Somali et l’Esprit de la Forêt nous raconte la rencontre de Somali, une fillette humaine, et d’un golem gardien de la forêt. Ensemble, ils tenteront de retrouver d’autres humains pour que Somali puise vivre avec eux, dans un monde où cette espèce est haïe de tous.
Informations techniques
- Titre français : Somali et l’Esprit de la Forêt
- Titre original : ソマリと森の神様 – Somari to Mori no Kamisama
- Date de sortie : Janvier 2020
- Réalisateurs : Kenji Yasuda
- Scénariste : Mariko Mochizuki
- Musiques : Ryo Yoshimata
- Studio d’animation : Satelight, Hornets
- Genre : Action, Drame, Fantasy, Tragédie, Tranche de vie
- Origine : Japon
- Saison(s) : 1
- Épisodes : 12
- Durée moyenne par épisode : 23 minutes
- Statut : en cours
- Âge : 13+
L’histoire en quelques mots
Dans un monde gouverné par les esprits, les gobelins et autres hommes-bêtes et démons en tout genre, les êtres humains sont persécutés, chassés et tués, jusqu’à pousser leur race au bord de l’extinction. Un jour, un golem gardien fait la rencontre d’une fillette humaine alors qu’il patrouille dans sa forêt. A moitié morte de faim, portant les chaînes de l’esclavage, elle se met alors à suivre le gardien en l’appelant papa. Alors que tout les sépare, ils se lieront d’amitié et le golem décidera de ramener la fillette auprès des siens. Mais le temps lui est compté et il se pourrait bien qu’il cesse de fonctionner avant même d’arriver à destination, ce qui signerait l’arrêt de mort de Somali.
Haine des humains et course contre le temps
Bien qu’elle ne soit – du moins la plupart du temps – pas montrée directement, la haine des humains est au centre du voyage de Somali. Ayant presque tous disparus, il ne reste d’eux que quelques traces de leur passage ; des contes et légendes, et des mises en garde. Les autres races leur vouent, au mieux, une haine tenace et, au pire, les chassent pour le plaisir et pour leur chair dont ils se délectent. Difficile donc pour Somali de survivre dans ce monde hostile.
Pour ajouter à cette difficulté et comme si le danger n’était pas déjà suffisant, le temps est compté pour Somali et son père. Quand celui-ci cessera de fonctionner, alors Somali se retrouvera seule dans ce monde qui ne semble pas vouloir d’elle. Mais l’oeuvre ne se contente pas de nous annoncer cela par un décompte où les jours restants seraient clairement indiqués. Non, l’œuvre décide de montrer que le temps presse en montrant l’usure du golem, dont l’armure s’effrite à mesure que le temps passe et que les combats pour protéger Somali se succèdent. C’est finement amené et laisse une place à l’interprétation de chacun.
Idéalisme de l’enfance contre réalisme du monde
La vision de monde de la jeune Somali tranche avec le reste de l’univers, où la haine des humains est omniprésente. Alors que les autres races peuplant le monde la tueraient sans la moindre hésitation, la fillette porte sur le monde un regard plein d’amour et d’amitié, se liant avec des démons, des esprits et autres représentants des races qui haïssent les siens.
Sa relation avec le Golem est également représentative de l’amour que Somali porte aux autres. Alors que tout les sépare, la jeune fille arrive à tisser un lien avec celui qu’elle considère comme son père, allant même jusqu’à réussir à lui faire ressentir des émotions, chose normalement impossible pour un Golem. C’est ce lien qui permettra à ce dernier de continuer à avancer, même quand son corps est sur le point de le laisser tomber, espérant passer le plus de temps possible avec la fillette.
Avis de la rédac’
Keul : Somali et l’Esprit de la Forêt est une série très intéressante, que ce soit au niveau des thèmes abordés ou de la manière dont ils sont traités. Dans cet univers impitoyable, les humains ne semblent pas avoir leur place et sont persécutés et chassés, ce qui inverse complètement les rôles habituels. Les graphismes sont de toute beauté et tendent à créer l’univers fantastique et poétique dans lequel les deux héros évoluent. Mais ce monde féérique s’oppose à la cruauté des races qui le peuplent. Cette menace que représente les non-humains reste principalement en arrière-plan et seuls quelques représentants de ces races seront rencontrés au cours des voyages de Somali, suffisant cependant pour comprendre que, si elle était seule, la fillette n’aurait aucune chance de survivre. Outre les graphismes qui rendent justice au manga duquel est tirée la série, les musiques apportent également une toute nouvelle dimension car celles-ci sont simplement magnifiques. On ne peut que saluer le travail exceptionnel de Ryo Yoshimata et qui a su sublimer la série grâce à ses compositions. Une série a voir impérativement donc et à suivre de près. En espérant également que l’auteur du manga se remette de ses graves problèmes de santé.
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