Employé dans l’entreprise de nettoyage des corps de Kaiju, Kafka Hibino a vu ses rêves de rejoindre les Forces de Défense anti-Kaijus étouffés dans l’œuf. Mais sa vie prendra un tournant le jour où une mystérieuse créature fusionnera avec lui, le changeant en monstre mi-humain, mi-Kaiju, et faisant de lui le Kaiju no 8

Informations techniques

Le tome 1 de la série

  • Titre original : 怪獣8号 – Kaiju no 8
  • Titre français : Kaiju no 8
  • Auteur : Naoya Matsumoto
  • Origine : Japon
  • Genre : Shōnen
  • Type : Aventure, science-fiction
  • Sous-catégorie : Manga
  • Éditeur VF : Kazé
  • Année : 2020
  • Nombre de volumes parus: 9
  • Statut : en cours
  • Âge conseillé : 16+

Pour vous mettre en appétit

La transformation d’Hibino c en Kaiju no8

Employé dans une entreprise de nettoyage devant se débarrasser des corps des Kaijūs, des monstres hostiles à l’être humain, Kafka Hibino aspire plus que tout à rejoindre la Force de Défense contre les Kaijūs, une unité d’élite protégeant l’humanité contre ces créatures et s’étant spécialisée dans leur élimination. Mais malgré ses efforts, Hibino ne parvient pas à intégrer cette prestigieuse institution. Aujourd’hui trentenaire, Hibino voit son rêve s’éloigner de lui, tout comme la promesse faite à son amie d’enfance de la rejoindre sur la première ligne de défense de l’humanité. Tout va cependant changer quand il se fera infecter par un Kaiju qui le changera lui-même en monstre. Désormais doté de capacités extraordinaires lui permettant de lutter à armes égales contre ces monstres, Kafka est plus que jamais décidé faire de son rêve une réalité, même s’il est lui-même devenu un monstre.

Le Kaijū dans la culture japonaise

Une planche noir-blanc pour vous faire une idée du style de l’auteur

Le terme Kaijū – qui pourrait se traduire littéralement par « bête étrange » ou « bête mystérieuse » – est un terme utilisé au Japon pour désigner des créatures aux formes étranges qui s’opposent à l’humanité. Un pan particulier de la filmographie japonaise s’articule autour des monstres géants, les fameux kaijū eiga dont Godzilla  est le représentant le plus connu. Un différence de taille existe cependant entre la notion de kaijū employée par les japonais et la notion de monstres occidentale. Au Japon, le kaijū est vu comme une force écrasante et implacable de la nature contre laquelle l’Homme doit lutter même si cette lutte est futile. Dans la culture occidentale, la notion de monstre implique une nature malveillante contre laquelle il faut s’opposer, une sorte de lutte entre le bien et le mal.

Avis de la rédac’

Keul : J’ai découvert Kaiju no 8 via l’application Manga+ lors de sa prépublication et je la suis depuis quelques temps maintenant. La série a bénéficié d’une campagne de publicité très efficace à sa sortie et le premier tome de la série a connu un démarrage fulgurant avec près de 500’000 ventes chez Kazé, du rarement vu pour une série du genre. Mais ce démarrage éclair est-il gage d’une série d’exception ? La réponse est malheureusement en demi-teinte.

Dans le pur jus des Shōnen, la série délaisse cependant le jeune héros plein de fougue au profit d’un trentenaire looser et en plein questionnement sur son existence. Ce point de vue particulier, qui prend le contrepied du genre, est très intéressant et permet un propos nouveau sur l’évolution du héros. C’est là certainement le gros plus de la série qui nous propose un héros plus mûr qu’à l’accoutumée.

Niveau dessin et découpage, la série propose de nombreuses planches iconiques et de qualité avec des doubles pages magnifiques. La série souffre cependant, comme c’est souvent le cas, d’une inconstance assez flagrante entre les chapitres, avec certains découpages maladroits et une dynamique parfois un peu brouillonne. Quelques problèmes de perspectives viennent également ponctuer certaines pages et donne une impression de va-vite très dommage quand on voit le soin apporté à d’autres planches.

Niveau scénario, Kaiju no 8 nous propose quelque chose d’assez classique, avec des héros qui vont se développer et mûrir au fur et à mesure des épreuves qui se présenteront à eux. On en apprendra petit à petit plus sur leur motivation et leur passé, mais les héros restent globalement assez stéréotypés. Tant que nous parlons du scénario, plusieurs points me laissent perplexe, comme la transformation de Hibino qui débarque d’on ne sait où comme un Deus ex Machina et qui n’est, pour le moment, pas encore expliquée. La série va également très vite, tout comme les combats qui se règlent généralement en quelques cases ou pages dans le meilleurs des cas, ce qui nous donne une impression d’expéditif assez déconcertant.

Au final, la série est intéressante, proposant quelques nouveautés sans pour autant s’éloigner du model Shōnen classique. Sachant que la série sera adaptée en anime en 2024, nous pouvons espérer que les petits problèmes de rythme et d’inconstance soient corrigés.

Sources