Serenity, l’ultime rébellion (le titre original Serenity sera utilisé par la suite dans cet article) vient clore la série Firefly, sacrifiée sur l’autel du Saint-Bénéfice avant même la fin de sa première saison. Réalisé grâce à la mobilisation des fans, ce space western a eu la lourde tâche de répondre en moins en partie aux multiples questions laissées en suspens par une série qui aurait dû durer sept saisons.

On voit déjà que River sera au centre du sujet

L’affiche du film

Informations techniques

  • Titre original : Serenity
  • Série liée : Firefly
  • Pays d’origine : USA
  • Diffusion originale : 2005
  • Genre : Science-fiction, Space western
  • Réalisateur et Scénariste : Joss Whedon
  • Production : Universal Pictures
  • Musique : David Newman
  • Durée : 119 minutes
  • Âge conseillé : 14 ans

A quoi s’attendre

Petit topo sur l’univers, histoire de se remettre dans le bain

Au milieu du 3e millénaire, l’humanité a abandonné une Terre surpeuplée aux ressources épuisées pour coloniser de nouvelles planètes et lunes, qui ont été terraformées pour accueillir des colonies. Les planètes centrales se sont réunies pour former l’Alliance, régie par un parlement et un conseil militaire, et les planètes extérieures ont conservé leur indépendance. Mais un jour, l’Alliance décida que ses règles s’appliqueraient partout, et ce fut la guerre. Une guerre qui vit la défaite des indépendantistes, aussi nommés les Browncoats (Manteaux Bruns) à cause de la couleur leur uniforme, et l’annexion de tous les mondes indépendants par l’Alliance.

Et maintenant le grand plongeon

Malcolm – Mal’ – Reynolds est toujours capitaine du vaisseau cargo Serenity. et continue de faire affaire en évitant l’Alliance autant que faire se peut. Inara, Compagne certifiée, et le shepherd Book, prêtre, ont fini par quitter le vaisseau pour s’installer ailleurs à cause de divergences d’opinion, mais le reste de l’équipage est toujours là, de même que Simon et River Tam, toujours fugitifs recherchés.

Malgré l'opposition de Simon, River participe maintenant activement.

Mal, Zoë, Jayne et River, prêts pour leur prochain travail

L’Alliance, lassée de voir les Tam lui échapper encore et encore, a finalement décidé de sortir « l’artillerie lourde » en envoyant à leur trousses l’un de ses agents les plus efficaces : rompu à l’usage des armes, ainsi qu’au combat à mains nues, l’homme est de surcroît d’une loyauté inébranlable envers ses employeurs, intimement convaincu qu’il est de travailler pour l’avènement d’un monde meilleur.

Afin de forcer les Tam, et plus précisément River, à se montrer, il fait diffuser sur toutes les ondes une publicité anodine en apparence, mais cachant un message subliminal qui va réveiller une partie du conditionnement de la jeune fille. Cela fera toutefois ressurgir en même temps un nom qui était enfoui dans son subconscient : Miranda. Découvrir la vérité sur Miranda pourrait peut-être permettre à l’équipage de Serenity de comprendre enfin pourquoi l’Alliance s’acharne autant à récupérer River. Et cela, bien sûr, en évitant de finir entre les griffes d’un équipage de Rapineurs (Reavers) en maraude…

Avis de la Rédac’

Mikaua : Serenity est un film fait pour amener des réponses à une partie des questions laissées en suspens par l’arrêt brutal de la série Firefly. Qu’on le dise donc d’entrée de jeu : ce film s’adresse à ceux qui ont vu la série. Et les fans sont servis, car on se retrouve rapidement ses marques, tant dans les décors que dans le jeu des acteurs, à croire que leurs personnages ne les ont jamais quittés. Serenity réussit le tour de force de présenter en une dizaine de minutes un rappel des bases de l’univers, ainsi que de poser, en ajoutant juste ce qu’il faut d’informations nouvelles, le grand axe qui était déjà bien présent dans la série et sur lequel va s’articuler le film : les expérimentations faites sur River, son évasion et pourquoi l’Alliance veut à ce point la récupérer. La maîtrise du scénario était déjà un gros point fort de Firefly et Serenity ne démérite pas. Et puisqu’on en est au niveau du scénario, celui de Serenity m’en a fait voir de toutes les couleurs au niveau émotionnel. Au fur et à mesure qu’on avance dans l’intrigue et que les secrets se dévoilent peu à peu, la tension monte d’autant et on finit complètement pris par le scénario, avec nos émotions qui jouent aux montagnes russes au gré des victoires et des échecs de Mal’, Zoe, Wash et de tous les autres. Au chapitre des personnages, mention spéciale pour l’antagoniste de ce film : Joss Whedon a taillé un adversaire à la mesure du final qu’il offre à sa série, avec des motivations et des actes qui tiennent la route, qui joue ses coups avec la maestria d’un grand joueur d’échecs, et – cerise sur le gâteau – est servi par un acteur qui est vraiment à fond dans le rôle. Serenity ne répond pas à toutes les questions que la série laissait en suspens, mais c’est tout aussi bien : si on avait tenté de caser les six saisons manquantes en deux heures, le résultat aurait été désastreux. A la place, le film s’est concentré sur l’un des grands axes, et offre ainsi un très beau final à Firefly. S’il me reste une chose à dire : si vous n’avez pas encore vu la série, allez-y tout de suite, et plongez-vous ensuite dans le film.

Keul : Serenity est une nouvelle fois la preuve que quand une communauté de fans est suffisamment dévouée, elle arrive à faire plier les « Grands ». Après l’abandon de la série Firefly, on pouvait désespérer de voir un jour un dénouement final aux nombreuses interrogations restées en suspens. Serenity parvient à remplir son rôle, du moins partiellement selon moi. Le film est bon et respecte la série tout en l’enrichissant mais laisse un goût amer au final, celui de comprendre ce qu’aurait pu être la série si on lui avait laissé sa chance et permis de développé les six saisons manquantes. Ce film est donc indispensable si vous êtes fan de la série pour comprendre tous les tenants et aboutissants de celle-ci.

Xefed : J’avais beaucoup apprécié la série, qui proposait un univers bien différent de ce à quoi nous sommes habitués. Ce mélange de western et de science-fiction est vraiment génial et on retrouve fort heureusement cette ambiance particulière dans le film. Parlant de ce dernier, j’ai trouvé qu’il remplissait parfaitement son office, à savoir clore une série prometteuse qui avait été malheureusement abandonnée. Serenity arrive à ne pas tomber dans le travers de vouloir tout clore et a choisi délibérément de laisser certains éléments de côté ou de ne les traiter que superficiellement s’ils s’avéraient nécessaires pour la suite de l’histoire. Et c’est très bien comme ça. Le film se suffit à lui-même, même s’il vous faudra connaître la série pour en profiter pleinement.

Sources

La page de l’IMDB consacrée au film

Le film

Culturecove (pour la jaquette du DVD, image à la Une)

La page Allociné du film (pour toutes les autres images)


1 commentaire

Space Sweepers - Geek-It · 30 août 2021 à 8 h 33 min

[…] de ce film. Par moment, on en vient à retrouver des impressions de la série Firefly ou du film Serenity, avec les héros qui ne se prennent pas au sérieux, qui vivent de manière borderline et qui […]

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.