La petite faiseuse de livres nous fait suivre Urano Motosu, une ancienne passionnée de livres réincarnée dans un monde où ceux-ci semblent être une richesse inaccessible aux gens du peuple.

Informations techniques

Le tome 1 de la série

  • Titre original : 本好きの下剋– Honzuki no Gekokujô
  • Titre français : La petite faiseuse de livres
  • Sous-titre : Arc 1 : Ascendance of a Bookworm
  • Scénario : Kazuki Miya
  • Dessin : Suzaka
  • Origine : Japon
  • Genre : Isekaï, Romance, Heroic-fantasy
  • Type : Shonen
  • Éditeur VF : Ototo
  • Année : 19.03.2021
  • Nombre de volumes parus : 7 (Partie 1)
  • Statut : Terminé
  • Âge conseillé : 12+

Pour vous mettre en appétit

La mort d’Urano

Ancienne passionnée de livres en tous genres au point d’en devenir une obsession, Urano Motosu se voit réincarnée dans un nouveau monde lorsqu’elle meurt, comble de l’ironie, écrasée par le contenu de ses bibliothèques. Bien décidée à assouvir sa passion pour les livres dans cette nouvelle vie, elle se heurte cependant à quelques problèmes de taille. Désormais incarnée dans le corps d’une enfant malade nommée Maïn, il semblerait que le monde dans lequel elle vit désormais soit un monde médiéval, avec un taux d’alphabétisation extrêmement bas et où la lecture est un passe-temps réservé à l’élite. Mais loin de rester les bras croisés, Maïn n’a désormais qu’un seul but : créer ses propres livres, quelles que soient les difficultés qui se présenteront à elle.

Tsundoku, le syndrome de la pile à livre à son paroxysme

Une planche noir-blanc pour se faire une idée du style de l’auteur

La série « la petite faiseuse de livres » traite d’un comportement particulier de nombreux aficionados de la lecture et qui est connu sous le terme japonais Tsundoku. Le Tsundoku est un syndrome consistant à acheter des livres et à les entreposer autour de soi sans pour autant jamais les lire. Maïn, ou plutôt Uranos, celle qu’elle était avant de se retrouver dans la peau de la jeune fillette, souffrait de cette maladie à tel point qu’elle peinait à se déplacer chez elle. Désormais dans un nouveau monde sans livres, cette passion dévorante pour les livres sera désormais pour elle sa planche de salut pour survivre à la maladie qui la ronge.

Avis de la rédac’

Keul : La petite faiseuse de livres fait partie de ces mangas qui m’ont tapé dans l’œil dès que je l’ai aperçu. Couverture toute mignonne, quatrième de couverture alléchant et dessins de bonne qualité, cette série avait donc tout pour plaire. Certes il s’agit d’un isekaï mais qui, pour une fois, est très bien exploité. Ancienne lectrice acharnée, Urano/Maïn possède de solides connaissances de son ancienne vie qu’elle exploite dans la mesure de ses moyens pour survivre dans le nouveau monde dans lequel elle évolue. Mais ici, l’héroïne n’est pas simplement réincarnée dans ce monde mais son esprit a rejoint le corps de Maïn et elle bénéficie de ses souvenirs. Cette approche est plus intéressante qu’un simple isekaï de réincarnation et permet de tabler sur des connaissances que l’héroïne possède déjà. Loin du héros tout puissant qui découvre le monde dans lequel il se retrouve propulsé, nous avons ici une héroïne affaiblie, qui doit jongler avec une maladie vicieuse et très handicapante, en plus de devoir composer avec les souvenirs de son ancienne vie et ceux de son nouveau corps. Ajoutez à cela de magnifiques dessins, pleins de douceur et qui virent au sombre quand la maladie prend le dessus, un découpage efficace et une histoire prenante, et vous avez la recette parfaite pour une série de qualité. Un incontournable pour les fans de lecture et de livres en tout genre.

Xefed : Je rejoins Keul sur son avis et j’irais même un peu plus loin. Même si Maïn possède des connaissances de ce monde, celles-ci sont très limités par sa condition. Faisant partie d’une famille pauvre, elle ne connaît que les quartiers pauvres de sa ville et très peu les extérieurs à cause de sa maladie. On découvre alors ce monde, la magie qui le compose et les règles qui régissent la noblesse avec l’ascension de la jeune fille. En tant qu’ancienne étudiante en art et archéologie, j’aime particulièrement l’approche de l’héroïne pour fabriquer des livres ou équivalents et qui se basent sur des techniques ancestrales et qui sont très bien expliquées. Une série que j’ai dévoré comme cela faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé.

Mikaua : Forcément, une série ayant pour personnage principal une grande amatrice de livres ne pouvait qu’attirer l’attention de la bibliothécaire que je suis. Et j’approuve ma collègue Xefed, c’est passionnant de regarder Maïn se débattre à la fois avec ses propres forces d’enfant malade et avec les ressources plus que limitées à disposition pour recréer l’objet de sa passion : les livres. Et tout ça avec des techniques éprouvées de notre monde ! L’isekai m’ayant pas mal lassée dernièrement vu qu’il est mis à toutes les sauces, cette série était une belle bouffée d’air frais et une excellente découverte.

Sources

https://www.canalbd.net