Envie de voir une série qui ne tire pas en longueur et qui vous propose de l’action, du post-apocalyptique, de la réflexion sur la nature humaine et sur la place des robots dans une société détruite ? Alors Planetarian: The Reverie of a Little Planet devrait combler toutes vos attentes.
Informations techniques
- Titre original : Planetarian ~ちいさなほしのゆめ~
- Titre anglais : Planetarian: The Reverie of a Little Planet
- Date de sortie : 2016
- Tiré de : Visual Novel Planetarian : chiisana hoshi no yume
- Musique : Magome Togoshi, Shinji Orito
- Studio d’animation : David Production
- Genres : Cybernétique, Drame, Guerre, Post-apocalyptique, Romance, Science-fiction
- Épisodes : 5 (de 18 minutes)
- Statut : terminée
L’histoire
La Terre a subi de plein fouet une guerre nucléaire qui a manqué de peu d’éradiquer l’espèce humaine. Le surpeuplement, l’épuisement des ressources naturelles et l’échec cuisant de la colonisation spatiale ne sont alors plus que de vagues souvenirs et les survivants doivent se concentrer sur la recherche de ressources afin de ne pas disparaître. Le ciel est couvert de nuages qui font s’abattre sur les villes une pluie continuelle et toxique – vestige des premières attaques biologiques de la guerre – et les machines de défense militaire continuent de déambuler dans les villes, tuant sans distinction tous les humains qui s’y déplacent. Dans ce monde post-apocalyptique, certains humains – les junkers – tentent de récupérer ce qui peut l’être en visitant ces villes en ruines. L’histoire suit l’un de ces junkers, qui se réfugie dans un bâtiment alors qu’il est attaqué par une patrouille de robots. Le junker découvrira alors que l’endroit dans lequel il s’est réfugié est un ancien centre commercial qui possède un planétarium sur son toit. Dans celui-ci, le junker fera la rencontre de Yumemi, un robot chargé d’accueillir les clients du planétarium. Le robot semble néanmoins posséder certains dysfonctionnements et ne se souvient absolument pas de ce qui s’est passé ces trente dernières années.
Planetarian, un visual novel, un light novel, une série et un film
Comme c’est le cas de nombreuses séries ces dernières années, Planetarian s’est vu décliné sur plusieurs supports. Au départ produit comme un visual novel, Planetarian est en réalité un roman kinétique. Dans ce type de jeu, Le joueur peut choisir quand avancer à l’écran suivant ou décider de mettre le jeu en autoplay. On ne joue pas réellement comme dans un jeu vidéo classique et beaucoup comparent ce genre de jeu à un morceau de musique sur CD ou comme un film. D’abord disponible uniquement pour les utilisateurs de Yahoo! Japan Broadband, puis sur PC, pour enfin arriver sur Playstation 2 vers 2006. Par la suite, la série a été adaptée en une série de cinq épisodes, puis en un film de nonante minutes qui reprend l’histoire quelques années après les évènements de l’animé. Une version light novel écrite par Yūichi Suzumoto a également été écrite en 2004 et comprend un prologue et un épilogue basés sur l’univers de fiction de Planetarian.
Avis de la rédaction
Keul : Je suis tombé sur cette série un peu au hasard et j’ai été séduit à la fois par les graphismes et par le faible nombre d’épisodes qu’elle contenait. Pour une fois qu’une série ne se tirait pas en longueur, je m’y suis lancé sans réellement m’attendre à quelque chose d’exceptionnel car, en cinq épisodes, difficile de trop développer un univers, une histoire ou une romance quelconque. Et là, surprise ! On commence dans un monde post-apocalyptique qui nous place directement au centre de l’action dès les premières minutes. Pas d’étalage d’histoire interminable pour expliquer comment le monde en est arrivé là, mais plutôt un aperçu direct des ruines d’une grande ville à l’abandon que seul les robots militaires et certains humains de passage peuplent encore. On découvre ensuite le Planétarium et son robot/androïde d’accueil qui parle à n’en plus finir. On est tout d’abord tenté de penser que ce dernier ne fait que donner des réponses prédéfinies aux phrases qu’on lui propose. Mais on révise assez rapidement son jugement, car cet androïde est réellement capable de discernement et d’interrogations poussée, comme le questionnement sur la divinité et le paradis des robots qui est bien traitée, par exemple, et qui apporte un point de réflexion intéressant sur le dernier épisode. L’auteur de l’anime réemploie avec brio les trois règles de la robotique et on finit par s’attacher aux deux protagonistes, qui possèdent tous les deux un background étonnamment bien amené pour une série aussi courte. Le message véhiculé par la série, qui se traduit par l’évolution du comportement et de la manière de pensée du junker, est également bien amené et synonyme d’espoir, même si la fin quelque peu brutale du dernier épisode nous laisse un peu sur notre faim. L’animation est également bien maîtrisée et la musique colle particulièrement bien à la série. Mention spéciale pour l’ending du dernier épisode qui se démarque vraiment et qui porte tout le dramatisme et la tristesse du dernier épisode. Au final, on finit par regretter quel la série s’arrête (paradoxal quand on sait que c’est justement pour sa courte durée que je l’avais regardée au départ). Un film qui reprend la suite de l’anime est d’ailleurs sorti courant 2016. A voir donc si vous en avez l’occasion.
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