Romantic Killer nous fait suivre les (més-)aventures d’Anzu, qui voir sa vie se changer en un remake de mauvais jeu de drague romantique.
Informations techniques
- Titre original : ロマンティック・キラー – Romantikku Kirā
- Titre français : Romantic Killer
- Date de sortie : 27.10.2022
- Scénario : Wataru Momose
- Réalisateurs : Kazuya Ichikawa
- Studio d’animation : Domerica
- Genre : Comédie, Romance, Tranche de vie
- Licence : Netflix
- Origine : Japon
- Saisons : 1
- Épisodes : 12
- Durée moyenne par épisode : 23 minutes
- Âge : 10+
- Statut : en cours
L’histoire en quelques mots
Anzu Hoshino est une lycéenne menant une vie de rêve selon ses propres critères. Chaque jour, elle s’empresse de rentrer de l’école pour assouvir ses trois passions : jouer aux jeux-vidéo, manger du chocolat et câliner son chat Momoiki. Mais un jour, son quotidien est radicalement chamboulé lorsque Riri, une créature dotée de pouvoirs magiques, lui confisque ses passions et change sa vie en une pâle copie de jeu de simulation de drague romantique. Mais Anzu, qui n’est pas intéressée par l’amour, vit cette nouvelle vie comme un enfer. Bien décidée à s’opposer aux plans de Riri, elle va tout mettre en œuvre pour retrouver sa vie d’avant et repousser les éventuels prétendants qui se présenteront à elle.
Entre oisiveté et solitude de la jeunesse – une critique à la japonaise
Si vous n’êtes pas habitués à la tradition japonaise qui veut que l’oisiveté des jeunes est fermement combattue et réprimée, alors Romantic Killer risque de vous faire un choc. Alors qu’elle ne demande qu’à vivre ses passions, la pauvre Anzu va se retrouver dans une situation que nombre d’otakus qualifierait d’enfer sur terre. On a alors réellement l’impression que la série essaie de nous dire que jouer à des jeux-vidéo, manger du chocolat et vivre seul avec ses passions est quelque chose de mal et que la seule chose qui compte réellement dans la vie des jeunes japonais, c’est de trouver l’amour. Fort heureusement la série change radicalement de ton par la suite.
On comprend rapidement que tout n’est pas aussi noir ou blanc, et que la critique n’est en réalité pas axée sur les passions d’Anzu, mais sur sa manière de vivre. Certes la suppression de ses trois passions reste un point d’orgue de la série, du moins dans cette première saison, mais les propos s’orientent sur la solitude de la jeune fille, qui découle de ces mêmes passions dévorantes. Anzu remarque petit à petit qu’elle s’est elle-même fermée à la société, à sa famille, et qu’elle ne connaît que peu ses camarades de classe. Renfermée sur elle-même, elle en est venue à vivre à travers les mondes virtuels de ses jeux-vidéo, sans se soucier de ce qu’il se passait autour d’elle. Privée de ses passions, elle va alors petit à petit apprendre à s’ouvrir aux autres, mais sans jamais trahir ses convictions.
Quand le passé des « princes charmants » s’en mêlent
La première partie de la série se concentre sur Anzu et ses « déboires » avec les princes charmants choisis par ce cher Riri. Le tout est organisé de telle manière à ce qu’on a réellement l’impression qu’elle est l’héroïne d’un mauvais jeu de romantisme ou de drague. Mais c’est sans compter sur la seconde partie de la série qui dévoile les histoires de ces « princes ». On comprend alors que ceux-ci en ont bavé dans leur vie et que le fait de se retrouver dans cette situation rocambolesque est bien plus qu’un jeu pour eux, car elle représente une bouée de sauvetage dans le naufrage que cette dernière est devenue.
Avis de la Rédac’
Keul : Romantic Killer est une série assez particulière, non seulement par son humour relativement bourrin qui n’est pas sans rappeler City Hunter par moment, mais aussi par les thèmes abordés. Bien que commençant par une désormais classique critique de la jeunesse oisive des Otakus, la série prend rapidement un virage pour s‘axer sur l’anxiété scolaire, le rejet des autres, le harcèlement en passant par les privilèges des plus riches et des élites, le tout en tentant de répondre à la question d’où se trouve la place pour l’amour dans tout ça. C’est relativement bien vu et j’avoue avoir été agréablement surpris du souci de développement des histoires et backgrounds des différents protagonistes. Finalement, Romantic Killer est une bonne surprise, avec un humour qui m’a bien fait rire par moment et avec des graphismes dans la moyenne haute de ce qui se fait.
Xefed : Si j’ai bien aimé cette série, je trouve qu’elle met un peu de temps à démarrer – un peu comme nombre de séries de ces dernières années d’ailleurs. Je la trouvais assez superficielle, voir même un peu nunuche. Je trouve aussi qu’elle employait de nombreux clichés, pour s’en moquer bien sûr mais c’était assez prévisible. Puis les backgrounds des amoureux transis sont arrivés telle la camionnette qui envoie un malheureux lycéen dans un nouveau monde dans une série isekaï. Et là, la série devient passionnante et on redécouvre les premiers épisodes sous un nouveau jour. Si c’est bien pensé, ça reste quand même paradoxal de créer une série de ce genre car il faut bien passer cinq épisodes pour arriver au cœur de celle-ci. Pas sûre que beaucoup aient fait l’effort d’en arriver là.
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