La trilogie Scholomance présente une école pour jeunes surdoués en magie dont le cursus est malheureusement souvent mortel. Entourés de menaces mortelles permanentes, les élèves doivent rester sans cesse sur leurs gardes et affiner leurs stratégies en vue de survivre à leur scolarité…
Fiche technique
- Auteur : Naomi Novik
- Titre de la série : Scholomance
- Titre original de la série : Scholomance
- Titres des tomes :
- Education meurtrière
- Promotion funeste
- à venir
- Titres originaux des tomes :
- A Deadly Education
- The Last Graduate
- The Golden Enclaves
- Genre : Fantasy
- Nombre de tomes dans la série : 2 en cours (3 en version originale, terminée)
- Niveau : Lecteur moyen
Bibliochimie
Si un alchimiste voulait recréer ce livre dans son alambic, quelles choses pourrait-il utiliser comme ingrédient ?
– Une école sans professeurs mais dotée par magie d’une forme d’intelligence
– Un univers où les jeunes utilisant la magie sont des proies de choix pour monstres
– Une protagoniste misanthrope et ne s’embarrassant souvent pas de politesse
A quoi s’attendre ?
Education meurtrière
La Scholomance est une école créée pour abriter les jeunes utilisateurs de magie le temps qu’ils apprennent à maîtriser suffisamment leurs pouvoirs pour pouvoir se défendre. En effet, l’énergie magique en eux en fait des proies de choix pour tout une galerie de monstres, et bon nombre n’atteignent pas l’âge adulte. Les places étant limitées, seuls les meilleurs élèves sont intégrés à la Scholomance, et sont alors coupés du monde pendant les quatre ans que durera leur formation, les mettant à l’abri des menaces du monde extérieur.
Enfin, ça, c’est la théorie. Des monstres et autres maléficiens ont réussi au fil des siècles à passer outre certaines défenses de l’école et l’ont infestée, et en particulier la salle de remise des diplômes, la seule sortie. L’école s’est alors adaptée en multipliant les dangers mortels – poison dans les plats de la cantine, sorts qui se retournent contre les élèves, etc – pour forcer les étudiants à rester sur leurs gardes et à affûter leurs stratégie, afin qu’ils aient au moins une chance de survie lorsqu’ils devront traverser une salle littéralement remplie de prédateurs affamés pour atteindre la sortie.
El Higgins est l’une des élèves de la Scholomance, et, si elle n’a pas d’allié, elle possède des capacités suffisantes pour raser des montagnes. Cela devrait normalement lui permettre de survivre à sa scolarité… sauf que sa magie pourrait tuer tous les autres élèves.
Promotion funeste (attention, spoilers)
El, Orion et leurs camarades sont à présent en terminale, l’année fatidique se terminant par la fameuse (et souvent mortelle) remise des diplômes. Maintenant qu’elle a des amis – bien qu’elle n’en revienne toujours pas – El est bien décidée à ce qu’ils survivent.
Mais, étrangement, les pièges se multiplient et l’école devient de plus en plus violente. A croire qu’elle lui en veut personnellement ! La jeune étudiante va devoir redoubler d’inventivité et de volonté si elle veut atteindre son objectif, quitte à changer les règles d’un jeu séculaire.
Mana vs Malia
Dans l’univers de Scholomance, les sortilèges consomment du pouvoir magique pour faire effet et ce pouvoir peut venir de deux sources différentes.
Le praticien peut canaliser lui-même le pouvoir, généralement par le biais d’exercices physiques ou par des travaux manuels pénibles, l’important étant l’effort que cela demande : plus l’effort est intense, plus il y aura de pouvoir produit. Le pouvoir obtenu de cette manière est appelé mana.
L’autre méthode consiste à puiser dans le pouvoir présent naturellement alentours. Il peut venir d’objets inanimés, qui vont alors perdre de leur intégrité physique, mais il est également possible – et plus facile – d’en puiser dans les créatures vivantes, bien que cela soit une pratique dangereuse car les créatures vont résister instinctivement et cette résistance va lentement user l’organisme et la psyché du lanceur de sorts. Le pouvoir obtenu ainsi est appelé malia. Problème, arracher l’énergie vitale d’une créature vivante a tendance à la tuer. S’il est relativement courant d’utiliser de petites quantités de malia – par exemple, chauffer un four en tuant une colonie de fourmis à proximité – ceux qui en utilisent régulièrement et en grande quantité, nommés maléficiens, sont traqués et éliminés. Enfin, ceux qui se font repérer…
Petit plus
Au lieu de la traditionnelle appellation « tome » ou « volume », la série utilise le terme « leçon » dans la numérotation des différents titres de la série.
Avis de la Rédac’
Mikaua : Si je devais résumer Scholomance en une phrase, ce serait « Harry Potter avec une école qui veut te tuer ». Attention, le parallèle est grossier, car outre le fait qu’on ait dans les deux cas affaire à une école pour jeune pratiquants de magie, les deux oeuvres ont peu de choses en commun. En effet, dans Scholomance, pas de professeur à appeler à la rescousse, aucune aide extérieure possible, les élèves sont complètement isolés du monde extérieur dans un huis clos qui renforce la sensation de danger omniprésente. Cela amène tout un côté stratégique aux relations entre élèves, ainsi qu’à l’opposition entre élèves issus d’enclaves – privilégiés disposant de ressources supplémentaires – et élèves indépendants qui ne comptent que sur eux-mêmes. Un bon terreau de base où le scénario peut venir se tisser. Les personnages sont plutôt bien écrits, avec de bons efforts pour qu’ils ne soient pas moralement tout noirs ou tout blancs ; mais, logiquement, avec tout une école à peupler, tous ne seront pas également développés. Quant au style de l’auteur, il est très agréable à lire et rend bien l’ambiance. En résumé, Scholomance est une belle découverte pour public « jeune adulte »que je recommande particulièrement à ceux qui aiment saupoudrer leurs lecture d’une bonne cuillère de cynisme.
Sources
Les deux tomes sortis en français
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