Introduction
Cette année, les Médiévales de Saint-Ursanne ne permettaient pas seulement de remonter dans le temps, mais également de plonger tête la première dans un livre de contes : fées, trolls, mais aussi héros de légende – qu’ils soient d’ici ou d’ailleurs – étaient au rendez-vous pour enchanter les visiteurs.
Gee – D’ailleurs le monsieur à l’arbalète, j’ai rien compris à ce qu’il a dit. C’est qui ?
Kit – Non mais là au secours, je baisse les pattes, moi.
Keul – La belette, on va te filer des cours de rattrapage ! Même moi j’ai reconnu Guillaume Tell, et c’est pas peu dire.
Xefed – Et il parlait suisse-allemand. Un peu de respect pour ma langue maternelle.
Kit – Pour ceux qui l’ignorent, Guillaume Tell est…
Mikaua – Eh, c’est MON job, l’histoire ! Donc, Guillaume Tell, ou Wilhelm de son prénom originel, est un héros national suisse, surtout connu pour son exploit de tir à l’arbalète en atteignant une pomme placée sur la tête de son fils.
Le trajet et l’entrée
Le train reste l’un des moyens de transport les plus efficaces et les plus simples d’utilisation. L’horaire est peut-être un rien contraignant, mais on ne se soucie plus ni de parquer, ni des éventuels travaux sur la route. Gros bémol pour le dimanche soir toutefois, aucun train supplémentaire n’avait été prévu pour ceux qui sont restés jusqu’à la fin de la manifestation, et le bus de nuit n’est pas venu, pour une raison encore inconnue.
Mikaua – Reste que le samedi matin, je venais en train, et j’étais la seule à l’heure pour voir la cérémonie d’ouverture. Et voir le grand roi Arthur se faire recadrer par Merlin, ça vaut la peine.
Les navettes étaient toujours présentes pour emmener les visiteurs de la gare à l’entrée de la ville, et vice versa.
Pour les automobilistes, un immense parking avait été installé tout près de l’entrée. Un aménagement bien agréable.
A l’entrée, deux caisses avaient été installées pour éviter de trop faire attendre les gens sous le soleil.
Keul – Dommage que certains dans la file n’avaient pas compris, malgré les appels répétés des bénévoles.
Xefed – Pas grave, ça nous a permis de passer devant tout le monde. NIARK.
Orientation
Rien de nouveau sous la canicule…
Keul – Et c’est qu’elle cognait dur !
Le petit plan, toujours aussi bien pensé, permettait de s’orienter sans mal. Et comme de toute façon la ville de Saint-Ursanne n’est pas bien grande, on s’y retrouve vite.
Prix
Vendredi soir dès 18 h et jusqu’à tard dans la nuit : Entrée adultes: 12 CHF / 10 €
Samedi toute la journée dès 9 h : Entrée adultes: 18 CHF / 15 €
Dimanche toute la journée dès 9 h : Entrée adultes: 18 CHF / 15 €
Billet combiné samedi et dimanche : Entrée adultes: 30 CHF / 25 €
L’entrée est gratuite pour les moins de 16 ans pendant toute la manifestation.
Pas de précommande possible
Thème et particularités de cette année
Comme dit dans l’introduction, cette année, les mythes et les légendes étaient à l’honneur. La cérémonie d’ouverture donnait immédiatement le ton, en mettant en scène la fée du Doubs se faisant pourchasser par le roi Arthur. Heureusement, Merlin était là pour mettre le holà à cette chasse aux sorcières.
Mikaua – Et il a la voix qui porte, l’enchanteur ! On l’a entendu d’un bout à l’autre de la place tonner son « Arthur, est-tu devenu si chrétien ? ».
Et ce fut ensuite devant un roi des bretons, un peu honteux mais beau joueur, que la fée fut mise, sur décision de Merlin, sous la protection de Guillaume Tell, et tous les seigneurs présents lui ont ensuite prêté serment.
Lors de l’achat du billet à l’entrée de la ville, les organisateurs remettaient une pièce frappée en contre valeur de 2.-. Il s’agissait d’une copie d’un Philippe IV Le Bel avec laquelle on pouvait payer aux tavernes et restaurant.
Et malgré la chaleur, nombreux étaient ceux qui avaient tout de même revêtu leurs atours d’époque.
Différents stands
Comme toujours, faire la liste exhaustive des différents stands n’apporterait rien de bien, aussi voici quelques stands qui nous ont particulièrement plu et sur lesquels nous nous attarderons. Il n’y avait pas vraiment de nouveaux stands cette année, mais ceux présents avaient encore diversifié leur assortiment.
Le Gardien des Elfes
Parmi un des étals les plus alléchants : des bijoux de facture celtique ou elfique, jusqu’aux sacoches en cuir, en passant par les bracelets d’armure et les carnets reliés cuir et garnis de papier à l’ancienne, on y trouvait un peu de tout, pour le bonheur de tous.
Archerie
Les archers du Val d’Oye étaient une fois de plus présents et ravis d’initier les néophytes, petits ou grands, au noble art du tir à l’arc.
Un peu plus loin, la boutique du facteur d’arc permettait d’acheter son matériel, avec toujours un choix d’arcs à faire envie jusqu’aux archers de la Forêt Noire de Tolkien.
Gee – Facteur ? Il distribue des lettres en les enroulant autour de ses flèches ?
Kit – Mais non, c’est pour dire qu’il les fabrique, espèce de nigaude !
Keul – Si t’as pas envie qu’on crée un véritable carquois de la belette, je te conseille d’arrêter les âneries, toi !
Costumes d’antan
Le stand le plus attendu par notre roublarde, qui avait l’œil depuis l’édition précédente sur une magnifique robe. Hélas, la flambée des prix des articles aura vite mit un frein à ses ambitions d’agrandir sa garde-robe.
Keul – D’ailleurs, c’étaient pas les seuls. A part chez le Gardien des Elfes, tous les prix avaient augmenté.
Papeterie à l’ancienne – Moulin à papier de Bâle
Fidèles au poste, ils sont là pour fournir les curieux en papier à l’ancienne…
Mikaua – Papier non-acide, donc qui vous durera des années sans jaunir ni devenir cassant !
… mais également en plumes, encre, sceaux, caractères d’imprimerie et également en cire à cacheter. Les reconstitutions sont de très bonne qualité et permettent de voir comment étaient fabriqués ces objets au Moyen-Âge.
Mikaua – J’aurais dû profiter de leur demander s’il y a un truc pour apposer la cire à cacheter ; parce que pour le moment, ma technique laisse encore sacrément à désirer.
Forge
A la forge, cinq solides gaillards, bravant la canicule et la chaleur de leur feu, faisaient la démonstration de l’art de la forge. Quand nous sommes passés, ils dégrossissaient des pièces destinées à devenir plus tard des lames d’épée.
Xefed – Niveau coordination, à quatre sur une pièce, rien à dire, ils étaient doués.
Ménagerie
Près d’une des tavernes, une petite ménagerie avait été installée. Cela permettait aux enfants de pouvoir admirer – et caresser pour certains – lapins, poules, chevaux, moutons, etc.
Les fauconniers étaient également toujours là et montraient quelques-uns de leurs animaux.
Mikaua – Le plus zen de la troupe étant sans conteste le hibou grand-duc. A le regarder, on avait presque envie de piquer un roupillon.
Herboristes
Plusieurs herboristes étaient présents cette année et embaumaient les rues de senteurs de plantes séchées. L’un faisait directement des mélanges en sachets, l’autre était plus traditionnel et permettait d’obtenir des bottes de plantes séchées entières.
Nourriture
Keul – Comme toujours, aux Médiévales, pour mourir de faim, faut vraiment le vouloir ! Il y a du choix en veux-tu en voilà, et les prix sont adaptés à toutes les bourses.
Mikaua – Par contre, on avait bien fait d’emporter de l’eau, on aurait passé notre festival à la taverne sinon.
Xefed – La preuve, quand on a eu terminé nos bouteilles, on n’a pas fait dix minutes avant de terminer à la taverne.
On ne le dira jamais assez, en cas de canicule, s’hydrater est un passage obligatoire.
Évènements
Niveau costumes, on ne savait rapidement plus où donner de la tête, tant la variété était au rendez-vous. De plus en plus de visiteurs se prennent au jeu, ce qui donne d’autant plus de couleur à l’évènement.
Mikaua – A noter que le concours du meilleur costume n’est peut-être pas étranger à cette évolution.
Le vendredi, de 22h00 à 01h00 du matin, l’artiste zurichois Gerry Hofstetter illuminait le centre de la cité médiévale
Le samedi soir, autre sorte d’illuminations avec le cortège aux flambeaux.
Le dimanche, tradition oblige, la messe de 10h était étoffée de chants grégoriens.
Outre ces événements, et ce durant les trois jours, se déroulaient diverses petites scénettes mises en place par des acteurs, des spectacles de musiques, des démonstrations de fauconnerie et bien d’autre encore.
Bilan et conseils
L’évolution de cette manifestation fait décidément plaisir à voir. Lorsque nous avons commencé à la fréquenter, il y a de cela quelques années, il y avait encore des rues qui restaient vides. A présent, la cité médiévale est pleine à craquer.
Keul – A se demander comment ils vont faire à l’édition 2017, parce qu’à moins de déplacer les remparts…
Xefed – Ils peuvent toujours s’étendre du côté de la forêt, je crois, mais ça reste effectivement de l’autre côté des remparts.
Affaire à suivre donc.
Xefed – J’ai une remarque, encore ! Je sais que ça fait pas Moyen-Âge… mais mince, en période de canicule, ils auraient pu mettre plus qu’un seul marchand de glaces !
Nos félicitations et remerciements à l’équipe des bénévoles, toujours motivés et toujours aussi pleins d’énergie pour faire vivre la manifestation.
3 commentaires
Daraven · 22 juillet 2015 à 8 h 18 min
Alors comme ça je ne suis pas le seul à être resté bloqué le dimanche soir à St-Ursanne. Et dire que je comptais sur le noctambus pour rentrer… Par contre c’est toujours aussi sympa comme festival même si les prix augmentent chaque fois un peu plus. Le spectacle d’illumination était génial par contre et la marche au flambeau toujours aussi magique.
Keul · 22 juillet 2015 à 15 h 14 min
Tu y étais? Excellent, je me demande si tu nous a vu étant donné qu’on portait les T-Shirt du site. Bref c’est vrai que c’était bizarre pour ce noctambus, surtout que c’était bien indiqué qu’il n’y avait pas de train supplémentaire le dimanche soir. Reste que c’était magnifique, comme toujours même si, comme tu le dis, les prix étaient quelque peu élevé cette année.
Daraven · 27 juillet 2015 à 12 h 34 min
Mais je vous ai vu, du moins deux d’entre vous. Vous étiez en train de discuter avec le propriétaire du Gardien des Elfes il me semble. Loin de moi l’idée de vous snober mais je préfère rester dans l’ombre. Cette place m’a toujours réussi car c’est là qu’on apprend le plus et qu’on risque le moins. Mais qui sait, un jour peut être…