La trilogie de la Terre sauvage nous montre notre monde, et plus particulièrement la France, après qu’une guerre bactériologique l’ait ravagé. On y suit Gérald, un survivant solitaire, qui va se retrouver embarqué bien malgré lui dans une mission de première importance. Et tout ça, parce qu’il aura sauvé une femme…
Fiche technique
- Regroupe les titres :
- L’autoroute sauvage
- La mort en billes
- L’île brûlée
- Titre de la série : La terre sauvage
- Auteur : Julia Verlanger (pseudonyme de Héliane Grimaître, qui a également écrit sous le nom de Gilles Thomas)
- Genre : Science-fiction, Post-apocalyptique
- Nombre de tomes : 3 (normal pour une trilogie, vous me direz…)
- Premières parution : 1976-1979
- Niveau : Lecteur moyen
Bibliochimie
Si un alchimiste voulait recréer cette série dans son alambic, quelles choses pourrait-il utiliser comme ingrédients ?
- La France post-guerre bactériologique
-
Un personnage principal ayant son franc-parler
-
Un style percutant et sans fioritures
A quoi s’attendre (sans spoilers)
Une guerre bactériologique a ravagé l’Europe, laissant dans son sillage des villes – cibles prioritaires – ravagées, et des effets secondaires à long terme : poches de gaz hallucinogène, mares remplies de bactéries, zones mortes, et l’épidémie de peste bleue… En France, la population a fui vers les campagnes, moins touchées, et s’est débrouillée comme elle a pu. Puis quelques années ont passé…
Gérald vit en solitaire, et compte sur ses nombreuses compétences pour survivre. Mais surtout, il se tient à l’écart des groupés : ce sont dans leur écrasante majorité des pillards, qui ne rechignent pas à tuer les solitaires pour leur matériel, voire leur viande… Alors qu’il descend vers le sud en suivant les reliquats de l’autoroute, cherchant un temps plus clément, il élimine un petit groupe qui l’avait pris pour cible, et libère du coup une jeune femme qu’ils avaient faite prisonnière. Cette dernière, qui s’appelle Annie, est bien décidée à remonter vers le nord, vers Paris… Mais quelle idée ! Pas question pour Gérald d’aller se fourrer dans ce guêpier, même pour une femme aussi charmante. Mais il va s’avérer que la mignonne, toute ignorante qu’elle soit au niveau des bases élémentaires de la survie, a une excellente raison d’aller dans l’endroit le plus dangereux de toute la France…
Avis de la rédac’
Mikaua : Un roman post-apocalyptique qui se passe près de chez nous et de plus écrit par une auteur francophone ? La trilogie de la Terre sauvage avait tout pour me plaire ! Les romans m’ont rapidement accrochée par leur style dès les premières pages, car tout est écrit du point de vue de Gérald et ça reflète très bien l’esprit d’un survivant solitaire : c’est direct, concis, et avec le niveau de langue approprié. Et pour autant, ce n’est jamais gratuitement vulgaire ; comme quoi, c’est possible ! Du coup, la trilogie se lit facilement et on se retrouve rapidement au bout d’un tome – surtout qu’ils ne sont pas longs, tous faisant moins de 200 pages dans l’édition grand-format. Le fait de reconnaître en partie les décors où se déroule le récit apporte un plus sympathique, on se sent davantage dans l’action. Côté scénario, on commence par des grandes lignes très terre-à-terre pour amener petit à petit vers des des buts bien plus complexes, sans pour autant que les personnages en viennent à se prendre pour des super-héros : on reste sur une échelle d’action cohérente avec la taille du groupe. Cela suit très bien la logique de la survie : d’abord sécuriser les basiques, ensuite seulement se lancer dans des choses plus complexes, sans surestimer ses forces. Les personnages sont très bien traités et leur évolution est vraiment très bien amenée, petit à petit et toujours en restant cohérent. A titre purement personnel, le tome que j’ai préféré est le second, la mort en billes, avec l’arrivée de nouveaux personnages en milieu de volume : je ne dirai pas pourquoi, mais j’ai tellement ri que j’ai dû poser le livre. Lisez la trilogie de la Terre sauvage, vous comprendrez ! Et même sans cela, je vous recommande vivement la lecture de ces romans qui savent rester à l’échelle humaine tout en étant passionnants !
0 commentaire