ce livre dans son alambic, quelles choses pourrait-il utiliser comme ingrédient ?

– Un univers sobre, relativement aisé à appréhender pour ceux qui commenceraient par ce cycle mais qui se révèle de loin plus riche pour ceux qui ont lu les autres cycles.

– Un scénario mené de main de maître

– Trois générations de personnages bien typés et très attachants

Quelques mots sur l’auteur

Le monde du livre n’a plus de secrets pour Pierre Grimbert car, avant de devenir un auteur prolifique, ce Français a travaillé en tant que bibliothécaire, puis a étudié les métiers d’éditeur et de libraire. Il a entre autres écrit la série Gonelore, ainsi que le premier tome de la Malerune avant de superviser les deux tomes suivants. Il a reçu, entre autres, le prix Imaginales 2007, et fait partie du cercle très fermé des auteurs de fantasy francophones à avoir été traduit en anglais, la langue maîtresse du genre.

A quoi s’attendre

L’histoire des Gardiens de Ji se déroule un peu plus d’une vingtaine d’années après la fin des évènements racontés dans les Enfants de Ji, et une nouvelle génération a eu le temps de voir le jour et de grandir. La plupart des gens ignorent que le Jal, berceau des dieux, n’existe plus, et qu’avec lui ont disparu tous les dieux et démons. L’Âge d’Ys, ère d’harmonie, a commencé… enfin, c’est ce qui avait été prophétisé. Toutefois, les sectes mauvaises, pratiquant sacrifices – voire suicides – rituels apparaissent un peu partout à Lorelia, la capitale, au point que les chevaliers de la Légion grise ne savent plus où donner de la tête.

C’est sur ce problème que Damián, fils aîné d’Amanón devenu chevalier, se casse la tête quand Souanne, l’enseigne de son père, vient le voir, avec pour ordre direct donné par Amanón en personne d’escorter son fils à Bénélia – une mesure de sécurité imaginée longtemps auparavant, et ne devant servir qu’en cas de menace directe sur la famille du chef de la Légion grise. Pareil avis est d’ailleurs envoyé aux autres membres de la nouvelle génération ; Lorilis, Guederic, Damián et Josion, accompagnés un peu malgré elle par Souanne, vont se retrouver rassemblés dans la cachette prévue par leurs parents. Lorsque les enfants de Ke’b’ree, pourtant en froid avec leurs familles depuis des années, les rejoignent à leur tour sur ordre de leur père, l’inquiétude est à son comble. Et quand, peu après, des mercenaires marqués d’un étrange symbole au front les attaquent avec intention évidente de les enlever, le doute n’est plus permis : quelque chose est arrivé aux anciennes générations, qui se révèlent d’ailleurs introuvables !

C’est à ce moment que va commencer le périple de la troisième génération, à la recherche de leurs parents, ainsi que de réponses quant aux raisons pour lesquelles on les traque. Ce qui va les amener à des découvertes importantes sur la nature nouvelle de leur monde…

Avis de la Rédac’

Mikaua – Avec ses deux premiers Cycles déjà excellents, j’avais confiance en Pierre Grimbert pour venir clore sa saga sans démériter, et comme prévu, je n’ai pas été déçue. J’ai retrouvé dans les Gardiens de Ji cette capacité qu’il avait déjà démontrée dans les Enfants de Ji à nous présenter une nouvelle génération de personnages : les liens avec les parents et grands-parents viennent naturellement dans le récit, et avec le temps on en vient de nouveau à s’attacher à ces jeunes pour ce qu’ils sont, que ce soit leurs forces ou leurs faiblesses. L’auteur a pris au pied de la lettre la définition de cycle, car on retrouve dans ce récit des épreuves ayant déjà été vécues par les générations précédentes (on peut parler sans mauvais jeu de mot d’évènements cycliques) et pourtant ce n’est pas de la redite : les personnages réagissent chacun à leur manière, les ennemis s’adaptent, bref, on s’exclame des “oh non, encore !” au fil de la lecture sans pour autant avoir une impression de copier-coller, c’est un joli tour de force de l’auteur. Personnellement, je me serais presque crue à la place d’un membre de la première génération découvrant les épreuves des plus jeunes. Les Gardiens de Ji vient donc clore le grand cycle de Ji avec maestria et je ne peux que saluer l’auteur pour cette œuvre, que personnellement je considère comme un incontournable de la fantasy francophone. Plongez sans hésitation, vous ne serez pas déçue du voyage !

Petite mention finale : de nouveau, ce troisième cycle peut être lu sans avoir lu les premiers, le récit restera compréhensible. Par contre, ce serait se priver de beaucoup de petits liens et on serait, à mon avis, beaucoup moins fortement plongé dans l’intrigue et le destin des personnages sans avoir en tête tout ce qui est venu avant, je recommande donc à nouveau de lire les cycles dans l’ordre !

Source de l’image :

Site des éditions Mnémos