Si le Robin des Bois de Disney et Zootopie vous ont donné le goût des animaux qui agissent comme des humains, Jack Wolfgang, agent animalier de la CIA, vous ravira ! Espionnage, complots et voyages autour du monde garantis sur les traces d’un loup charmeur et débrouillard.
Fiche technique
- Titre : Jack Wolfgang
- Auteurs : Stephen Desberg (scénario), Henri Reculé (dessin)
- Type : Franco-belge
- Origine : France
- Editeur: Le Lombard
- Genre : Policier, Espionnage, Animaux anthropomorphes
- Sens de lecture : Européen
- Année : 2017
- Nombre de tomes : 2 (en cours)
- Statut : En cours
- Niveau : Lecteur moyen
A quoi s’attendre ?
Dans un univers alternatif, suite à l’action d’éclat des musiciens de Brême, les animaux se sont vus au fil des siècles offrir l’accès à la liberté envers les hommes, puis à l’éducation. A l’époque actuelle, les animaux sont l’égaux des hommes, même s’il subsiste préjugés et discriminations. Au moins une paix durable a-t-elle été établie entre prédateurs et herbivores depuis l’invention du Qwat, mélange secret permettant de donner au tofu l’exact parfum de la viande ou du poisson.
Au yeux du monde, Jack Wolfgang est un célèbre critique gastronomique travaillant pour le “Times” et le “New Yorker”, qui écrit également des livres de recettes qui font fureur. S’il est extrêmement calé en la matière, ce n’est toutefois pour ce loup qu’une couverture, car il travaille en réalité pour la CIA.
Les missions de Jack vont l’emmener aux quatre coins du globe et lui feront rencontrer tout un éventail de criminels – du trafiquant de base au chef de réseau, en passant par le tueur à gages – et également de collègues, parfois d’autres nationalités.
Avis de la rédac’
Mikaua : Jack Wolfgang est une sorte de James Bond en manteau de fourrure intégral. Charmeur de ces dames, malin, et très efficace dans son boulot, il lui manquerait toutefois le flegme britannique pour faire un bon agent double zéro – mais vu le brio qu’il a à maintenir sa couverture de critique gastronomique, on le lui pardonne volontiers. Côté univers, il est rare d’en voir qui mettent côte à côte des animaux anthropomorphes et des humains, et celui de Jack est très bien traité, donnant une impression de naturel assez bluffante – et le dessin y est pour beaucoup, le style mariant très bien les deux types de personnages. Tant qu’on parle du dessin, je précise qu’il est admirablement adapté à ces histoires d’espionnage : le choix des couleurs rend toujours très bien les ambiances et on alterne entre des traits très nets, et d’autres plus floutés lorsque les scènes le demandent – lors de passages nocturnes, par exemple. On se croirait dans un vieux polar, ça rend la lecture d’autant plus attrayante. A côté de cela, le dessinateur – certainement en accord avec le scénariste – s’amuse comme un petit fou à cacher des allusions à d’autres oeuvres dans les scènes de foules ou à d’autres occasions – la galerie de tableaux des différents prix Nobel présentée dans le tome deux est particulièrement savoureuse, j’ai ri en reconnaissant entre autres le comte de Champignac et Géo Trouvetou. Bref, une série d’espionnage qui se démarque des autres et qui donne d’autant plus envie de voir la suite des aventures de ce loup gourmet.
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