Passengers nous fait suivre le voyage de 5000 passagers en provenance de la Terre pour une nouvelle planète coloniale. Mais alors que le vaisseau traverse un champs d’astéroïdes, l’un d’entre eux, Jim Preston, est réveillé 90 ans trop tôt. Alors que sa seule option est de passer le restant de sa vie dans un vaisseau vide, Jim va devoir faire face à divers dysfonctionnements qui pourraient mettre en péril la vie des autres passagers.
Informations techniques
- Titre original : Passengers
- Titre québécois : Passagers
- Date de sortie : 2016
- Durée : 116 minutes
- Réalisateur : Morten Tyldum
- Scénario : Jon Spaihts
- Avec : Jennifer Lawrence, Chris Pratt
- Production : Sony Pictures Entertainment, Original Film, Village Roadshow Pictures
- Genre : Science-fiction
- Nationalité : États-Unis
L’histoire en quelques mots
L’Avalon, un vaisseau spatial en partance de la Terre pour Homestead II, un planète colonie, abrite à son bord plus de 5000 passagers en hibernation. Le voyage jusqu’à Homestead étant sensé durer 120 ans, le vaisseau fonctionne en autonomie parfaite, jusqu’à ce que celui-ci heurte un champs d’astéroïdes de plein fouet. Cet accident provoque un dysfonctionnement, réveillant Jim Preston. Ce dernier réalise alors qu’il s’est réveillé trente ans seulement après son départ de la Terre et qu’il lui reste 90 ans avant d’arriver à Homestead II.
Télémécanicien de profession, il tentera alors tout ce qui est possible pour tenter de retourner en stase, mais en vain. Poussé par l’ennui et la solitude, il finira par prendre la terrible décision de réveiller un autre membre de l’équipage, Aurora Lane. Mais alors qu’il se résout à vivre le restant de ses jours dans le vaisseau en compagnie d’Aurora, il découvrira que le vaisseau court un grave danger et que la vie des milliers de passagers encore en hibernation est entre leurs mains.
L’Avalon, le Titanic de l’espace
Alors que les passagers de l’Avalon partent pour un voyage devant durer 120 ans, le vaisseau est programmé pour les réveiller une année avant leur arrivée sur Homestead II. Le vaisseau est donc équipé de toute la « technologie » nécessaire pour s’occuper durant cette année. Bars, restaurants en tout genre, cafétéria high-tech, piscine avec vue sur l’espace et autres cinéma et jeux de danse en réalité virtuelle augmentée permettront aux passagers de couler une année heureuse en apprenant à se connaître avant leur arrivée dans leur nouveau foyer.
Néanmoins, ces installations sont restreintes, comme sur Terre, au type de passagers. Seuls les membres Gold par exemple, possèdent l’accès à tous les services proposés, ce qui rend forcément le voyage des passagers « classiques » moins intéressant : alors pourquoi ne pas simplement réveiller les passagers quelques jours avant l’arrivée sur Homestead II et se passer de ces installations aussi peu utiles qu’encombrantes sur un vaisseau aussi avancé technologiquement ? Parce que le film aurait été moins intéressant sinon, c’est certain.
Le jeu des incohérences des films de science-fiction
C’est le moment de notre jeu préféré, à savoir trouver les nombreuses incohérences présentes dans le film qui, si elles n’étaient pas présentes, faciliteraient quand même drôlement la vie des héros de l’histoire (ou qui feraient qu’il n’y aurait pas d’histoire tout simplement).
- Pour quelle raison un vaisseau capable de voyager à une vitesse proche de celle de la lumière n’est-il pas capable de détecter un champs d’astéroïde et de l’éviter ?
- Pourquoi, en cas de dysfonctionnement, le vaisseau ne réveille-t-il pas quelques membres du service technique pour réparer le problème ?
- Les IA sont assez intelligentes pour intégrer des changements de nom, mais visiblement pas assez pour intégrer qu’un passager s’est réveillé trop tôt ou qu’il est le seul réveillé à bord ?
- Pourquoi est-ce qu’une fois réveillé, les passagers ne peuvent-ils plus retourner en état de stase ?
- Comment se fait-il qu’il n’y aie qu’une seule unité médicale pour 5000 passagers ?
- Pourquoi, alors que les androïdes sont possibles comme en témoigne le barman, n’y a-t-il pas d’autre robots de maintenance ?
- Comment communiquent les colons avec la Terre si l’envoi d’un message prend près de 20 ans ?
Avis de la Rédac’
Keul : Pour une fois qu’un film de science-fiction nous propose quelque chose d’autre qu’une tragédie apocalyptique du genre After Earth, Gravity ou Prometheus, cela méritait qu’on s’y intéresse de plus près. Passengers nous propose une expérience à mi-chemin entre Wall-E, 2001 et Titanic. Le début du film est sobre, la présentation simple et efficace sans être trop prise de tête. Les effets spéciaux sont bien maîtrisés sans pour autant être à la hauteur d’un film de cette année. Mais on pourrait aisément faire l’impasse sur ceux-ci si ce n’était le scénario basique qui nous est proposé et qui est le principal problème de ce film. Ne vous attendez pas à des surprises, car tout est classique et attendu.
On sait exactement ce qu’il va se passer et la seule surprise vient au moment où, heureusement pour les héros, le vaisseau réveille un membre-clé du personnel de bord qui permettra à Jim d’accéder aux zones verrouillées du vaisseau. Sans ce Deus ex Machina, le film se serait terminé bien différemment. Ajoutons à cela les différentes incohérences citées plus haut et qui semblent faire partie intégrante du cahier des charges des films de science-fiction de ces dernières années, et il ne reste malheureusement pas grand-chose du scénario. Plusieurs éléments scénaristiques sont également abandonnés en cours de route, comme le fait que la Terre soit surpeuplée et que Homestead se fasse des centaines de milliards sur les colons qui vont peupler les nouvelles planètes. Ce point revient à de nombreuses reprises dans le film, mais ne sert finalement à rien au final, ce qui est bien dommage car ça aurait pu amener un point de vue intéressant sur notre société de surconsommation et d’abonnements prémium en tout genre. Au final Passagers pêche par son manque d’ambition scénaristique et à ses nombreuses incohérence, mais est rattrapé de justesse par le jeu des acteurs.
Mikaua : A titre personnel, j’ai – hélas – tellement l’habitude des incohérences scénaristiques dans les films de ces dernières années que j’ai tout simplement fait l’impasse dessus lorsque j’ai regardé le film ; c’est le petit jeu de mon collègue Keul, plus haut, qui me les a remis en tête consciemment. J’ai apprécié Passengers, mais pour sa première partie surtout : celle où d’abord Jim est seul dans cet immense vaisseau, avec son cas de conscience face à Aurora, puis où ils sont seuls à deux. J’aurais préféré, en fait, que le fameux personnage-clé ne se réveille pas et qu’on ait droit à une sorte de huis-clos dans l’espace, qui aurait tourné autour de ces deux personnages qui – fait intéressant – ne font pas partie de la même « catégorie » de passagers. Mais peu après l’arrivée dudit personnage-clé, les évènements se précipitent et on se retrouve alors avec une grosse menace bien spectaculaire pour remplir le cahier des charges côté action/explosions. Dommage pour Passengers, qui malgré ses incohérences du début commençait bien et malheureusement finit de manière très banale.
3 commentaires
After Earth - Geek-It · 22 février 2021 à 9 h 55 min
[…] font tiquer le spectateur comme c’est le cas de nombreux films de ce genre du genre Passengers, Gravity ou Prometheus. Par exemple, pourquoi est-ce qu’en mille ans, la Terre a changé à ce […]
Prometheus - Geek-It · 22 février 2021 à 9 h 53 min
[…] Après avoir visionné Gravity, Passengers, After Earth et Interstellar qui ne m’avaient pas emballé plus que ça, on m’avait conseillé […]
Gravity - Geek-It · 22 février 2021 à 9 h 51 min
[…] peu votre expérience comme c’est le cas de nombreux autres films de sciences fiction tels Passengers, After Earth ou Prometheus. Ce film arrive à parfaitement retranscrire le vide de l’espace et la […]