Harry Potter et l’enfant maudit est une pièce de théâtre britannique dont script de la pièce a été publié en 2016. Basée sur une histoire originale de J. K Rowling et écrite par Jack Thorne, elle fut mise en scène par John Tiffany. La pièce a été jouée pour la première fois le 31 juillet 2016 au Palace Théâtre à Londres.
Cet Insert Book quelque peu particulier – puisqu’il s’agit d’une pièce de théâtre et pas d’un roman ou d’une nouvelle – portera sur le script de la pièce qui a été édité en 2016 et tentera de mettre en avant les éléments-clés qu’apporte ce nouvel ouvrage à la série.
Fiche technique
- Auteur: J. K. Rowling, John Tiffany et Jack Thorne
- Titre original : Harry Potter and the Cursed Child
- Première parution : 2016
- Genre: Fantasy
- Niveau: commun
Bibliochimie
Si un alchimiste voulait recréer ce livre dans son alambic, quelles choses pourrait-il utiliser comme ingrédient ?
- L’univers qui a fait le succès de l’heptalogie Harry Potter
- Une grande dose d’action
- De jeunes héros qui ne réfléchissent pas toujours aux conséquences de leurs actes
L’histoire
Débutant dix-neuf ans après les évènements de Harry Potter et les Reliques de la Mort, on retrouve notre ancien héros, aujourd’hui âgé de 37 ans et père de trois enfants. Travaillant au Ministère de la Magie, Harry entretient une relation difficile avec son plus jeune fils, Albus Severus Potter. Contrairement aux sept premiers livres de la saga, on ne suit pas les aventures de Harry mais ceux de son fils et de son entrée à Poudlard. Alors que ce lieu avait apporté tant de choses à son père, Albus Severus peine à s’y intégrer, et ce n’est pas le fait d’être le premier Potter à rejoindre la maison Serpentard qui va l’aider à se sentir mieux dans sa peau. Alors que les relations avec son père se détériorent et qu’il peine dans ses études, Albus Severus pourra néanmoins compter sur son amitié avec Scorpius Malfoy, le fils de Drago. Ils finiront par bouleverser le monde quand ils mettront la main sur un retourneur de temps et tenteront de sauver Cedric Diggory lors du tournoi des Quatre Sorciers.
De l’univers à la pièce de théâtre
Nous nous retrouvons donc dans le monde de Harry Potter. Les actes sont construits de manière a ce que les lieux visités nous soient familiers et nous passons tour à tour de Poudlard à la maison de Harry, en passant par le quai de la voie 9¾, le Poudlard express, ainsi que de nombreux autres lieux déjà évoqués dans les livres, puisque les héros utilisent un retourneur de temps qui leur permettra de retourner dans le passé. Ces choix de lieux ne sont pas anodins, car il n’est pas possible de s’étendre sur les descriptions dans une pièce de théâtre, surtout dans le cadre d’un script. Seules certaines descriptions succinctes permettent d’apporter un peu de neuf à ce que nous connaissons déjà, mais le reste de l’ouvrage fera appel aux connaissances du lecteur sur l’univers des jeunes sorciers. Néanmoins, l’utilisation de ces lieux n’est pas péjorative pour une personne qui ne serait pas trop familière avec l’univers, car on comprend rapidement que l’histoire n’est pas portée sur les descriptions, comme on peut s’y attendre d’une pièce de théâtre, mais bien sur l’action et les interactions entre les personnages.
Le style
Avant de traiter du style de l’ouvrage à proprement parler, il est important de rappeler une chose : il ne s’agit pas d’un texte original de J.K. Rowling, mais d’une pièce de théâtre adaptée d’un de ses textes. Aussi, ne vous attendez pas à retrouver directement le style de l’auteure que vous avez su apprécier dans les divers ouvrages qui traitaient des années d’études de Harry Potter. Cette petite précision faite, nous pouvons continuer.
Donc, le style de cet ouvrage est exactement ce à quoi vous pouvez vous attendre lorsque vous lisez la couverture, un script pour une pièce de théâtre. Pas de grandes descriptions recherchées sur des éléments de décors, pas de pensées ni de réflexions transcrites pour nos héros, ni d’ailleurs de description tout court. Les précisions viennent des didascalies (des petites notes rédigées par l’auteur à l’intention des acteurs ou du metteur en scène, afin de donner des indications d’action, de jeu ou de mise en scène). Le découpage se fait bien entendu en actes et en scènes, et l’action et les dialogues ont ici une importance capitale et seront placés aux premières loges dans cet histoire. Dernier point à mentionner, l’histoire avance vitre, très vite parfois, avec des ellipses narratives de plusieurs années.
Avis de la rédaction
Keul : étant bon public, j’ai bien apprécié ma première lecture, même si de nombreux éléments m’ont fait froncer les sourcils. Je dois avoir lu entre trois et cinq fois chacun des ouvrages précédents et j’avoue que j’avais du mal avec certains comportements des personnages. Une deuxième lecture m’a malheureusement conforté mon ressenti premier. Bien que l’histoire tienne la route (dans les grande lignes tout du moins), elle souffre de nombreuses incohérences qui feront tiquer tout bon fan de la série. Le non-respect des caractères des personnage dans cette œuvre où ceux-ci ne sont réduits qu’à des caricatures d’eux-même (pour être plus facilement joué sur scène ?) m’a exaspéré. Ron est antipathique et relégué au rang de comique de service. Hermione est Ministre de la magie mais ne parvient pas à faire son travail correctement. Harry est d’une bêtise crasse pour de nombreuses raisons qu’il serait fastidieux de traiter ici et Ginny est beaucoup trop effacée, pire que dans les films d’ailleurs. D’autres incohérences ? Le Polynectar qui est préparé en quelques heures alors qu’il faut au moins 21 jours pour le préparer ? Scorpius et Albus qui se dégotent des tenues de Durmstrang à leur taille en quelques minutes alors qu’ils n’ont que 14 ans et qu’ils sont à Poudlard ? On peut exclure qu’il s’agisse des tenus de la Coupe des Quatre Sorciers, car tous les élèves de Durmstrang avaient 17 ans et plus (là encore, j’ai vérifié). Finalement, encore une dernière pour la route, les parents de Harry qui vont se balader dans les rues alors qu’ils sont recherchés par Voldemort. Pas de chance, mais le sortilège de Fidelitas ne fonctionne que si les personnes restent dans la demeure qui est protégée par le sortilège. Malgré tout ça, j’ai quand même apprécié le personnage de Scorpius et celui de Rose, même si cette dernière n’apparaît que peu dans l’histoire. Je regrette cependant l’absence TOTALE de Ted Lupin. C’est moi ou Harry est sensé être sa seule famille et avait promis de l’élever comme ses propres enfants ? Il est passé où ? il est mort ou n’a jamais existé ?
Xefed : Alors pour commencer, je vais être catégorique : je déteste les histoires qui emploient des paradoxes temporels, parce que quand ce n’est pas parfaitement maîtrisé, ça peut être catastrophique. Je trouvais que les premiers retourneurs de temps qui ne permettaient pas de modifier le passé mais créaient des paradoxes en boucles étaient bien trouvés. Ces nouveaux retourneurs qui peuvent modifier le passé font un peu cliché et c’est bien dommage. Je trouve que l’univers est assez riche sans employer ces objets, qui devaient avoir tous été détruits. Ce qui m’amène au second point qui me pose problème : cette prophétie de l’Augurey qui sort d’on ne sait où et qui justifie de manière bancale toute l’histoire. Bien dommage. Je suis aussi d’accord avec la remarque de Keul sur les caractères des personnages. Ron m’a énervé au plus haut point et Harry n’a jamais été autant boulet. Par contre, gros point positif sur le personnage de Scorpius qui sauve la pièce à lui tout seul. Comme je l’ai vu écrit je ne sais plus où, « Scorpius est l’incarnation de la rédemption de Drago » et c’est exactement pour ça que ce personnage est attachant. Malgré son statut, la mort de sa mère et toutes les catastrophes qui lui arrivent, il s’accroche et tient bon. Parlant de Scorpius, je trouve également dommage que l’auteur n’ait pas poussé plus avant la romance qui débutait entre lui et Albus, ça aurait pu faire un sacré retournement de situation si l’histoire avait été poussée dans cette direction
Mikaua : lorsque j’ai vu que l’enfant maudit sortait sous forme de pièce de théâtre et pas de roman, j’ai été dubitative. Changer ainsi de genre littéraire n’était pas sans conséquences, surtout qu’on quittait le style de Rowlings, que j’apprécie dans ses descriptions, et j’ai donc attendu un bon moment avant de me décider à me l’acheter. La bonne surprise, c’est qu’on commence exactement là où le dernier livre a fini. Par contre, l’auteur de la pièce de théâtre réussit à retourner toute l’ambiance : autant à la fin du roman le ton était léger et résolument optimiste, autant le début de la pièce semble lourd de menaces informulées. Le ton est donné d’entrée de jeu ! L’intrigue est bonne et permet d’explorer quelques développements qui auraient été possibles si… mais je n’irai pas plus loin pour ne pas gâcher la lecture. Par contre, je rejoins mes deux collègues pour dire que les caractères des personnages de la pièce ont vraiment été faits grossièrement : Ron devient limite gâteux dans son rôle du “tonton marrant” – ayant eu Fred et Georges comme exemple, on attend bien mieux de lui ! – Ginny, la pauvre, n’a qu’une seule bonne scène, et Harry est vraiment… bon, je ne trouve pas d’autre mot, donc je reprend le terme utilisé par Xef : c’est un boulet. Vraiment, cette pièce ne met en valeur que deux personnes : Drago et Scorpius Malefoy. Drago pour sa capacité à rester digne malgré tout ce qui lui tombe dessus, et Scorpius pour sa ténacité et son côté très attachant : il tient toute la pièce sur ses épaules, ce brave garçon, et c’est pas un petit exploit.
Petite remarque sur Delphi : Après avoir effectué quelques recherches sur le moment de la naissance de Delphi, j’avoue que je n’arrive toujours pas à savoir comment personne ne pouvait être au courant de sa naissance. Non seulement les dates la faisant naître dans le manoir des Malfoy, un peu avant la bataille de Poudlard, mais alors comment a-t-elle fait pour passer totalement inaperçue ?
2 commentaires
Daraven · 18 décembre 2016 à 20 h 35 min
Je dois bien avouer que je suis également un peu déçu par cette œuvre même si on ne nous a pas menti sur la marchandise. Il est clairement dit que l’œuvre est basée sur une nouvelle de J.K. Rowling et qu’il s’agit du scripte d’une pièce de théâtre et au final, c’est exactement ce qu’est cette œuvre. Le non respect de certains points de l’univers sont inhérents au changement d’auteur même s’ils ne sont pas excusables pour autant. Au final, on préfèrera les animaux fantastiques pour étendre notre connaissance de l’univers de Harry Potter.
Harry Potter JdR - Geek-It · 10 novembre 2016 à 17 h 23 min
[…] de sang-mêlé et Harry Potter et les Reliques de la Mort) , d’une pièce de théâtre (Harry Potter et l’Enfant maudit) et de divers nouvelles qui racontent l’histoire d’un jeune garçon, Harry, découvrant que ses […]