Introduction
Dans cet article, nous allons nous éloigner pour quelques temps des jeux classiques que nous avons déjà traités dans Gamerscore et retourner dans le passé, à l’époque où la super-Nintendo était encore considérée comme une révolution dans l’univers des consoles de salon. À travers cet article, nous allons découvrir le jeu Super Turrican 2, un jeu entre le Shoot-them-up et le jeu de plate-forme et qui avait, à l’époque, mis pas mal de temps à être proposé sur le marché.
Informations techniques
Comme toujours, voici quelques petites informations techniques sur le jeu :
- Nom: Super Turrican 2
- Éditeur : Ocean Software
- Développeur : Factor 5
- Producteur : Julian Eggbrecht
- Compositeur : Chris Hülsbeck
- Date de sortie en Europe : 1995
- Licence : Nintendo
- Genre : Plate-forme / Shoot them up
- Mode de jeu : Un joueur
Une rupture chez les fans de la série
Super Turrican 2 se pose comme le successeur du précédent, opus qui proposait une grande variété de gameplay. On y alternait alors les phases d’exploration et de combat dans un dynamisme qui a rapidement fait le succès de la licence. Ce second volet de la série était donc attendu avec impatience, plus encore car celui-ci avait eu passablement de retard dans son élaboration. Voulant proposer un produit de qualité et sans la moindre erreur, les développeurs prirent donc le temps de finaliser leur produit (dommage qu’il n’en soit pas de même aujourd’hui). Malheureusement pour les fans, ceux-ci découvrirent rapidement que le jeu avait abandonné les phases d’exploration au profit de niveaux linéaires dans lesquels on se bat contre une multitude d’ennemis. Terminée l’alternance et place au massacre de masse d’aliens et autres robots. On se retrouve ici dans un jeu qui ressemble étrangement à Contra 3, sorti trois ans plus tôt et développé par KONAMI. Ce fut donc une cruelle désillusion pour nombre de fans, bien que tout ne soit pas noir dans ce nouvel opus.
De l’action à foison, mais de l’action variée
Si on peut reprocher sa linéarité au jeu, on est cependant bien obligé de lui reconnaître une qualité, et c’est la variété de l’action qu’il propose. Les différentes plateformes des niveaux rendront la tâche difficile au joueur sans toutefois en faire un Try and Die (comprenez par là un jeu où on est obligé de mourir sur tous les pièges au moins une fois pour finir le niveau). Le grappin fait également son grand retour et il sera absolument indispensable pour avancer sur les différentes plateformes qui s’offrent à vous, mais aussi pour combattre certains boss particulièrement coriaces. Entre deux boss, les niveaux de plateforme laissent la place à des niveaux à bord de vaisseaux dans lesquels vous devrez éviter différents obstacles pour arriver dans la nouvelle série de niveaux. D’autres niveaux vous proposent de vous déplacer en moto, en Jet Pack, ou dans une sorte de char d’assaut. Vous serez amené à explorer une planète désertique, à combattre dans un vortex d’énergie tournoyante, sur un ver géant ou encore sur un vaisseau ennemi. Même si le jeu reste linéaire dans l’ensemble, on est bien obligé de lui reconnaître cette variété de décors et de niveaux.
Combats et armement
Passons maintenant aux armes. Qui dit Shoot-them-up, dit presque toujours multitude d’armes à feu. Super Turrican 2 ne fait pas exception à cette règle, si ce n’est qu’en lieu et place d’armes différentes, vous n’aurez ici qu’une seule arme qui pourra être modifiée en ramassant des orbes dans les différents niveaux. Attention cependant, car le fait de ramasser une orbe modifie automatiquement votre arme sans possibilité de revenir au modèle précédent, si ce n’est en ramassant une orbe correspondante. Votre arme possède donc différents tirs possibles ; le Spread Shot, qui se contente de tirer droit devant, le Rebound qui rebondira sur les murs, une sorte de lance-flammes (nouveauté de cet opus), et le laser, qui tire un faisceau d’énergie continu droit devant vous. Vous avez également la possibilité de ramasser des missiles à tête chercheuse qui rempliront leur office en allant traquer vos adversaires aux quatre coins de votre écran. Vous avez également la possibilité de vous placer en boule et de poser des mines en roulant sur le sol, ou de ramasser des bombes à usage unique qui débarrasseront votre écran de tous vos ennemis ; bien pratique quand celui-ci est noir d’aliens.
Graphismes et effets sonores
A l’ère des consoles en full HD, il est difficile de parler des graphismes des jeux rétro, mais nous allons tout de même nous y attarder en les replaçant dans le contexte de l’époque. Pour commencer, nous pouvons parler brièvement des cinématiques d’introduction, puisque ce sont elles, il faut bien l’avouer, qui annoncent la couleur pour le reste du jeu. Première surprise, celles-ci sont en images de synthèses. Adieu donc les pixels gros comme un poing et bonjour fluidité, ce qui n’est pas rien pour l’époque. Le reste du jeu s’avère tout aussi bien fait, avec des effets de distorsion de chaleur, la poussière dans le vent, etc. qui augmentent considérablement l’immersion. Les cinématiques sont aussi impressionnantes. On se croirait réellement aux débuts de la Playstation 1, qui sortait la même année aux USA et en Europe. Il s’agit donc d’une excellente surprise pour un jeu qui n’est pas sur support CD. Le son, quant à lui, est en Dolby Surround, ce qui lui donne une excellente qualité pour la console. Le jeu est donc visuellement bien fait et possède un son de bonne qualité et les ralentissements au niveau du jeu se font suffisamment rares pour être ignorés.
Conclusion et avis personnel
N’ayant joué à la première version qu’ultérieurement, je n’avais à l’époque aucune idée du profond changement qui s’était produit entre le premier opus et cette version remasterisée pour la SNES, mais je me rappelle encore avoir considérablement galéré pour finir ce jeu tant la difficulté peut parfois être grande pour certains passages délicats. Les batailles sont intenses et ne laissent que peu de temps pour réfléchir à une stratégie. Paradoxalement, c’est cette difficulté et cette intensité qui donnent toute sa saveur à ce jeu. Alors même si je trouve aujourd’hui dommage que Factor 5 ait laissé de côté la phase exploration du premier volet, je reste convaincu qu’il s’agit de l’un des meilleurs jeux du genre sorti sur SNES. Les graphismes sont magnifiques et la bande-son colle à merveille, à quelques rares exceptions près, à cet univers. Mon avis sur le sujet est donc que ce jeu est indispensable pour tout possesseur de cette console et qu’il fait partie des grands classiques qu’il faut avoir essayé au moins une fois dans sa vie sous peine de manquer quelque chose d’important.
2 commentaires
neofan · 18 août 2015 à 18 h 25 min
salut, bon article qui m’a donné envie d’essayer ce jeu que j’ai totalement skippé à l’époque.
En revanche pour Contra 3, çà venait de chez Treasure pas Factor 5 😛
Keul · 18 août 2015 à 18 h 38 min
Hello, merci de la précision. En effet la version développée par Factor 5 n’est pas celle sur SNES mais bien celle sur GBA. Par contre il me semble que les développer de la version SNES c’est KONAMI et non pas Treasure.