Enfant esclave qui s’est vu octroyé un pouvoir de vision des évènements futurs qui ne lui était pas destiné, Kaliderson tente d’échapper à sa condition et de composer avec ce pouvoir qu’il n’a jamais désiré. Aidé en cela par d’autres enfants esclaves, il devra lutter contre ceux qui tentent de récupérer son pouvoir tout en aidant les victimes aperçues dans ses visions. Kaliderson est une web-série française, écrite et réalisée par Laurent Combaz et jouée par les élèves de la Chorale du Collège de la Pierre aux fées de Reignier.
Informations techniques
- Titre : Kaliderson – L’exode des enfants esclaves
- Date de sortie : 2012
- Créateur / Réalisateurs : Laurent Combaz
- Compositeur : Laurent Combaz
- Genre : Web-série médiévale fantastique
- Origine : France
- Saisons : 7
- Chapitres : 15
- Épisodes : 99 (+11 épisodes alternatifs et divers bêtisiers)
- Durée moyenne par épisode : entre 11 et 45 minutes
- Statut : en cours
- Site officiel : http://www.kaliderson.com
L’histoire en quelques mots
Kaliderson est un jeune enfant esclave du Moyen-Âge. Vendu par sa mère, ayant perdu tout ce qu’il avait, il ne lui reste désormais plus qu’un étrange pouvoir de vision, qui s’est réveillé il y a peu et nommé les yeux de Taronaka. Rencontrant Alessia et sa petite sœur Sam lors de sa vente au marché des esclaves, Kaliderson se retrouve lié à elles alors qu’ils tentent de fuir leur condition d’esclaves. Bien décidé à retrouver sa mère, Kaliderson entraîne le petit groupe dans les montagnes. Mais les yeux de Taronaka ne lui étaient pas destinés et leur dépositaire légitime est bien décidé à les retrouver, quitte à employer la force pour ce faire.
Naissance de la série
A la base, Kaliderson n’était qu’un clip musical développé par Laurent Combaz et la Chorale du Collège de la Pierre aux fées de Reignier, de laquelle il est le professeur. Par la suite, les élèves et leurs parents ont monté une association, association qui fut rapidement rejointe par des médiévistes passionnés et différentes associations de Grandeurs Natures et de reconstitutions médiévales. Ensemble, ils développèrent la série Kaliderson – L’exode des enfants esclaves, employant divers lieux historiques comme lieux de tournage.
Lieux de tournage
En plus de bénéficier de magnifiques musiques et d’un scénario développé, la série vous proposera également des décors de toute beauté. Du château de Baudry au château de Pierrecharve, en passant par le Fort l’Ecluse, la Roche sur Foron, l’église Saint Jean-Baptiste de La Roche sur Foron, le Petit Pays (lieu des Médiévales d’Andilly), le château de Bonneville, l’abbaye d’Aulps ou encore les grottes de Saint Christophe, la série vous fera découvrir une partie de la France telle que peu de personnes ne la connaissent. Dans la rubrique “Kaliderson en voyage”, la série rend hommage aux lieux qui l’ont accueillie pour ses tournage en vous les présentant sur le site officiel.
La mort comme thème central
Même si la série traite de divers thèmes comme la condition de l’enfant, le développement de l’amitié, la relation enfant-adulte et le décalage qui l’accompagne, ou encore les dérives du pouvoir et de ceux qui l’exercent, le thème de la mort est de loin le plus présent et joue le rôle de fil rouge dans la série. Il ne s’agit cependant pas de la mort dans sa représentation morbide ou malveillante, mais plus de la mort comme achèvement d’une partie de la vie, un passage vers quelque chose de nouveau. Tout au long de la série, les personnages y seront confrontés, la refusant tout d’abord pour petit à petit l’accepter comme une partie intégrante de la vie et de leur existence, en même temps qu’ils appréhenderont avec plus de compréhension leur condition d’enfants esclaves et ce que cela implique. La mort étant tellement importante dans l’histoire, l’auteur a développé un requiem dédié aux héros de son histoire, requiem qui fut d’ailleurs présenté au public à de nombreuses reprises.
Extrait du Requiem de Kaliderson
La musique comme liant
Si la mort joue un rôle prépondérant dans la série – le fameux Kaliderson Requiem étant d’ailleurs le support musical de la web-série lors des chapitres 5 et 6 –, c’est bien la musique qui fait office de liant dans celle-ci en agissant comme une magie positive qui permet d’aider ceux qui en ont besoin. Laurent Combaz étant compositeur avant de devenir réalisateur, ce choix n’est donc pas anodin.
Avis de la rédac’
Keul : J’ai découvert cette web-série sur le tard (sur le très tard pourrait-on même dire) à l’occasion de la présentation d’un épisode inédit au Japan Impact 2018 (qui doit se trouver entre le chapitre 12 et le 13 normalement). Autant dire que je n’avais aucune idée de ce à quoi je devais m’attendre. Si je n’ai pas spécialement compris tous les tenants et aboutissants de l’épisode, il en était néanmoins ressorti une impression de scénario complexe et bien ficelé, de musiques merveilleuses et d’un jeu d’acteur – à défaut d’être parfait – au moins porté par la passion de jouer. C’est donc rempli d’attentes que j’ai débuté cette série au demeurant peu connue mais qui mériterait de l’être beaucoup plus. Comme nous l’avons mentionné plus haut, cette web-série est développée par une association d’élèves et de parents d’élèves, le tout supervisé par Laurent Combaz et aidé par d’autres associations de fans de médiéval et de médiéval fantastique. La série ne se veut donc pas professionnelle et ses moyens sont donc plus limités qu’une web-série à gros budget, comme l’est Noob à l’heure actuelle par exemple. Néanmoins, les diverses impressions ressenties lors du visionnage de l’épisode spécial étaient bien au rendez-vous. On y trouve un scénario bien développé, maîtrisé du début à la fin et suivant un fil rouge – la mort et son acceptation – pour le moins ambitieux et complexe, mais amené avec douceur et savoir-faire. Le tout est porté par des acteurs attachants et par une musique d’excellente qualité qui atteint des sommets à partir des chapitres 5 et 6. Finalement, un dernier point positif est, selon moi, la révélation des éléments de l’histoire qui ne se fait pas nécessairement de manière directe et précise. On ne mâche pas le travail du spectateur et on laisse une bonne part d’interprétation à ce dernier, si bien qu’on est parfois surpris du développement de l’histoire, ce qui est fort agréable au demeurant et qui fait cruellement défaut dans la parution des séries de ces dernières années. Si vous cherchez donc une petite série sympathique, au scénario de qualité et aux musiques envoûtantes, je ne peux que vous conseiller de regarder Kaliderson, vous n’allez pas être déçu.
Sources des images
Images officielles de la web-séries Kaliderson – l’exode des enfants esclaves, issues du site web : http://www.kaliderson.com/
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