King Rising – Au nom du Roi nous fait suivre la vengeance de Farmer, un ancien maître d’armes qui a vu sa famille attaquée par des créatures maléfiques, envoyées dominer le monde pour le compte d’un roi sorcier maléfique.

King Rising – Au nom du Roi est adapté du jeu vidéo Dungeon Siege, sorti sur PC en 2002. Deux suites nommées « King Rising 2 : Les Deux Mondes » et « King Rising 3 » ont également vu le jour.

Informations techniques

L’affiche du film

  • Titre original : In the Name of the King – A Dungeon Siege Tale
  • Titre québécois : Au nom du roi: Dungeon Siege
  • Titre français : King Rising – Au nom du Roi
  • Date de sortie : 2009
  • Durée : 150 minutes
  • Réalisateur : Uwe Boll
  • Scénario : Doug Taylor, Jason Rappaport
  • Avec : Jason Statham, John Rhys-Davies, Ray Liotta
  • Genre : Action, Aventure, Heroïc, Fantasy, Nanar
  • Nationalité : Allemagne
  • Âge : 14+

L’histoire en quelques mots

Alors qu’un conflit sanglant faire rage entre deux Rois dans le royaume d’Ehb, Farmer, un ancien maître d’armes, refuse de prendre part au conflit. Décidé à vivre la vie de paysan avec sa famille, il voit cependant ses rêves de paix prendre fin lorsque des créatures maléfiques s’en prennent à celle-ci. Son fils assassiné et sa femme enlevée, Farmer est désormais décidé à se venger du roi sorcier maléfique qui a envoyé ces créatures. Mais au-delà de sa vengeance, Farmer est sur le point de mettre en mouvement des forces qui pourraient changer à jamais l’histoire de son monde.

L’attaque des Krugs

Uwe Boll et l’art du capitalisme

Le cas du réalisateur Uwe Bold est quelque peu particulier dans le monde des adaptations de jeux-vidéo au cinéma, tant les expériences de ce dernier ont provoqué l’incompréhension et la haine des fans des jeux d’origine.

C’est en 2003 qu’Uwe Boll et ses investisseurs de Boll KG décident de surfer sur le succès vidéoludique pour débuter les adaptations de jeux à succès au cinéma. L’idée qui se cache derrière cette mise en œuvre est de bénéficier de la renommée déjà installée des jeux pour booster les ventes des films à l’étranger tout en bénéficiant des subventions de l’Allemagne pour produire les films sans débourser un centime.

Un héros qui dénote au milieu des autres protagonistes

Boll l’avouera lui-même, ce choix n’est que purement commercial et vise à gagner le maximum d’argent en ne s’investissant qu’un minimum dans l’œuvre proposée. Partant de ce postulat de base, pas étonnant que le résultat final ne soit pas à la hauteur des attentes du public. Cependant, loin de s’en émouvoir, Boll avoue qu’il n’en a cure et que, la majeure partie du temps, il ne connaît même pas le matériel de base duquel il part pour proposer ses films. Pas étonnant dès lors que le réalisateur se soit attiré les foudres de nombreuses communautés de fans au cours de sa carrière.

Avis de la Rédac’

Keul : Dungeon Siege est l’un des premiers jeux PC auquel j’ai joué avec des amis. On pourrait même dire que c’est avec ce genre de jeu que j’ai découvert la fantasy en jeu-vidéo. Alors quand j’ai vu qu’ils prévoyaient un film sur ce dernier, j’étais content à l’époque. Grave erreur ! King Rising – Au nom du Roi fait partie de ces adaptations manquées qui dénaturent le matériel de base pour nous proposer quelque chose de fade et de plat. Le film en devient tellement mauvais qu’il vire au nanar et je n’en aurais certainement jamais parlé s’il n’entrait pas dans cette catégorie, je pense. L’histoire reprend tous les clichés possibles du film d’héroïque-fantasy en copiant les grandes lignes du Seigneur des Anneaux pour la succession des évènements. Le problème principal est sans aucun doute le manque d’idée et les grosses ficelles scénaristiques qu’on ne peut louper. Pour finaliser, on enrobe le tout d’une bonne dose d’effets spéciaux qui – même pour l’époque – sentent le bâclage et l’amateurisme à plein nez. Mais heureusement pour nous (ou pas), la caméra folle qui part dans tous les sens ne nous permet que vaguement de « profiter » de ces effets spéciaux de « qualité ».

Alors on garde quand même des éléments du jeu duquel le film est tiré. Les Krugs sont bien là, le héros débute comme un paysan et récupère une fourche pour se battre avant d’enchaîner les combats pour arriver au grand méchant. Mais le reste est vide et les dialogues n’ont pas de sens, et c’est bien dommage. Certaines répliques sont d’ailleurs devenues cultes tellement elles sont mauvaises, comme la célèbre « Tu arrives toujours de nulle part / Non je ne viens jamais de nulle part mais toujours de quelque part ! ». Ca ne s’invente pas, ce genre de réplique.

Au final, le film n’est bon que pour ce qu’il est, un nanar à regarder entre amis pour se bidonner devant un tel échec (échec à 60 millions tout de même, mais échec quand même)… et si vous êtes motivés, deux suites à cette merveille nanardesque ont vu le jour ; avec un plus petit budget que pour le premier…

Bande annonce

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