Adaptation de la trilogie de romans fantastiques romantiques de l’auteur allemand Kerstin Gier, la trilogie des gemmes nous fait suivre les aventures de Gwendolyn, une jeune fille qui voit sa vie bouleversée quand elle apprend qu’elle est capable de voyager dans le temps. Mais pour maîtriser son pouvoir, elle devra s’associer au Cercle, une puissante organisation qui semble ourdir de sombres complots.
Informations techniques
- Titre original : Liebe geht durch alle Zeiten, ou Edelstein-Trilogie
- Titre français : La trilogie des gemmes
- Rouge rubis (Rubinrot)
- Bleu saphir (Saphirblau)
- Vert émeraude (Smaragdgrün)
- Date de sortie : 2013 (Rouge rubis) / 2014 (Bleu saphir) / 2016 (Vert émeraude)
- Durée : 117 / 111 / 112 minutes
- Scénario : Kerstin Gier
- Réalisateur : Felix Fuchssteiner, Katharina Schöde
- Avec : Maria Ehrich, Jannis Niewöhner
- Production : Condor Entertainment
- Genre : Drame, Fantastique, Romance
- Origine : Allemagne
Douze voyageurs du temps pour douze gemmes
L’histoire de la trilogie des gemmes tourne autour de douze voyageurs temporels vivant à des époques différentes mais tous liés par ce don commun. Chaque voyageur est désigné par une gemme, comme l’ambre, le diamant, le rubis ou le saphir, mais également par des animaux. Le rubis est représenté par le corbeau, alors que l’ambre est représenté par l’aigle, par exemple. Alors que les sauts dans le temps se font normalement de manière incontrôlée, mettant le possesseur du don en danger, le Chronographe fut inventé pour permettre de contrôler ceux-ci. Douze gemmes furent insérées dans celui-ci pour représenter les douze voyageurs. Mais la création du Chronographe est également accompagnée d’une prophétie. Quand le sang des douze voyageurs sera récolté par le Chronographe, le cercle sera fermé, mettant fin à la maladie, la guerre et la mort elle-même. C’est dans cette optique que fut créé le Cercle, un regroupement d’hommes politiques, de scientifiques et autres personnes influentes de notre monde, afin qu’un tel pouvoir ne tombe pas entre de « mauvaises mains »
Rouge rubis
L’histoire en quelques mots
Gwendolyn est une lycéenne londonienne maladroite et apparemment sans histoire. Malgré tout, sa famille cache un lourd secret. Chez les Montrose, certaines personnes possèdent un don leur permettant de voyager dans le temps. Sa cousine Charlotte a été désignée pour être la nouvelle et dernière voyageuse du temps, et a été préparée à cette tâche depuis sa plus tendre enfance. Mais lors de son 17ième anniversaire, Gwendolyn découvre que c’est elle qui a hérité du don et que celui-ci – s’il n’est pas employé régulièrement – fonctionne de manière erratique, mettant alors sa vie en danger. Pour éviter ces sauts temporels aléatoires, elle va devoir s’associer au Cercle, une secte secrète composée d’hommes puissants et influents mais dont les aspirations sont quelques peu douteuses, ainsi qu’à Gidéon de Villiers, un autre voyageur temporel endoctriné par le cercle. En possession du Chronographe, un appareil capable de contrôler les voyages dans le temps de porteurs du gène, le Cercle imposera donc ses conditions à Gwendolyn, l’obligeant à les rejoindre dans leur grand projet. Mais l’inexpérience et le manque de préparation de la jeune femme risque bien de mettre sa vie en danger dans ce jeu de pouvoir qui la dépasse totalement.
Avis de la Rédac’
Keul : Avec Rouge rubis, le premier volume de la trilogie des gemmes, on reste en terrain connu. La prise de risque scénaristique est minime et le déroulement classique et parsemé des habituels clichés du genre. On suit les aventures d’une jeune fille innocente et qui n’a aucune idée de ce qui l’attend. Maladroite, peu sûre d’elle, elle est persuadée d’être le « vilain petit canard » de la famille jusqu’à ce qu’elle apprenne qu’elle possède le don et qu’elle est le rubis, la dernière et la plus importante des personnes capables de voyager dans le temps. Elle est ensuite associée à Gidéon, une beau jeune homme sur-préparé pour la mission qui les attend mais qui est imbu de lui-même. Ajoutons à cela le fait que Charlotte – la cousine de Gwendolyn et anciennement pressentie pour être le rubis – est amoureuse de Gidéon, et on voit exactement où le film nous emmène. Bien entendu, pas du surprise de ce côté : Gwen tombera amoureuse de Gidéon et inversement, ce qui « compliquera » leur mission. Parlant de cette fameuse mission : récolter le sang des douze voyageurs du temps pour l’insérer dans le Chronographe, l’appareil leur permettant de voyager dans le temps afin d’obtenir un pouvoir immense. Si l’idée est intéressante, on peut tout de même se demander pourquoi le 90% des voyages temporels effectués ne servent à rien à part arriver dans des lieux vides pour discuter ou constater qu’ils sont bloqués. Au final, même si l’idée de base est intéressante, l’histoire piétine et s’embourbe dans un pseudo-romantisme mielleux qui a de quoi faire enrager le spectateur. Ajoutons à cela que plusieurs éléments apparaissent sans être expliqués, comme le mot de passe du jour (qui disparaît d’ailleurs dans les opus suivants) lors des voyages temporels. Visiblement, le passage des livres aux films ne s’est pas passé sans heurts.
Sources des images
Bleu Saphir
L’histoire en quelques mots
Si vous n’avez pas vu le film Rouge rubis, cette section contient des spoilers
Désormais agente du Cercle, Gwendolyn voyage dans le temps en compagnie de Gidéon, dont elle est tombée éperdument amoureuse. Mais le Cercle cache bien des secrets, et l’un d’eux concerne le rubis incarnée par Gwendolyn. Essayant de découvrir la nature de cette prophétie, elle ne sait pas qu’elle va en réalité mettre à jour bien d’autres mystères et sombres secrets cachée par cette étrange secte. Désormais obligée de retrouver les dix autres voyageurs temporels pour récolter leur sang afin de l’introduire dans le Chronographe, Gwendolyn s’interroge de plus en plus sur le but réel du Cercle. Alors qu’elle approche des autres voyageurs, Gwendolyn réalise que la majeure partie des questions qu’elle se pose depuis qu’elle est devenue le rubis pourraient trouver leur réponse en la personne de Lucy Montrose et de son mari Paul de Villiers, deux voyageur ayant trahi le Cercle en s’enfuyant avec le premier Chronographe.
Avis de la Rédac’
Keul : Deuxième film de la trilogie des gemmes et nouveaux clichés à l’horizon tout en gardant ceux du premier film et en continuant dans la lancée. Alors ce n’est pas mauvais, mais ça reste très banal et ultra prévisible. On apprend – attention révélation ! – que Lucy et Paul sont les parents de Gwendolyn et qu’elle est donc la fille de deux voyageurs temporel renégats. Voilà qui aurait dû être intéressant si on ne voyait pas les deux voyageurs abandonner un enfant dès les premières minutes du premier film. Bien dommage, parce que cette révélation aurait pu relancer l’intérêt du scénario. Ce second opus intègre cependant d’autre éléments, comme un antiféminisme très poussé de la part des agents du Cercle qui en devient caricatural au possible par la suite. Même si c’est louable dans le ton, la forme n’en est pas moins mauvaise. On trahit aussi, ou du moins on essaie de trahir, mais l’amour est plus fort que tout au final, ou pas. En fait, les héros ne savent pas, et j’ai bien l’impression que l’auteur non plus. Histoire de corser le tout, Gwendolyn développe la capacité de voir les fantômes, ce qui est bien pratique pour faire avancer l’histoire. La tante avec ses visions du futur à la Professeur Trelawney de Harry Potter est également très pratique, tout comme la prophétie pour chaque pierre. Tous ces raccourcis scénaristiques et ces facilités donnent un capharnaüm improbable au niveau des intrigues qui n’est malheureusement pas rattrapé par le jeu moyen des acteurs.
Sources des images
Vert émeraude
L’histoire en quelques mots
Si vous n’avez pas vu le film rouge rubis et bleu saphir, cette section contient des spoilers
Après la trahison de Gidéon, Gwendolyn est affligée et ne se rend plus au Cercle pour ses voyages dans le temps, subissant des sauts aléatoires aussi dangereux qu’imprévisibles. De son côté, Gidéon a mis la main sur les notes du comte de Saint-Germain, qui n’est autre que l’émeraude. Dans celles-ci, Gidéon apprend que le comte prévoit de devenir le maître du monde et de changer celui-ci pour que seul son élite jouisse de privilèges. Bien décidé à arrêter le comte, Gidéon va devoir renouer avec Gwendolyn pour la sauver et pour sauver le monde, au risque de mettre leur vie en danger.
Avis de la Rédac’
Keul : Le grand final de la trilogie des gemmes, ce qui devait répondre à toutes les questions encore ouverte et nous donner enfin le fin mot de cette série. Verdict ? Eh bien c’est loin d’être le cas. Non seulement la fin est bâclée et pleine d’incohérences, mais l’auteur se permet également de provoquer un gigantesque paradoxe à la fin de son film, qui fait malheureusement retomber à plat toute la « tension dramatique » laborieusement accumulée jusque-là. Un final bien triste pour une série qui avait pourtant du potentiel au départ, mais une continuité logique avec les deux films précédents. Si vous êtes fans de jeune demoiselle en manque d’amour et que vous n’êtes pas trop regardants sur le scénario et sa cohérence, alors cette trilogie peut vous faire passer le temps. Pour les autres, fuyez-la comme la peste. Allez hop, direction les Abysses du site !
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