Le Japan Impact pour les nuls
Kit – Bien, permettez moi de vous présenter ce qu’est le Japan Impact en quelques mots.
Gee – Moi, moi, moi je sais !!!
Kit – Paaardon mais… c’est possible ça ? Bon je suis mauvaise langue, je vais te laisser tenter ta chance.
Gee – Tu vas voir, j’ai bien bossé ma leçon !
« Râclement de gorge »
Gee – Nous disons donc, le Japan, c’est une convention suisse qui rassemble le meilleur de la pop culture, du jeu-vidéo et du manga. On y trouve donc : du cosplay, de la culture asiatique, des stands d’éditeur manga en veux-tu en voilà, des présentations de jeux-vidéos actuels et rétro, du cinéma d’animation allant du japon aux USA, des concerts, des conférences, quelques youtubeurs, des présentations d’artistes pour tous les goûts, et – évidemment – des tonnes et des tonnes de goodies de tous genres.
« Silence lourd de sens »
Gee – J’ai dit une bêtise ? J’étais pourtant sûre que j’avais bien appris ma leçon.
Kit – Comment dire… Là, tu viens de nous donner la définition exacte…
Gee – Je le savais ! Je savais bien que…
Kit – Du POLYMANGA !!!
Gee – Fumble !
Kit – Ça tu peux le dire. Bon laisse faire les professionnels. Le Japan Impact, « c’est une convention sur la culture japonaise pour petits et grands, organisée par les associations de la région. C’est un événement culturel à but non lucratif qui a pour but de faire découvrir le Japon en Suisse romande. La convention a été mise sur pieds par PolyJapan, une association d’étudiants de l’EPFL passionnés par la richesse de la culture japonaise, et avec la collaboration d’autres associations de la région lémanique (et même de France) ».
Gee – C’est la même chose quoi ?!
« Un bruit au loin se fait entendre »
Kit – Tu vois ces lueurs au loin ? Ce sont les étudiants du Japan, avec des fourches et des torches. Si j’étais toi, je courrais…
Le trajet et l’entrée
Mentionnons tout d’abord que le Japan Impact se déroule à l’EPFL.
Gee – L’EP quoi ?
Kit – Continue à courir, ils gagnent du terrain !
Gee – Glirps !
Mikaua – Dommage, pour une fois que notre belette mettait la patte sur quelque chose d’intéressant. Donc pour les non-Suisses : EPFL signifie Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne.
Xefed – Un endroit passablement connu par tous les étudiants suisses en général.
Une fois n’est pas coutume, le trajet s’est fait en train.
Keul – Et en tram, ne pas oublier le tram, qui faisait un bruit de fin du monde.
Mikaua – Mauvaise langue ! Il faisait du bruit, mais rien de terrible.
Xefed – On est pas là pour parler de train !
Keul – Tram.
Xefed – Va mourir !
Alors en train ET en tram, nous sommes arrivés à l’EPFL. De là, un petit parcours fléché nous a menés directement à la billetterie.
Keul – Oui, enfin, pour ceux qui savent suivre les flèches.
Xefed – Laisse cette pauvre Aya tranquille ! Elle était bien au panneau d’information mais celui de l’école, pas du Japan..
Mik – Bref, l’entrée.
Petit labyrinthe de barrières qui nous ont menés directement à la billetterie. Mentionnons en passant que le staff était bien sympathique et très compréhensif avec le Wile, qui s’est pointé avec deux heures de retard. Ils ont accepté qu’on laisse son billet à sa disposition chez eux. Un gros MERCI si d’aventure ils venaient à nous lire.
Keul – Parce qu’attendre le CHNI (désolé Wile), ça devient un sport geek-itesque à force…
Un escalier plus haut, juste avant l’entrée, nous avons été surpris par une fouille des sacs à dos. Trois messieurs de la sécurité vérifiaient qu’aucun objet dangereux n’entrait sur le site de la manifestation.
Mik – Sympathiques, ces messieurs, mais ils ont laissé passer Keul et l’Coyote.
Xefed – Ils ne savaient pas à quoi ils avaient affaire…
Les sacs dûment contrôlés, on peut ensuite entrer dans l’EPFL et profiter du Japan.
Orientation, plan, espace
D’entrée de jeu, mention spéciale pour le programme : sans se méfier, on l’ouvre comme on ouvrirait n’importe quelle brochure, et surprise, on tombe sur la classique annonce « Attention ! Sens de lecture japonais » bien connu des fans de mangas. Dans le genre original, on fait difficilement mieux !
Niveau plan, il était malheureusement peu parlant pour les non-initiés. En effet, les salles avaient été renommées avec une terminologie en rapport avec la culture japan. Si certains étaient faciles à retenir, d’autres l’étaient bien moins, et encore plus compliquées à comprendre quand vous essayez désespérément de convenir d’un rendez-vous avec des amis via téléphone cellulaire.
Mik – Homophone, mon doux ennemi…
Xefed – Vous vous êtes retrouvés combien de fois dans le mauvais bâtiment en nous cherchant ? Cinq ?
Mik – Six !
Shopping zone
Mangas
Le Japan se concentrant sur la culture, on n’y trouvait aucun stand d’éditeur. Par contre, pour fans en état de manque, le manga café proposait une pause bien agréable, avec ses sièges confortables et ses mangas à emprunter le temps d’une lecture.
Vêtements
On trouvait au Japan une grande diversité au niveau des vêtements. Des kimonos traditionnels aux t-shirts mangas et jeux-vidéos, il y avait de quoi contenter tout le monde. Keul et Mik peuvent en témoigner, avec leurs confortables sweat-shirts à capuche aux couleurs zeldaesques. Xef témoigne, elle, de la qualité des vêtements traditionnels avec sa blouse de kimono toute neuve.
Goodies
Des goodies, en veux-tu, en voilà ! Des peluches, des figurines, des posters… Bref, de quoi largement contenter les fans.
Divers
Pas de boîtes à bentos au Japan, bien qu’on ait cherché partout.
Mention spéciale pour le stand de badges : c’était bien la première fois que notre équipe de reporters voyait ce genre de marchandise proposée autrement que comme des œuvres purement d’artistes, et les citations geekesques et autres dénominations rôlistes ont rencontré un vif succès !
Kit – Dommage qu’ils n’avaient rien pour les gaffeuses à répétition, sinon on aurait pu en épingler quelques-unes sur Gee, histoire d’annoncer la couleur.
Gee – EH ! Eh bien pour toi, c’est « Poignardeur dans le dos » qu’on cherchera, na !
Kit – Miracle ! Ça réplique ! L’évolution fait son œuvre, on dirait ! Encore un milliard d’années ou deux et on aura quelque chose de potable !
Gee – Puisque c’est comme ça, je boude!
Kit – D’accord mais si tu pouvais bouder en courant, ça nous éviterait ne nous faire épingler!
Bouffe
Les stands
Le concert du Neko Light Orchestra a légèrement retardé la pause restauration : l’équipe Geek-it, pourtant habituée aux conventions, s’y est prise à la limite pour aller chercher sa pitance. Là, excellente surprise, il y avait du choix, mais alors vraiment du choix. Des rouleaux de printemps, des crevettes pannées, des nouilles sautées, des ramens, et pleins de pâtisseries ; le tout, à des prix plus qu’abordables. Malheureusement, les organisateurs n’avaient pas pris en compte la voracité des visiteurs, qui ont complètement pillés les réserves si bien que plusieurs des produits proposés n’étaient déjà plus disponibles. Et même si ceux et celles qui tenaient les stands se sont empressées de réapprovisionner leurs stocks, ils ont dû faire face à de nombreux clients affamés et mécontents.
Keul – Une fois n’est pas coutume, y’avait plus de nouilles sautées !!! Non mais, c’est une malédiction ou quoi ?
Xefed – Rah mais il va nous lâcher avec ses nouilles, à la fin ?!
Mikaua – C’est vrai qu’entre le salon du livre et le Polymanga, on n’a jamais réussi à avoir nos nouilles. Je crois qu’on peut effectivement parler de malédiction des nouilles à ce niveau. Mais reste que la nourriture était vraiment pas mal.
Maid Café
Petite particularité de cette année, la présence d’un Maid Café nous permettait de déguster de délicieux Cupcakes tout en faisant le plein de caféine. Déplorons cependant que la tarte aux pommes qui embaumait pourtant la pièce n’était plus disponible sur place et nécessitait près d’une demi-heure d’attente pour être servie. Encore une fois victimes de leur succès, les organisateurs se sont trouvés à cours de produits, ce qui est bien dommage. L’ambiance très mangatesque était cependant au rendez-vous, avec une décoration sympathique et des costumes pour les serveuses de très bonne qualité. Mentionnons au passage que les prix étaient très corrects, ce qui ne fait qu’ajouter à la qualité de cette expérience.
Cosplay
Qui dit manifestation sur la culture Japan dit également cosplay, et cette année nous avons été gâtés avec deux types de cosplay bien différents. Tout d’abord le cosplay classique (Solo le premier jour et sur le thème de Nintendo le second jour), qui se déroulait dans l’une des salles de la manifestation et qui était retransmis en direct dans une autre salle, permettant à ceux et celles qui n’avaient pas eu la chance d’arriver assez tôt de tout de même profiter de l’évènement. Rien que pour vous et avec l’accord des personnes concernées, voici un petit exemple des cosplayistes présents.
Deuxième événement, qui diffère quelque peu de ce à quoi nous avons l’habitude d’être confrontés dans ce genre de manifestations : l’élection de Miss Kawaii. Pour ceux et celles qui ne voient pas à quoi fait référence le terme de Kawaii, nous vous orientons vers l’article correspondant de notre site qui va, à n’en pas douter, éclairer vos lanternes. Rappelons simplement que le terme Kawaii signifie mignon en japonais et représente un style vestimentaire particulier.
Keul – Particulièrement kitch, oui !
Xefed – Tu vas pas recommencer à râler ? C’est mignon, non ?
Keul – Non mais c’est rose de partout et ça suinte la nunucherie à cent mètres
Mikaua – Sans vouloir m’incruster, et même si je suis entièrement d’accord avec le Keul pour dire que c’est beaucoup trop rose, je crois que c’est le but recherché.
Keul – Je comprendrai jamais rien à la mode moi, alors à la mode japonaise, je préfère même pas essayer.
Conférences et invités
Pas mal de conférences, de petits spectacles et autres initiations étaient à la disposition des visiteurs, le tout couvrant un vaste panel de la culture geek.
Arts martiaux
Différentes présentations d’art martiaux se sont déroulées tout au long des deux jours. Sumo, Kendo, Aikido, Chi-Ryu, Kobudo et Shozindo étaient ainsi proposés aux visiteurs afin de se familiariser avec ces arts ancestraux.
Initiation au jeu de rôle
Plusieurs rôlistes présents sur place proposaient des parties d’initiation aux jeux de rôle afin de découvrir les joies de ce passe-temps. A l’affiche, des jeux de rôle peu connus voir totalement inédits, comme My little poney, Pokémon ou le Donjon de Naheulbeuk. Il fallait bien évidemment s’inscrire à ces parties une fois sur place et, au vu des listes remplies à notre arrivée, à peine une heure après l’ouverture des portes, le succès était au rendez-vous.
Concert Neko Light Orchestra
Une nouvelle fois, le Neko Light Orchestra était présent. Rappelons pour les profanes qu’il s’agit d’un groupe de musique français spécialisé dans les reprises de musiques de films de science-fiction, de jeux vidéo et de films d’animation. Pour y avoir assisté, nous pouvons vous dire que même si la salle était grande et que la place ne manquait pas, l’attroupement de fans était assez impressionnant, et le fun largement au rendez-vous. Si vous avez un jour la chance d’assister à l’un de leurs concerts, n’hésitez pas, vous ne le regretterez pas.
Initiation à la culture japonaise
Différents petits ateliers vous étaient proposés pour vous familiariser avec la culture japonaise, comme l’art de l’Origami ; les bases de la langue japonaise ou le japonais au restaurant ; la danse japonaise ; la fabrication de sceaux ou les bases de la calligraphie. Dans une atmosphère calme et détendue, ces ateliers vous permettent de vous ressourcer loin du tumulte de la manifestation tout en vous familiarisant avec les base de la culture japonaise.
Jeux-vidéos
Pas mal de tournois étaient organisés durant les deux jours de la manifestation. Pour ne citer que quelques exemples, on retrouvait : Super Smash Bros Brawl, Mario Kart Wii; StarCraft II, Street Fighter, Mario Kart 64 ou encore Just Dance. Des tests de nouveaux jeux étaient également proposés afin d’expérimenter les nouveautés sorties sur les consoles nouvelle génération.
Projections
Japan Impact nous propose également différents films et animes en projection dans deux salles prévues à cet effet. A l’affiche, différents épisodes de séries connues ou moins connues (en VO ou en français) et quelques longs métrages comme « La traversée du temps » de Mamoru Hosoda et « The Garden of Words » de Makoto Shinkai
Soubugen
Soubugen est un duo composé de Suginaka Hisao, un joueur de Shamisen qui est un instrument de la famille des luths et de Yuko Saaya, spécialisée dans le chant et les danses traditionnelles japonaises. A l’occasion du Japan Impact 2014, nous avons eu la chance de pourvoir assister à l’une de leur représentation.
Youtubeurs et autres internautes
Cette année, le Japan nous proposait un large panel de personnalités comme Noob, JbX, le Joueur du Grenier et Seb, Pen of Chaos et bien d’autres encore. Présents lors d’interviews, de conférence ou lors de séances de dédicace, leur présence a rassemblée nombre de fans désireux de rencontrer leurs idoles.
Bilan et conseils
Il s’agissait de la première année que Geek-it se rendait au Japan Impact. Nous n’avons donc pas de point de comparaison possible, mais nous pouvons cependant dégager certains points positifs et négatifs qui ressortent de notre expérience.
Tout d’abord, l’information était claire et placée de manière très appropriée, si ce n’est les dénominations des différentes salles qui étaient parfois un peu obscures pour les non-initiés. Les prix étaient réellement abordables, surtout en ce qui concerne la nourriture, tout comme la diversité des produits proposés et c’est là, certainement, que se situe le gros point fort de cette manifestation. Petit bémol en ce qui concerne les stocks, qu’il faudrait revoir à la hausse pour les années suivantes afin de ne pas se retrouver en rupture de durant les coups de feu.
Le seul conseil que nous pouvons vous donner est de tenter l’expérience. Loin de la foule qu’attire des manifestations comme le Polymanga ou le Salon du Livre et de la Presse, et de tout le tapage médiatique dont ces derniers font preuve, vous trouverez dans le Japan Imapct, un calme inattendu qui ne manquera pas de vous faire penser à la sérénité d’un jardin japonais.
Résumé des Geek-conseils pour l’année prochaine
– Comme pour toutes les manifestations de ce genre, nous vous conseillons de venir en train ! Le lieu du Japan n’est vraiment pas loin de l’arrêt du tram.
– Achetez vos billets à l’avance, c’est toujours ça de moins à attendre une fois sur place, même si la file d’attente était presque inexistante tant elle avançait vite..
– Prévoyez un gros sac et qui répartit bien le poids sur vos épaules. Vous en aurez besoin pour mettre tout ce que vous achetez.
– Et comme toujours, a-mu-sez-vous ! C’est pour ça que vous y allez
Remerciements
Avant de vous quitter et si d’aventure l’un des organisateurs venait à nous lire, toute l’équipe de Geek-it tenait à vous remercier pour cette organisation. Un point en particulier nous a spécialement plu ; il s’agit des vestiaires mis à disposition de manière totalement gratuite. Il s’agit peut-être d’un détail, mais sachez que le fait de ne pas devoir trimbaler des vestes durant toute la manifestation est un plus non négligeable et nous tenions à saluer l’initiative. Alors encore une fois, merci !