Salutations à tous les amateurs de lecture !

Cette semaine encore, Insert Book va vous présenter une nouvelle perle de littérature pour nous autres geeks, qui savons que le mot littérature ne s’applique pas qu’aux classiques inscrits sur la liste de lecture du bac/de la matu (rayez le terme qui n’a pas cours dans votre région ou votre pays).

Edité chez nos grands amis de chez Bragelonne, la série de L’Ange de la Nuit ravira tous les lecteurs qui aiment les intrigues à plusieurs niveaux : vengeances personnelles, complots contre le gouvernement et même intrigues internationales seront au menu, et le tout vu depuis le côté le plus impitoyable qui soit : celui des assassins…

Lecteurs et lectrices, je vous présente donc :

La trilogie de l’Ange de la Nuit

de Brent Weeks

 

La couverture du tome 3

La couverture du tome 3

 

Fiche technique

Titre original de la série : The Night Angel trilogy

Titres de la trilogie :

– La voie des ombres (Way of shadows)

– Le choix des ombres (Shadow’s edge)

– Au-delà des ombres (Beyond the shadows)

Genre : Dark fantasy

Nombre de tomes : 3

Niveau : Bon lecteur

Bibliochimie

Si un alchimiste voulait recréer ce livre dans son alambic, quelles oeuvres proches et autres choses pourrait-il utiliser comme ingrédient.

– Le trône de fer (pour l’ambiance et les complots aux quatre coins de la carte, les personnages chiants en moins)

– L’assassin royal (parce qu’il y a quand même un petit quelques chose de Fitz dans le héros)

L’auteur

Après ses études, Brent Weeks passa quelques temps à chercher sa voie et fut tenancier de bar pendant un moment. Il commença à écrire sur des sets de table, puis sur des plans de cours, avant d’enfin se décider à devenir écrivain à temps complet. Et le mieux, c’est qu’un jour quelqu’un décida de le payer pour cela…

Avertissement :

Je conseille plus que vivement de lire la trilogie de l’Ange de la nuit dans sa langue originale : en anglais. La version française souffre d’un « problème » de traduction absolument infâme qui non seulement casse l’ambiance mise en place par l’auteur lors de la lecture mais ridiculise totalement la meilleure confrérie d’assassins qui aie été crée en fantasy ces dernières années, du moins à mon avis.

En anglais, Durzo Blint fait partie d’une catégorie de gens supérieurs aux assassins nommés les wetboys (un mot proche de wetwork, sale boulot en anglais). Mais le traducteur en a fait une traduction littérale, ce qui a donné : les pisse-culottes… Certes, la position est parfaitement défendable, mais… mais quand même, quoi !! Niveau crédibilité, on a vu mieux.

Première impression livre en main

La couverture a, en plus du titre, une petite phrase écrite en bas :  Le tueur parfait n’a aucun ami, il a des cibles. Ce qui a le don de titiller la curiosité du lecteur et annonce en même temps la couleur : âmes sensibles s’abstenir !

L’intrigue

Le jeune Azoth survit tant bien que mal dans les quartiers pauvres d’une ville rongée par la corruption. Membre d’une petite Guilde qui rassemble d’autres orphelins comme lui, où les plus âgés maltraitent les plus jeunes pour passer leurs nerfs, il rêve de sortir de sa vie de misère. Et pour cela, il ne voit qu’une seule solution : devenir l’apprenti de Durzo Blint.

Pour Durzo, l’assassinat est un art, et lui-même en est l’artiste le plus accompli. Le hasard jette un jour Azoth sur la route de Durzo. Le plus jeune sera-t-il capable d’abandonner complètement sa vie d’avant, ses anciens amis et jusqu’à son nom, pour suivre la voie des ombres ?

Le style

Brent Weeks maîtrise la langue et son style est très évocateur, permettant de se faire facilement une image mentale de ce qu’il est en train d’écrire. Il adapte son niveau de langue avec brio, passant sans problème d’une tenancière de bordel au langage cru à celui d’un prince faisant un discours.

Attention toutefois, Mr Weeks s’adapte à son monde : l’univers est sombre, du coup il n’hésite pas à décrire les scènes les plus violentes et à utiliser du vocabulaire plutôt cru. Cela dit, c’est une adaptation à l’univers et il ne vire jamais dans le vulgaire.

Les personnages principaux

Azoth : vivant dans la misère depuis aussi loin qu’il s’en souvienne, Azoth vit un cauchemar quotidien au sein de sa Guilde de petits voleurs dirigée par une brute cruelle et sadique. Le jeune garçon reste toutefois étrangement épargné par la corruption de cette cité, peut-être à cause de la petite fille qu’il a prise sous son aile. Mais si devenir l’assassin parfait est la seule voie qui pourrait le mener hors de la misère, il doute de lui : sera-t-il réellement capable de le faire ?

Durzo Blint : sombre, froid, Durzo pourrait se décrire comme l’assassin parfait. Seulement il est beaucoup plus que cela, maîtrisant à la perfection les talents surhumains développés par sa confrérie depuis la nuit des temps. Maître parmi les maîtres, légende vivante, il reste toutefois un homme, tourmenté par un passé mystérieux qu’il essaie de noyer dans l’alcool – avec un succès plutôt mitigé…

Avis de la rédac’

Mikaua : La trilogie de l’Ange de la Nuit est un diamant noir : un chef d’oeuvre de la dark fantasy. L’histoire a le don de vous prendre à la gorge et, lorsqu’on trouve la force de refermer le livre, ce n’est qu’à regret qu’elle daigne vous lâcher.

Les personnages sont très charismatiques, on s’attache aussitôt à certains tandis que d’autres provoquent une aversion immédiate. Quand à la ville de Cenaria, elle est décrite de telle manière qu’on pourrait presque avoir l’impression de sentir sa boue coller sous ses semelles et son parfum de corruption sur ses vêtements.

En bref, un livre que je recommande plus que chaudement aux lecteurs avertis : mais en langue originale, bien sûr.

Je vous laisse donc avec cette citation de Durzo Blint, histoire de vous mettre dans l’ambiance :

« We, wetboys, have deaders. Assassins have targets, cause sometimes assassins can miss ».

« Nous, wetboys, nous avons des cadavres. Les assassins ont des cibles, parce que parfois les assassins peuvent manquer leur coup. »