Quand la Terre elle-même devient une menace pour l’humanité et qu’elle ne permet plus à cette dernière de survivre en son sein, il ne reste plus qu’aux derniers survivants à trouver refuge dans l’espace, sur la lune de Jupiter nommée IO, dans l’attende de la découverte d’un nouveau monde pouvant les accueillir.

Informations techniques

L’affiche du film

  • Titre original : IO
  • Titre français : IO
  • Date de sortie : 18 janvier 2019
  • Durée : 96 minutes
  • Réalisateur : Jonathan Helpert
  • Scénario : Will Basanta, Clay Jeter, Charles Spano
  • Avec : Margaret Qualley, Anthony Mackie, Danny Huston
  • Production : Mandalay Pictures, Sunset Junction Entertainment, Untitled Entertainment, Netflix
  • Genre : Aventure, Drame, Romance, Science-fiction
  • Nationalité : Etats-Unis

L’histoire en quelques mots

La Terre est devenue un lieu où les humains ne peuvent survivre. La pollution et des changements dans la composition de l’air provoquent la mort de centaines de milliers d’entre eux dans leur sommeil, ne leur laissant qu’une option : fuir.

C’est alors que l’humanité se tourne vers l’espace, son dernier espoir, mettant en place la Mission exode. Utilisant une ancienne centrale géothermique spatiale transformée en canot de sauvetage, les survivants se mettent en route en direction de IO, l’une des lunes de Jupiter.

Un monde abandonné des hommes dans lequel la nature reprend ses droits

Mais tous ne désirent pas quitter la Terre. Sur les conseils de son père Sam, une jeune scientifique, décide de rester sur Terre afin de tenter de sauver la planète.

Post-apocalypse et théories scientifiques actuelles

IO se base principalement sur de nombreux rapports alarmistes de scientifiques du monde entier qui ne cessent de répéter qu’un jour ou l’autre, l’homme provoquera une modification de la planète telle qu’il ne pourra plus y vivre. Parallèlement, le film fait la part belle à la théorie selon laquelle la Terre est parfaitement capable de survivre à l’Homme et que, même si celui-ci cause des dommages apparemment irréversibles, elle s’adaptera pour survivre, quitte à se débarrasser de lui et d’une grande partie des êtres vivants qui la peuplent au passage.

L’émergence de nouvelles espèces

IO s’axe également sur la survie des espèces et leur grande capacité d’adaptation pour poser le cadre du nouvel univers dans lequel Sam évolue. Que ce soient les plantes ou les insectes, nombre d’êtres vivants parviennent à évoluer pour survivre alors que l’homme est contraint de fuir dans l’espace à la recherche d’une nouvelle planète.

Romance sur fond d’apocalypse

Si IO est un film de genre post-apocalypse, il se détache quelque peu des autres films du genre par son approche diamétralement opposée aux films d’actions qui se classent dans cette catégorie. Point de lutte contre une menace extra-terrestre ou zombie dans IO, ni de lutte entre les hommes pour les dernières ressources de la Terre. Pas non plus de grandes batailles épiques dans l’espace ni d’armes futuristes tout droit sorties de l’imaginaire du genre.

Une romance sur fond de fin du monde

Non, IO est un film plus terre à terre et intimiste qui nous présente la rencontre et la relation naissante entre ce qui semble être les deux derniers êtres humains de la Terre. Alors que tout les oppose, ils apprendront à se connaître et à se comprendre, confrontant leurs points de vue, tout en tentant de survivre pour regagner l’une des dernières navettes qui quitte la Terre pour rejoindre les confins de notre galaxie.

Avis de la Rédac’

Keul : Si la première parti d’IO m’a bien convaincu, mon avis est assez mitigé sur la fin. Je trouve que l’aspect inhospitalier de la Terre est parfaitement bien rendu, avec les lieux à l’abandon qui commencent à être recouverts de végétation et les gigantesques orages dévastateurs qui s’abattent sur les villes et leurs alentours. Contrairement à d’autres films comme Population : 2 qui manquent totalement le coche, IO a su nous proposer le bon dosage entre silences, scènes d’exploration et introspection des personnages.

La solitude de Sam est bien retranscrite, mieux que dans bien des films du genre, et cette partie est vraiment prenante. Sa lutte contre les éléments, ses recherches pour trouver un moyen de survivre dans cet environnement hostile tout comme sa lutte intérieure pour ne pas sombrer dans la folie sont tout simplement passionnants. Mention spéciale aux effets visuels des plantes qui se sont adaptées aux nouvelles conditions de la Terre, faites de feuilles vert-foncé et de fleurs rouge écarlate du plus bel effet. Ça contraste magnifiquement avec les décors de fin du monde tout en noir et gris et donne une impression de surréalisme qui m’a marqué

Mais le film a tendance à se perdre au moment où Micah entre dans l’histoire. Bien que l’histoire tournant autour des deux derniers survivants – du moins à leur connaissance – de la Terre soit traitée de manière intelligente, le film allant même jusqu’à proposer une véritable évolution des deux protagonistes en amorçant la guérison mutuelle de leurs traumas respectifs, il s’égare dans les méandres de la mythologie et des allusions divines sur fond de citations philosophiques. Tout tourne finalement autour des dieux grecs, de la manière dont ils ont façonné le monde et comment ceux-ci pourraient permettre à l’humanité d’être sauvée si seulement elle cessait de lutter contre la Terre et son nouvel environnement. Pour accentuer le tout, Sam a même des visions prophétiques de « l’Après », se baladant au bord de la mer sans protection. C’est assez lourd, plutôt mou dans la seconde partie, et peu convainquant au final.

Bande annonce

Sources