Killer Frequency est un jeu d’énigmes et d’horreur à la première personne. Entrez dans la peau de l’animateur d’une émission de radio nocturne qui se retrouve à répondre aux appels d’urgence alors qu’un serial killer rôde en ville et terrorise la population.
Informations techniques
- Titre complet : Killer frequency
- Développeur et Editeur : Team17
- Supports : Quest 2, PC, PS4, PS5, Switch, Xbox One
- Année de sortie : 2023
- Genre : Horreur, Enigmes
- Durée : 5 à 10 heures
- Classification : 12+
- Voix : Anglais
- Sous-titres : Français
De quoi ça parle ?
Nous sommes en 1987. Forrest Nash a été autrefois un DJ et animateur radio apprécié à Chicago. Mais sa carrière a décliné et il est à présent animateur radio dans la petite ville de Gallow Creek, et son émission, « Les Ondes de la nuit », est diffusée en direct de minuit jusqu’au matin. Il y passe des disques, prend les appels des noctambules à l’écoute et parfois organise de petits jeux-concours demandés par le directeur – ce soir-là, c’est « Devine le cri ». On est loin des heures de grande écoute auxquelles il était autrefois habitué.
Lui qui s’ennuie dans son nouveau travail, Forrest va voir son émission bouleversée par un appel téléphonique très particulier : un serial killer sévit en ville, et il semble méthodique car il a coupé réseau téléphonique extérieur à la ville, empêchant de contacter qui que ce soit hors de Gallow Creek et inversement. L’opératrice de la ligne du 911 part chercher des secours à la ville voisine en voiture. Comme la station radio est le seul autre endroit en ville disposant d’un standard téléphonique, Forrest va se voir chargé de répondre aux appels d’urgence en attendant son retour.
L’animateur radio va donc devoir s’improviser opérateur d’urgence, avec l’aide de sa collègue Peggy, tandis que le mystérieux « Siffleur » (« Whistling man » en version originale) revient terroriser la ville trente ans après sa mort présumée.
En partie, ça donne quoi ?
On Air – A l'antenne
Killer Frequency est un jeu d’énigmes à la première personne, avec une ambiance clairement horreur. Il a été développé à la base comme jeu en réalité virtuelle, puis par la suite lancé sur les autres plate-formes. Et l’origine VR du jeu se voit logiquement dans son gameplay de base : tout est fait pour être joué à deux mains.
Une touche permet de prendre les objets en main, et une autre vous permet d’examiner ledit objet sous toutes les coutures. Une autre touche fait passer l’objet que vous tenez dans la main non directrice, ce qui vous permet d’interagir avec d’autres éléments tout en emportant votre trouvaille avec vous. Logiquement, vous ne pouvez transporter que deux objets à la fois, un dans chaque main. Les seules exceptions sont les quelques objets qu’il est possible de collectionner (les clefs et les disques vinyles).
Quand vous n’avez plus besoin de l’objet que vous avez ramassé, vous pouvez soit le laisser tomber à vos pieds. Vous pouvez également le déposer ou l’insérer quelque part avec un autre bouton, l’orientation de l’objet changera si nécessaire – par exemple, une cassette audio va automatiquement se mettre dans la bonne position si vous tentez de l’insérer dans son lecteur (si, si, le jeu se déroule dans les années ’80, donc vous aurez droit au retour des cassettes audio!).
Vous écoutez : 189.16 "Les ondes de la nuit !"
Maintenant que nous avons vu le gameplay de base de Killer Frequency, nous allons voir comment cela se traduit au cours de l’aventure.
Vous incarnez donc Forrest Nash dans les studios de la station KFAM. Vous allez devoir faire votre boulot d’animateur radio, à savoir passer des disques et répondre aux appels des auditeurs. Lors des dialogues, vous devrez parfois faire des choix qui influenceront le déroulement du jeu, ainsi que les interactions que vous aurez avec Peggy, la productrice – qui tâchera de vous donner un coup de main depuis sa partie du studio. Vous aurez parfois un temps limité pour décider de la réponse à donner, un petit symbole en forme de cercle apparaîtra alors vous affichant le temps restant.
Vous devrez également répondre aux appels d’urgence et aider les habitants terrifiés à échapper au serial killer qui les a pris pour cible. Pour cela, il faudra quitter le studio d’enregistrement et fouiller toute la station radio à la recherche de ce qui pourra vous permettre d’aider : dossiers du personnel pour trouver quelqu’un à appeler ayant les bonnes connaissances, plan de la ville à consulter pour indiquer un chemin, magazine spécialisé, tout va y passer. Pas d’inquiétude pour vos fouilles, le temps n’est pas limité – ce qui est plutôt sympa de la part des développeurs car on s’emmêle parfois dans les commandes lors des fouilles sur console. Par contre, une fois à nouveau en ligne avec la personne qui a appelé, plus moyen de reculer et nous n’aurez pas le droit à l’erreur.
Killer Frequency possède différentes fins, qui vont dépendre du nombre d’habitants que vous aurez réussi à sauver. En effet, plus vous réussirez à en sauver, plus vous récolterez d’indices sur les évènements qui se sont produits 30 ans auparavant et sur l’identité du Siffleur.
Petit plus
Tous les personnages de Killer Frequency ont une voix et le jeu d’acteur est vraiment très, très bien fait. Même pour ceux qui ne comprennent pas l’anglais, vous aurez le ton et l’émotion justes, et l’ambiance en est d’autant plus renforcée.
Autre petit plus, le jeu inclut apparemment de nombreuses références à des films « slasher », tels que Vendredi 13 ou la franchise Scream. Etant tout sauf amatrice de ce genre de films, je n’ai vu aucune desdites références, mais je vous laisse les découvrir.
Avis de la rédac'
Mikaua – Si, si, vous avez bien lu, c’est moi qui vous propose cet article alors que le genre horreur n’est normalement pas DU TOUT ma tasse de thé. J’avoue, j’ai hésité longtemps avant de jouer à Killer Frequency. J’ai hésité plusieurs semaines, mais l’idée de base de l’animateur radio se retrouvant à répondre aux appels d’urgence était si intéressante que j’ai fini par craquer – en me disant que j’arrêterais à la seconde où on inonderait l’écran de ma console avec des litres d’hémoglobine en pixels. Et au final, j’ai joué jusqu’au bout ! L’horreur dans ce jeu tient beaucoup plus à son ambiance qu’au fait de démembrer de pauvres victimes en HD à l’écran ou de multiplier les jumpscare, ce qui a gardé le niveau d’horreur à « supportable » même pour une non-amatrice du genre comme moi. J’ai apprécié l’intrigue de Killer Frequency, qui tourne autour d’évènements arrivés trente ans auparavant et la manière dont les éléments de réponse sont amenés, au fil des victimes sauvées reconnaissantes, est plutôt bien trouvée. Les bruitages sont bons et le jeu des acteurs qui prêtent leur voix aux personnages est juste génial, j’étais vraiment dans l’ambiance du début à la fin et ça rend les personnages d’autant plus vivants ; comme toutes les interactions se passent par téléphone ou interphone interposé, c’était vraiment un point à ne pas manquer, sinon le jeu aurait été très plat. Les situations dans lesquelles sont les victimes qui appellent sont bien trouvées et tiennent plutôt bien la route dans le genre film d’horreur, rien à redire ce de côté. Niveau gameplay, on sent l’origine VR du jeu, et sur console, au joystick, parfois c’est difficile de pointer le bon endroit pour interagir, surtout lorsqu’il s’agit de petits boutons ; mais on finit par s’habituer et ça passe encore relativement bien. Par contre, un point négatif : pour jouer sur l’écran de la Switch, il faut vraiment avoir de bons yeux car tant les textes des menus/textes explicatifs que les sous-titres pour les dialogues sont vraiiiiment écrits petit. Ca aurait mérité une taille de police au-dessus. Enfin, côté visuel, Team17 s’est fait plaisir : le jeu est situé dans les années ’80, et tous les décors sont en plein dedans ! Et pour un jeu originalement VR, les visuels sont assez détaillés, loin des polygones dignes de la PS1 que j’ai pu voir dans d’autres jeux VR – plus anciens, j’admets. En résumé, Killer Frequency est un bon jeu, avec une histoire intéressante et un très bon jeu de la part des voice actor ; la preuve qu’il est bon, il a réussi à m’accrocher malgré le fait que je n’aime pas l’horreur !
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