Indiana Jones part sur les traces des Nazis à la recherche de la mythique arche perdue, qui contient les fragments des Tables de la Loi. De temples en ruines aux souks d’Egypte, suivez l’un des aventuriers les plus célèbres dans sa toute première aventure, qui le rendit célèbre aux yeux du public.

Affiche du film Indiana Jones et les Aventuriers de l'arche perdue

Informations techniques

  • Titre original : Raiders of the lost ark
  • Titre original à partir de l’année 2000 : Indiana Jones and the raiders of the lost ark
  • Titre français : Les aventuriers de l’arche perdue
  • Titre français à partir de l’année 2000 : Indiana Jones et les aventuriers de l’arche perdue
  • Réalisation : Steven Spielberg
  • Scénario : Lawrence Kasdan, Philip Kaufman, Georges Lukas
  • Production : Lucasfilm, Paramount Pictures
  • Pays d’origine : USA
  • Genre : Aventure, Action
  • Durée : 115 minutes
  • Sortie : 1981
  • Classification : 12+

A quoi s'attendre

Le docteur Indiana Jones, Indy pour ses amis, partage sa vie entre ses deux métiers : professeur d’archéologie au Marshall College, il parcourt également le monde à la recherche d’anciens artefacts perdus, dans le but de les ramener aux musées contre rétribution.

Indiana Jones et les aventuriers de l'arche perdue - Echange avec l'idole d'or
Le moment critique de toute fouille : récupérer le trésor sans déclencher les pièges.

Cette fois, ce sont les services secrets américains qui vont le mandater. En effet, les Nazis semblent sur la piste de l’Arche d’alliance, qui contient les Tables de la Loi. Impossible de laisser Hitler mettre la main sur cette relique, que l’on croie aux pouvoirs qu’on lui prête ou non.

Indiana Jones va donc devoir se mettre lui aussi en quête de l’artefact, parcourant la planète à la recherches d’indices qui pourront, au final, le mener au site où se trouve l’Arche. Il sera aidé bien malgré lui dans sa quête par Marion Ravenwood, fille de son ancien mentor Abner Ravenwood, qui possède un médaillon que les Nazis semblent convoiter au plus haut point.

Les aventuriers de l'arche perdue - Marion à son bar
Marion a maté trop de piliers de bar pour s'en laisser compter..

Digne héritier des magazines pulp

Les Aventuriers de l’arche perdue, se voulant un film qui plairait avant tout au grand public, est un reflet des aventures et films que Lucas et Spielberg ont eux-mêmes apprécié étant enfants. On retrouve dans la narration du film cette succession de cliffhangers et d’action propres aux magazines pulp du début du XXe siècle. Ces magazines proposaient des récits d’aventure allant du fantastique à la science-fiction, en passant par la romance et les enquêtes. Si les mêmes héros revenaient de numéro en numéro pour de nouvelles aventures, les magazines ne se souciaient à l’époque pas vraiment de la cohérence entre les épisodes, et les aventures étaient volontiers plus rocambolesques que vraisemblables.

Les aventuriers de l'arche perdue - Sallah et Indy tentant de soulever l'arche d'alliance
C'est vrai qu'on découvre tous les jours de mythiques arches en or, comme Sallah et Indy...

Dans le même genre d’idée, Indiana Jones est également inspiré des movies serials de la même époque. Il s’agissait de films découpés en chapitres et diffusés dans les salles de cinéma américaines au rythme le plus souvent d’un épisode par semaine. En quelque sorte, les précurseurs des séries télévisées.

Petits plus

– Le premier choix de Spielberg et du scénariste Lawrence Kasdan pour incarner Indiana Jones était Harrison Ford. Mais Georges Lucas s’y opposa, ne voulant pas qu’on l’associe systématiquement à l’acteur. Tom Selleck fut envisagé ensuite, mais ce dernier dut refuser à cause du contrat qui le liait à CBS pour le tournage de la série Magnum. Au final, relancé par Spielberg, Lucas céda et le rôle fut confié à Harrison Ford.

– Une scène mémorable du film est celle où un ennemi armé d’un énorme sabre fait toute une série de moulinets devant Indiana Jones pour prouver sa maîtrise. Alors qu’on s’attendrait à un combat épique, le héros, blasé et pressé de retrouver son amie Marion, sort son pistolet et abat sobrement l’homme d’une balle. Il faut toutefois savoir que cette scène n’était pas décrite ainsi dans le script original et qu’elle doit sa mise en scène à un fait très prosaïque : au moment du tournage de cette scène, la plupart de l’équipe, Harrison Ford compris, souffrait de gastroentérite – Spielberg lui-même y échappa, car il ne mangeait que des aliments en conserve qu’il avait emportés de Londres avec lui. Épuisé par la maladie, incapable de tourner la scène prévue, Harrison Ford a alors suggéré : “On abat simplement cet enfoiré”. Spielberg a aussitôt validé cette idée.

– Indiana Jones et les aventuriers de l’arche perdue a reçu 38 distinctions, dont l’oscar des meilleurs effets spéciaux, et a été nominé pour 24 autres distinctions, dont le César du meilleur film étranger.

Avis de la Rédac’

Mikaua : Je fais partie de ces enfants qui chantonnaient le thème d’Indiana Jones en se suspendant à une branche, tout simplement parce qu’on avait associé Indy à l’idée même d’aventure. Spielberg et Lucas ont donné avec ce film un nouvel archétype de l’aventurier à toute une génération – et ont au passage ajouté définitivement l’énorme rocher qui roule vers le protagoniste à la liste des pièges pour aventuriers les plus classiques. On trouve maintenant de nombreux d’exemples de héros basés sur le modèle de l’archéologue chasseur de trésors qui passe ses journées dans des ruines à éviter les pièges – on pourra citer Lara Croft, Sydney Fox ou Samuel Drake – mais celui qui a vraiment ancré ce mythe dans l’imaginaire collectif, c’est Indiana Jones. D’ailleurs, ainsi que le dit Spielberg lui-même, Indy est l’un des rares héros que le grand public sait reconnaître uniquement à sa silhouette, et plus particulièrement son buste surmonté du désormais célèbre fédora – le réalisateur ne se prive d’ailleurs pas de mettre en scène l’arrivée de son héros par des jeux d’ombres, afin de faire durer le suspense. Alors certes, l’histoire ne se prive pas de prendre des raccourcis, et elle préfère se concentrer sur une successions de situations rocambolesques plutôt que d’approfondir vraiment les personnages. On pourrait d’ailleurs, non sans raison, reprocher à Indiana Jones de ne pas servir à grand-chose dans le film, car la fin aurait été relativement pareille avec ou sans lui. Mais il faut garder à l’esprit que ce film a été pensé et réalisé comme un divertissement pour le plus grand nombre, un moyen de passer un bon moment sans trop se casser la tête. Et en cela, il remplit parfaitement son office, en plus de proposer un des premiers personnages féminins “moderne” du cinéma de son temps en la personne de Marion Ravenwood – qui certes se fait secourir par Indy, mais est tout à fait capable de se débrouiller en combat, lâche volontiers des bordées de jurons, ne se pâme pas devant le héros dès son apparition, et a même une sacré résistance à l’alcool dont elle n’hésite pas à se servir pour tenter de s’échapper. Pour moi, Indiana Jones et les aventuriers de l’arche perdue mérite bien son statut de classique du cinéma, à voir au moins une fois dans sa vie.

Les aventuriers de l'arche perdue - Piège du rocher
Franchement, ce piège est un tel classique que tout le monde le connaît maintenant !

Keul : Les aventuriers de l’arche perdue fait partie des rares films qui sont devenus des classiques de leur genre. Souvent imité, jamais égalé, regarder ce film après tant d’années permet de se replonger en enfance tout en s’émerveillant des scènes d’action aux cascades impressionnantes bien qu’exagérées. On appréciera également de retrouver l’humour de l’époque, qui, il faut bien l’avouer, passe nettement moins bien aujourd’hui avec toutes les polémiques qui ont vu le jour. Car avouons-le, si les Aventuriers de l’arche perdue était filmé aujourd’hui, il ne pourrait pas sortir tel qu’il le fut à l’époque. Mais même si ce film n’est pas archéologiquement correct, même s’il malmène les croyances catholiques et qu’il joue sur l’image des méchants allemands de l’époque, il reste très plaisant à regarder et reste pour moi un classique du cinéma.

Sources 

La page de l’Internet movie database sur le film

Le film lui-même

Les bonus du DVD issu de l’intégrale Indiana Jones de 2008

Le livre “Indiana Jones – Explorateur des temps passés”