God of War (2018, pas celui de 2005) est le huitième jeu de la série du même nom. Bien que le récit prenne la suite de God of War 3, le jeu est un renouveau de la série, s’éloignant un peu du beat them all pour se rapprocher de l’action/aventure, tout en poursuivant le scénario des épisodes précédents.
Informations techniques
- Nom: God of War
- Éditeur : Sony Computer Entertainment
- Développeur : Santa Monica Studio
- Concepteur : Cory Barlog
- Musiques : Bear McCreary
- Plate-forme : Exclusivité PlayStation 4
- Série : God of War
- Date de sortie : Worldwide, 20 avril 2018
- Genre : Action/Aventure
- Mode de jeu : un joueur
- Langue : Multilingue
- Âge : 18+
L’Illiade et l’Odyssée
Plusieurs années après les événements de God of War 3 (le nombre n’est pas précisé), nous retrouvons un Kratos ayant bien vieilli au cœur d’une forêt scandinave.
Ce dernier s’est réfugié dans le nord après avoir décimé le panthéon grec et y vit paisiblement avec une nouvelle famille.
Enfin, paisiblement, c’est vite dit, c’est Kratos quand même, les ennuis vont bien vite débarquer et le voilà qui se voit contraint de traverser Midgard avec son fils, Atreus, pour atteindre le plus haut sommet de tous les royaumes.
Durant ce voyage il devra apprendre à connaître son fils et lui accorder sa confiance, tout en lui apprenant ce qu’il a dû lui-même apprendre seul.
Un nouveau départ
Ceux qui connaissent la série verront vite les différences fondamentales entre cet opus et les précédents ; pas besoin de connaître toute l’histoire de la saga, avoir fait un des jeux et lire le synopsis des autres suffit à acquérir les connaissances adéquates pour apprécier au maximum ces nouveautés, ou râler que c’était mieux avant – je vous connais, il y en aura.
Le jeu en lui-même est passé d’une série de beat them all à un action/aventure soigné, les combats sont toujours aussi prenants, bien qu’ils aient un peu perdu de leur rage – exit les QTE à tire larigot –, mais en fin de compte ces changements s’accordent plutôt bien à ceux, plus importants à mon avis, apportés au protagoniste principal, mais je reviendrai là-dessus un peu plus tard.
Les graphismes sont magnifiques, autant les environnements que les ennemis sont visuellement époustouflants, et les animations des personnages ne sont pas en reste.
Au niveau sonore les musiques sont aussi très belles et la version française est de très bonne qualité.
Comme un petit air de tragédie
Les changements les plus importants sont, à mon avis, ceux apportés aux personnages et à la trame scénaristique en générale. Là où l’on avait une « simple » histoire de vengeance à la grecque (infanticide, parricide, déicide, carotide, pyramide, …) bien sanglante mais dans le fond assez simple avec comme moteur la rage inextinguible de Kratos, prêt à tout sacrifier pour atteindre son but, on se retrouve à faire une quête initiatique entre père et fils, durant lequel tous deux vont beaucoup apprendre et évoluer.
La tragédie, le sang et la mort sont toujours là, mais la rage s’est éteinte, ou plutôt apaisée. Kratos ne se laisse plus guider par sa rage, il l’utilise à présent comme source d’énergie, mais sans se plonger et complaire en elle, et il veille à ce que son fils fasse pareil. Un Kratos, plus vieux et plus sage, mais toujours aussi bourru et impatient, les prises de bec et les cris avec Atreus sont courants, mais permettent de voir la relation entre les deux personnages – assez distants au départ – évoluer et se renforcer.
Bien que Kratos ait appris à contrôler sa rage, elle n’en reste pas moins présente, tout comme sa haine des dieux. Il suffit de voir les affrontements avec l’antagoniste principal (un dieux ase, fils d’Odin, mais je ne vous dirai pas lequel) pour s’en rendre compte : les arbres cèdent, la pierre se brise, les montagnes tremblent – littéralement – et le monde (comme le joueur) retient son souffle en attendant la conclusion de ces rencontres. Malgré tout, Kratos fait preuve de retenue, ne tuant que lorsqu’il y est forcé, pour protéger son fils, ou pour mettre fin aux cycles de haine comme ceux qu’il a lui-même vécus (et provoqués).
Atreus évolue devant les yeux du joueur au fur et à mesure de la progression. Plus qu’un simple pnj, il représente un réel atout durant les combats grâce à son arc et sa maîtrise de la magie.
L’antagoniste principal est lui aussi bien géré, on peut voir son désespoir et sa colère, mais aussi son total détachement par rapport aux événements qui surviennent. Il est au bord du gouffre et est prêt à tout pour ne pas sombrer.
Les autres personnages alliés sont aussi très sympas : de la sorcière qui aide les deux héros, aux nains forgerons (ne devrait-on pas dire nibelungen ?), tous ont leur personnalité.
C’est l’histoire d’un mec
Une dernière chose, après je vous laisse aller voir des let’s play ou aller squatter la ps4 de votre frangin(e)/copain(copine)/cousin(e)/voisin(e)/ou-je-sais-pas-quoi.
Comme pour ses prédécesseurs, le jeu prend le large (le jeu ne peut pas être contenu, le jeu prend le large, le jeu… trouve toujours un chemin. Non, j’ai pas honte) par rapport aux mythes tels que la mythologie nous les a transmis (en même temps, Kratos n’existe pas dans la mythologie grecque), mais malgré les digressions l’histoire du jeu est bien intégrée à la mythologie scandinave. Pour ceux que cela pourrait effrayer, sachez qu’il n’y a pas besoin d’être une pointure en mythologie pour repérer des références et que les événements principaux sont connus de tous (il suffit de jouer à Age of Mythology pour en savoir bien assez, vous pouvez même regarder les 3 films Thor de Marvel – bien que les 2 premiers soient très bof – et vous êtes bon). En effet, la plupart des mythes nordiques vous seront contés directement en jeu ! Kratos n’étant pas fan d’histoires et de légendes, les autres personnages les lui conteront durant la progression du jeu, aspect qui rend les allers-retours sur la carte – parfois un peu longs – beaucoup plus chouettes, vous faisant même parfois rester dans le bateau en attendant que l’histoire soit terminée avant de débarquer.
Avis de la rédac’
Wile – Ce God of War s’impose comme un des grands jeux de 2018 et permet de commencer l’année d’excellente façon. Je ne peux que vous conseiller d’y jouer ou de regarder des let’s play – attention cependant, n’oubliez pas la limite d’âge de 18 ans (ça ne vous empêcheras de rien, mais mon avocat m’a dit de bien le rappeler). De mon côté, je vais aller déplumer quelques valkyries en attendant la suite.
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