Octopath Traveler nous raconte l’histoire de huit héros en devenir. Mais si rien ne semble les relier entre eux de prime abord, il semble que le destin les destine à accomplir de grands faits.
Informations techniques
Comme toujours, voici quelques petites informations techniques sur le jeu :
- Nom : Octopath Traveler
- Éditeur : Square Enix, Nintendo
- Développeur : Square Enix, Acquire
- Concepteurs Keisuke Miyauch, Masashi Takahashi ; Yura Kubota, Hutsuzawa-Kakunoshin
- Console : Nintendo Switch, Microsoft Windows
- Musiques : Yasunori Nishiki
- Date de sortie : 13 juillet 2019
- Genre : RPG
- Mode de jeu : Solo
- Classification : 12+
- Langue : Japonais, Anglais
- Sous-titres: Français, Anglais, japonais
L’univers et histoire
Octopath Traveler vous propose de suivre l’histoire de huit personnages différents. Les personnages jouables sont :
- Alfyn: Un jeune apothicaire itinérant décidé à suivre les traces de celui qui lui a sauvé la vie quelques années auparavant. Doué dans ce qu’il fait, il porte sur le monde un regard optimiste et désire sauver tous ceux qui ont besoin de son aide.
- Cyrus. Un érudit au service de la famille royale. Passionné par l’apprentissage de nouvelles connaissances et féru d’enseignement, il désire rendre la connaissance accessible à tous ceux qui le désirent.
- H’aanit: Une jeune chasseuse talentueuse qui met ses dons au service de ceux qui en ont besoin. Introvertie, elle suit pourtant avec patience les enseignements de son maître exubérant.
- Olberic : Vivant dans un petit village isolé, il tente d’oublier son passé de chevalier en aidant au mieux les habitants qui l’ont recueilli.
- Ophilia : Prêtresse de la Flamme sacrée, elle fut adoptée par le prêtre en chef de la cathédrale de sa ville. Aujourd’hui, elle suit les enseignements de l’ Église pour répandre la bonté autour d’elle.
- Primrose : Danseuse dans un cabaret du désert, elle recherche des informations sur son passé et les circonstances qui ont fait tomber sa noble famille.
- Thérion : Voleur dans une petite ville du désert, il tente sans cesse de relever de nouveaux défis en commettant des vols jugés impossibles.
- Tressa : Issue d’une famille de marchands, elle tente de s’affirmer dans la profession même si la petite boutique familiale, implantée dans une petite ville isolée, lui semble être une prison.
Au début de l’aventure, le joueur choisit l’un des personnages et suit le premier chapitre de son histoire ; il devient alors le personnage principal. Par la suite, il pourra suivre les histoires des autres personnages quand il les rencontrera. Chaque personnage possède quatre chapitres à son histoire, qui se déroulent dans des lieux différents du monde à explorer. On ne peut changer le personnage principal que quand les quatre chapitres de celui-ci sont terminés.
Système de jeu
Personnages et déplacements
Octopath Traveler fonctionne comme les RPG à l’ancienne. Au début du jeu, vous pourrez choisir d’incarner l’un des huit personnages et de suivre le premier chapitre de son histoire. Par la suite, vous pourrez récupérer les sept autres en parcourant le monde, mais votre équipe active (celle qui gagnera de l’expérience et des points de compétences) ne sera composée que de quatre personnages.
Le joueur contrôle donc quatre personnages qui se déplacent – ensemble – sur une carte. Les monstres ne sont pas visibles sur celle-ci et les combats s’ouvrent dans une nouvelle séquence. Lors des déplacements, le personnage contrôlé par le joueur ne peut pas interagir avec le décor, à l’exception des coffres et des poteaux indicateurs présents sur la carte.
Les décors sont fixes et jouent sur les angles morts, lumières, ombres et flous pour dissimuler certains passages donnant sur des donjons et coffres secrets. Le joueur devra donc explorer les zones avec minutie pour trouver toutes les voies cachées et ainsi accéder à tous les lieux proposés.
Le monde se découpe en zones que le personnage peut franchir à n’importe quel moment. Chaque zone possède un « niveau de danger » qui représente le niveau moyen des personnages conseillé pour y évoluer. Ces indications fonctionnent assez bien et permettent d’éviter les cas de Game Over automatiques quand vous vous êtes aventuré dans une mauvaise zone par mégarde, comme c’était le cas des Final Fantasy 1 et 2 par exemple.
Système de combat
Les combats fonctionnent au tour par tour, les personnages ou monstres attaquant en fonction de leur valeur de vitesse. Une fois qu’un personnage a agi, il attend le tour suivant pour agir à nouveau. Durant leur tour d’action, les personnages peuvent choisir d’attaquer, de se défendre, d’employer une compétence ou un objet.
Un système nommé « exaltation » permet de renforcer les attaques, la défense ou les compétences choisies. L’exaltation fonctionne de la manière suivante : chaque tour d’action rapport 1 PE à chaque personnage. Un personnage peut employer de 1 à 4 PE pour renforcer son action. Attention, le tour suivant celui où vous utilisez des PE n’en rapportera pas au personnage concerné.
Les monstres et autres adversaires sont protégés des attaques par un système de bouclier. Plus le monstre est puissant et plus le nombre de boucliers est élevé. Pour supprimer ces boucliers, il faut attaquer le monstre avec un certain type d’arme (dague, épée, hache, arc, bâton, lance) ou de magie (feu, glace, foudre, air, lumière, ténèbres) pour l’affaiblir. Une fois à zéro bouclier, l’ennemi est en état de faille et ne peut plus agir durant un certain nombre de tours d’action. De plus, l’état de faille rend le monstre plus sensible aux attaques physiques et magiques.
Au terme de chaque combat, le groupe recevra des points d’expérience, des points de compétence et de l’argent.
Système d’évolution
L’expérience remportée dans les combats permet de faire monter les personnages de niveau. La montée de niveau augmente les caractéristiques. Seuls les personnages du groupe remportent de l’expérience.
Les personnages évoluent chacun dans leur classe de base (Apothicaire, Chasseur, Clerc, Danseuse, Erudit, Guerrier, Marchand, Voleur). Par la suite, le joueur pourra débloquer ces classes pour les équiper comme classes secondaires, permettant à ses personnages d’évoluer dans deux classes simultanément. Toutefois, impossible pour deux personnages de partager la même classe secondaire : une fois équipée à un personnage, elle est considérée comme verrouillée. Un personnage peut changer de classe secondaire quand il le désire, les compétences déjà débloquées ne sont pas réinitialisées ; mais il ne peut utiliser que les compétences de la classe secondaire équipée. Il existe également quatre classes supplémentaires dites divines (Augure, Enchanteur, Maître de Guerre, Seigneur des Runes) qui s’obtiendront sous certaines conditions particulières. L’évolution dans ces classes de personnages fonctionnent grâce au PC (Points de Compétence) obtenues à l’issue des combats. On se trouve ici devant un système proche des premiers Final Fantasy.
Après un certain nombre de compétences débloqué dans une classe, le personnage apprendra des aptitudes qui lui donneront certains avantages lors des combats (plus d’expérience, caractéristiques améliorées, régénération de points de vie, etc.). Chaque personnage peut s’équiper de quatre aptitudes apprises, indépendamment de la classe dans laquelle il évolue actuellement.
Durée de vie, graphismes et musiques
Si vous désirez terminer le jeu dans son intégralité, soit en terminant toutes les quêtes secondaires et en terrassant les divers boss supplémentaires et le boss final, comptez entre 90 et 100 heures de jeu. Si vous désirez simplement terminer les divers chapitres des héros (ce qui ne vous permettra pas de comprendre les liens qui les unissent), comptez entre 50 et 60 heures de jeu.
Niveau graphismes, on se trouve devant un savant mélange d’images de synthèse, d’une variante de pixel art et de magie graphique que les développeurs ont nommé « HD-2D ». Le rendu final est très joli même si on pourra regretter les nombreux flous de certains décors lors des déplacements entre les villes.
Les musiques sont de toute beauté et portent le jeu tout au long de l’aventure sans devenir pénible, comme c’est le cas de certains RPG à l’ancienne.
Quêtes principales et quêtes secondaires
Si les quêtes principales des huit protagonistes de l’histoire suivent toutes le même schéma – quatre chapitres qui vous feront voyager dans différentes villes et village du monde – les quêtes secondaires sont nombreuses et permettent de mieux comprendre les divers liens qui relient les personnages principaux et secondaires. Si vous désirez comprendre l’univers et son histoire, et accéder à la quête du boss final, il vous sera indispensable d’accomplir ces dernières. Pour ce faire, l’emploi des compétences particulières des protagonistes sera indispensable. Celles-ci se découpent en quatre catégories :
- Voler/Acheter : Qui permet de récupérer des objets de quête et des équipements
- Scruter/interroger : Permet d’obtenir des informations particulières qui vous serviront lors de quêtes
- Défier/provoquer: Permet d’attaquer certaines personnes pour mesurer vos forces ou mettre hors d’état de nuire un adversaire
- Charmer/guider : Qui permet à un PNJ de vous accompagner.
Dans chacune des quatre catégories, l’une des actions est “légale”, et l’autre “illégale”. Une compétence légale n’a aucun risque d’échec et ne nuit donc jamais à votre réputation ; toutefois, elle dépend de votre niveau et vous serez empêché de l’utiliser si vous n’êtes pas assez expérimenté. Une compétence illégale peut être utilisée quel que soit votre niveau ; par contre, elle a des chances de rater, et donc de nuire à votre réputation. Cela vous est indiqué par un pourcentage de réussite lors de l’utilisation de votre compétence, à vous de confirmer que vous voulez tenter votre chance ou d’abandonner. Un échec vous retirera un point de réputation et, lorsque vous accumulez cinq échecs, votre réputation est si basse que plus aucune compétence ne sera utilisable. Seule solution : aller payer l’aubergiste local pour qu’il fasse remonter votre cote auprès de la population.
Avis de la Rédac’
Keul : Etant de base un grand fan de RPG à l’ancienne, j’ai bien apprécié Octopath Traveler et son mode de jeu, qui allie les anciennes règles des RPG à quelques éléments nouveaux. Visuellement et musicalement, ce jeu est magnifique et je ne me lasse pas de réécouter les musiques (à tel point que j’en ai ajouté de nombreuses à nos listes de musiques d’ambiance). Je regrette néanmoins que certains éléments n’aient pas été plus poussés. Les personnages interagissent au final très peu entre eux. On a bien quelques dialogues entre les chapitres, mais tout est passif. Comme nombre de RPG du genre, le jeu devient un peu répétitif une fois qu’on a découvert une ou deux stratégies de combat qui fonctionnent et on remarque vite que les concepteurs ont conçu ce jeu pour de courtes sessions (ce qui reste raccord avec les possibilités nomades de la switch classique). Petit point noir aussi pour le boss final du jeu, qui peut one-shooter une équipe niveau 85 de manière totalement aléatoire ; ce qui est quelque peu frustrant…
Mikaua : Octopath Traveler a été pour moi un gros coup de cœur, et j’ai testé ses deux demo avant de me lancer dans le jeu complet dès que ce fut possible. J’ai beaucoup aimé le système de jeu, à l’ancienne mais avec une bonne dose de nouveauté qui permet de renouveler le genre – au passage, le système d’exaltation peut rappeler Bravely Default mais est selon moi plus agréable d’utilisation. Niveau musique, la qualité est plus qu’au rendez-vous, on a de véritables chefs d’œuvres qui viennent tellement bien accompagner le jeu qu’on ne s’en lasse pas – même notre expert en musique Zak, qui pourtant n’a jamais touché au jeu et est tombé sur l’OST par hasard, adore ces musiques. Côté graphisme, au contraire de mon collègue Keul, j’ai bien aimé ces effets de flou, qui simulent la profondeur d’un paysage lointain. Et niveau effets de lumière, on est servis : je n’aurais jamais cru qu’on puisse donner de si beaux effets en se basant sur du pixel art, de quoi en rester hypnotisé par les étendues d’eau qu’on croise. Le scénario est bon, y’en a un peu pour tous les goûts, les quêtes secondaires viennent lier les huit histoires des personnages qui n’ont à priori aucun lien entre elles – quoique, un détail ici ou là peut parfois intriguer. Je n’ai pour ma part pas encore atteint le vrai boss final (il me reste encore deux chapitres finaux à terminer à l’heure où j’écris ces lignes), donc je réserve mon jugement là-dessus, mais je salue le boulot des scénaristes pour toutes les quêtes secondaires et autres détails qui viennent apparaître ici et là dès qu’on a terminé l’histoire d’un personnage, ça rend l’univers d’autant plus vivant. Conséquence certainement de cette envie de garder huit histoires séparées jusqu’à la toute fin, les interactions entre les personnages sont très limitées. C’est frustrant mais, en un sens… ça reste dans le thème du jeu.
Musiques
Comme les musiques sont absolument magnifiques, on vous les met ici :
Bande annonce
Sources des images
- Jaquette du jeu: Amazone
- Captures d’écrans du jeu: https://www.nintendo.ch et http://www.jeuxvideo.com
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