Prenez une mesure de technologie alien, une mesure d’Egypte ancienne, et passez le tout au shaker pour un résultat homogène. Stargate – La porte des Étoiles est un mélange très réussi de science-fiction et d’égyptologie, un excellent film qui vous reposera un peu des débauches d’effets-spéciaux et des batailles spatiales à tout va.
Fiche technique
- Titre original : Stargate
- Réalisation : Roland Emmerich
- Scénario : Dean Devlin, Roland Emmerich
- Genre : Science-fiction
- Durée : 116 minutes (130 en director’s cut)
- Sortie : Octobre 1994
- Spin-off :
- Stargate SG-1 (série)
- Stargate Atlantis (série)
- Stargate Universe (série)
- Classification : PG-13
A quoi s’attendre
Daniel Jackson, docteur en archéologie et linguiste de talent, présente ses dernières théories lors d’une conférence : selon lui, les pyramides d’Egypte sont bien plus anciennes qu’on le croit, et auraient été construites par un peuple extra-terrestre. Sans surprise, la communauté scientifique rejette ses théories. Pourtant, il est approché par Catherine Langford, qui lui offre de traduire pour l’armée de l’air les inscriptions trouvées sur une dalle exhumée à Gizeh en 1928. Si une partie des inscriptions est en hiéroglyphes classiques, qui parlent d’une mystérieuse Porte des Étoiles, tous les spécialistes engagés se cassent les dents sur une autre série de symboles présents sur la dalle, et qui ne se rapprochent d’aucune écriture connue.
Après avoir lui-aussi peiné, Daniel aura l’illumination et découvrira que les symboles ne représentent par une écriture, mais des constellations, et que le groupe de sept qu’elles forment peut servir à déterminer une trajectoire dans l’espace. Sa découverte permettra de faire fonctionner l’appareil extra-terrestre qui se trouvait sous la fameuse dalle : la fameuse Porte des Étoiles. Cet anneau dressé à la verticale se révèle capable de créer un vortex, ouvrant un passage à travers l’espace vers une autre planète située à des années-lumières de la Terre, dans une autre galaxie. Seul capable de déchiffrer les symboles qui permettront le retour, le docteur Jackson partira alors avec le colonel Jack O’Neil et ses hommes dans une mission de reconnaissance.
Ils découvriront sur cette planète un peuple humain asservi à un extra-terrestre ayant endossé le rôle de Râ, le dieu égyptien du soleil. Et Râ n’est d’ailleurs pas très content de découvrir ces étrangers à son arrivée et le fera savoir à la manière forte.
Différences avec les séries
Attention, SPOILERS
Les créateurs de la série Stargate SG-1 ont opéré plusieurs changements par-rapport à l’univers du film. Outre les différences purement techniques (chevrons de la Porte qui ne s’allument pas à l’enclenchement, par exemple) et quelques changements de nom de lieu et de personnages secondaires, on peut noter les différences majeures suivantes :
– Dans le film, Râ est le dernier représentant d’une race à l’agonie, et sa véritable forme – pour le peu qu’on en voit – est plus ou moins anthropomorphe, malgré le fait qu’on le décrit comme une sorte de parasite utilisant un hôte. Dans la série, il est l’un des nombreux grands maîtres Goa’uld, et cette race de parasites ressemble sous sa forme originelle à des anguilles.
– La planète sans nom se trouvant de l’autre côté de la Porte des Etoiles, qui se trouvait à l’origine dans une autre galaxie, a été ramenée dans la même galaxie que nous, devenant la planète dotée d’une Porte la plus proche de la Terre, et a reçu dans la foulée le nom d’Abydos.
Anecdotes
– Stargate – la Porte des Etoiles a été pensé comme le premier film d’une trilogie, mais les seconde et troisième parties n’ont jamais été développées. Un reboot a également été pensé, en 2013-2014, pour être finalement abandonné en 2016.
– L’équipe de tournage a dû travailler durant deux mois dans le désert, à la frontière entre l’Arizona et la Californie. Ils ont dû non seulement subir la température – qui atteignait parfois les 52° – et le sable – grand ennemi des caméras –, mais il leur a également fallu gérer 16’000 figurants, et toute la logistique qui va avec.
– Parlant du désert, pour effacer les traces de passage sur les dunes, lorsqu’il fallait refaire une prise par exemple, les équipes se sont retrouvées à balayer, tout simplement, car les techniques plus sophistiquées ne fonctionnaient pas.
– L’effet de luminescence des yeux de Râ a été ajouté en post-production car, lors des projections-test, il n’avait pas l’air assez extra-terrestre. L’effet a ensuite été réutilisé dans Stargate SG-1 pour tous les Goa’ulds.
– A noter pour les fans, le O’Neil du film s’écrit bien avec un seul l, contrairement au O’Neill de la série Stargate SG-1. Il sera fait brièvement référence à cet autre colonel dans la série, comme quoi il n’aurait aucun humour.
Avis de la rédac’
Mikaua : J’ai découvert le film bien après être devenue fan de son spin-off “Stargate SG-1”, et j’ai d’abord été un peu déçue par l’un des personnages principaux : O’Neil. Habituée au personnage joué par Richard Dean Anderson, ce colonel froid et sans autre humour qu’un sarcasme ou deux à l’occasion m’a vraiment paru stéréotypé et sans saveur, et ça m’a ôté la moitié du plaisir. Mais une seconde visualisation – en version originale cette fois, qui m’a d’ailleurs permis de découvrir que le niveau de langue des soldats et de Daniel est en réalité un peu plus soutenu que sa traduction française – m’a permis de relativiser. Oui, c’est de là que vient la série, mais non, ce n’est exactement le même univers, et du coup il ne sert à rien de reprocher au film ses différences. Et une fois qu’on dépasse ce sentiment, on se rend compte de la qualité du film : décors grandioses, très bon jeu d’acteurs, excellents effets spéciaux pour l’époque ; les producteurs sont même allés jusqu’à engager un égyptologue pour que les dialogues en ancien égyptien et les traductions de hiéroglyphes soient aussi exactes que possible ! Stargate – La Porte des Étoiles est un film qui allie extrêmement bien égyptologie et science-fiction, et rend même le tout plutôt crédible – rien que pour cela, ce film mérite d’être salué. Un classique selon moi qu’il faut avoir au moins une fois, d’autant plus si on apprécie sa série spin-off.
Keul : si vous êtes fans de la série, ne vous attendez pas à être transcendés par le film mais voyez-y plutôt une esquisse de ce qui allait devenir une série culte par la suite. Alors n’allez pas me faire dire ce que je n’ai pas dit. Le film est bon pour l’époque, bien meilleur d’ailleurs que bien d’autres sorties contemporaines. Les effets spéciaux – aujourd’hui démodés – étaient de bonne qualité à l’époque et les décors employés bien loin de cette mode du digital qui fait tant fureur à l’heure actuelle. L’histoire se suffit à elle-même et ne fait pas office de teaser de deux heure pour une série ou une suite, ce qui est fort appréciable. Les idées cultes sont là, l’ambiance générale aussi, et le tout est maîtrisé d’un bout à l’autre. Un classique du genre et un incontournable pour les fans de la série.
Sources
Page wikipédia anglophone du film
Le film en lui-même ainsi que les commentaires
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