Partie d’Extrême-Aval, la 34e Horde a été formée depuis l’enfance dans le but de rejoindre l’Extrême-Amont, la source d’où provient le vent qui balaie sans cesse la Terre. Le lecteur fera donc, avec la Horde du Contrevent, la connaissance de la vingtaine de membres qui la compose, et de leur combat quotidien contre les rafales qu’ils remontent à pied.

couverture de la horde du contrevent

Fiche technique

  • Titre  : La horde du contrevent
  • Auteur : Alain Damasio
  • Genre : Science-Fiction
  • Nombre de pages de l’édition de chez La Volte : 521
  • Première édition : 2004 (justement chez la Volte)
  • Niveau : Lecteur moyen

Bibliochimie

Si un alchimiste voulait recréer ce livre dans son alambic, quelles choses pourrait-il utiliser comme ingrédient ?

– Le vent comme élément central du récit

– Vingt-deux personnages principaux avec des caractères pour tous les goûts

– Un style d’écriture polymorphe qui peut changer d’un paragraphe à l’autre

L’histoire et l’univers

A l’origine fut la vitesse, le pur mouvement furtif, le « vent-foudre ».

Un vent féroce balaie sans cesse la surface de la Terre. Au centre, une bande de cinq mille kilomètres, et sur ses franges une étendue de glace inhabitée. Les maisons se profilent en gouttes d’eau, et les habitants endurent comme ils peuvent.

A l’Extrême-Aval de la bande, l’organisation de l’Hordre a pour mission de former une Horde, une équipe d’élite d’une vingtaine d’enfants, qui voueront leur vie entière à la poursuite d’un seul et unique but : remonter à pied jusqu’à la source du vent, encore jamais atteinte : l’Extrême-Amont.

C’est la 34e Horde du Contrevent, réputée la dernière, celle qui arrivera jusqu’au bout, que l’on suivra au cours de ce roman.

Hors du texte, quelques détails.

La Horde du Contrevent est un roman assez particulier dans sa forme.

Tout d’abord, il est écrit à la première personne, et l’auteur saute de personnage en personnage pour montrer les pensées de chacun et varier les points de vue ; mais au lieu d’écrire en toutes lettres le nom du Hordier à qui il a passé la parole, l’auteur ne l’indique que par un petit symbole en gras en début de paragraphe. Heureusement, un rabat de la couverture récapitule les noms et les symboles associés. Ensuite, un détail qu’on ne remarque pas tout de suite : le roman est paginé à l’envers. Il commence à la page 521 et se termine à la 1.

Enfin, l’édition de chez La Volte s’accompagne d’un CD « la bande originale du livre ». Légèrement mal nommé, ce cd ne propose pas de musiques d’ambiance à écouter pendant sa lecture, mais plutôt un florilège de moments-clés du récit mis en musique.

La Horde du Contrevent a reçu le Grand prix de l’Imaginaire en 2006.

Avis de la Rédac’

Mikaua – Alain Damasio m’a d’abord bien agacée avec son idée de ne désigner les Hordiers que par des symboles en début de paragraphe. J’aime savoir qui parle, du coup je devais sans cesse me référer à la liste pour associer un nom avec ces signes cabalistiques. Mais au fil de la lecture, chaque personnage étant très bien rendu, avec chacun sa manière de parler – le patois un brin vulgaire du Traceur, les cabrioles linguistiques du Troubadour, etc – j’ai remarqué que ça devenait facile de reconnaître les plus bavards du groupe, et du coup la lecture retrouve sa fluidité. L’histoire est bien tournée, même si les grandes théories physico-philosophiques sur la nature du monde et du vent m’ont parues un peu floues, et il y a une belle diversité dans les personnages donc il y en a pour tous les goûts ! La fin est bien amenée, même si à titre personnel elle m’a laissé un goût amer en bouche, et tout le cheminement permet de réfléchir et de se poser des questions. Ce roman illustre parfaitement la maxime qui dit que le chemin compte plus que le but. Le cd est intéressant mais n’est pas nécessaire pour apprécier l’oeuvre, donc inutile de s’en mordre les doigts si l’on rate l’édition qui la possède. La Horde du Contrevent est un très bon classique que je recommande à tout amateur de science-fiction.


1 commentaire

Furtifs (les) / Alain Damasio - Geek-It · 8 mai 2020 à 10 h 01 min

[…] Alain Damasio avait déjà démontré ses capacités à jouer avec la langue dans son roman la Horde du Contrevent, là il passe à la vitesse supérieure ! On passe une nouvelle fois d’un personnage à […]

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