Yureka est un manhwa de Kim Youn Kyung et Son Hee Joon originaire de Corée du Sud. On y suit les aventures de trois lycéens, fans de MMORPG, qui évoluent dans le monde de Lost Saga. Alors qu’ils atteignent les limites du jeu, ayant tout vécu et tout testé, ils feront la rencontre de Yureka, un personnage non joueur intriguant, aux caractéristiques hors du commun mais qui semble cacher un secret pouvant les mettre tous les trois en grand danger.
Informations techniques
- Titre : Yureka – 유레카
- Auteur : Kim Youn Kyung
- Origine : Corée du Sud
- Type : Seinen
- Sous-catégorie : Manwah
- Genre : Action, Aventure, Fantasy
- Éditeur : Éditions Tokebi, Éditions Samji, Meian Éditions
- Sens de lecture : européen
- Année : 2000
- Nombre de tomes parus : 34 (Europe) ; 41 en tout
- Statut : en cours de réédition
- Âge conseillé : 12+
L’histoire en quelques mots
Jangkun, Kwansu et Wunsuk, sont trois lycéens sans histoire incarnant trois héros légendaires quand ils se connectent au monde virtuel de « Lost Saga », devenant alors les puissants Lotto, Adol et Boromir. Alors que son passe d’accès expire, Jangkun doit se rendre d’urgence dans le cyber-centre le plus proche pour renouveler sa licence, sans quoi il ne pourra plus se connecter au jeu ; en sortant du scanner, il ramasse une carte d’accès qui traîne au sol et porte seulement le nom « Yureka ». Rentré chez lui, Jangkun se trompe de carte et se retrouve affublé d’un nouvel avatar nommé Yureka, doté de caractéristiques hors du commun et de capacités illégales. Pourtant, normalement, impossible de se connecter avec un avatar qui n’est pas le sien… Se connectant par la suite avec son véritable compte, Jangkun aura la surprise de retrouver Yureka, bien « vivante », qui continuera à l’accompagner lors de ses parties de Lost Saga, se comportant alors comme un personnage non-joueur buggé mais bien utile. Mais plus le temps passe et plus l’identité réelle de celle qui incarne Yureka dans le jeu intrigue les trois amis. Ses statistiques et capacités hors normes ainsi que sa faculté hors du commun à s’adapter à toutes les difficultés qu’elle rencontre, ajoutés aux bugs dont elle semble être truffée, cacheraient-ils une vérité bien plus sombre, qui mettrait les trois amis en danger aussi bien dans le jeu que dans le monde réel ?
Une série victime du succès de son histoire
S’il est bien une chose dont Yureka peut se targuer, c’est d’avoir eu une publication anarchique. Les 26 premiers volumes, par exemple, ont été publiés en français aux éditions Tokebi avant que la série soit abandonnée sans plus de cérémonie. Par la suite, elle fut reprise à partir du numéro 27 par les Éditions Samji, mais uniquement jusqu’au 34 avant d’être – une nouvelle fois – abandonnée. En 2020, Meian réédite le manhwa en France. Mais cette fois-ci, l’éditeur reprend la série depuis le début, commençant par un coffret comprenant les dix premiers tomes. Cette réédition est prévue pour février 2020. Ce chaos apparent dans l’édition des 41 tomes qui compose cette série s’explique – ironiquement – par le succès de la série et de son histoire. Comme ce fut le cas pour Yu-gi-Ho, la série débutait sur une idée de complots sur toile de fond de MMORPG. Malheureusement, l’auteur fut victime du succès de son univers virtuel et des règles qui le régissent, à tel point d’ailleurs que l’histoire principale fut longtemps laissée de côté au profit des aventures des héros et de l’évolution de leurs personnages. Finalement, l’auteur retournera à l’intrigue principale, mais de manière si rapide et après tant de tomes sans l’évoquer autrement que par de subtiles allusions que bien des lecteurs avaient oublié jusqu’à l’existence du conflit initial. Pas simple donc de continuer la publication dans ces conditions.
Avis de la Rédac’
Keul : J’ai découvert cette série bien avant Sword Art Online et j’avoue avoir été conquis par l’univers proposé par l’auteur. Celui-ci est particulièrement bien travaillé et les dynamiques d’évolution des personnages est bien vue. Le découpage est ultra dynamique et les cases s’enchaînent rapidement. Ajoutons à cela un dessin de qualité et de personnages attachants et on obtient tous les éléments pour une bonne série. Le scénario est bien développé et l’univers se découvre au fur et à mesure des aventures des protagonistes. Les caractères des personnages, bien qu’un peu stéréotypés de prime abords, sont en réalité bien plus complexes qu’il n’y paraît et leurs relations bien exploitées. Néanmoins, il faut bien avouer que l’histoire principale se fait quelque peu oublier. Si elle est fortement présente au début de l’aventure, avec la rencontre des personnages de Yureka et de Jangkun dans la vraie vie, les menaces de cyberattaques employant les MMORPG comme lieu de conflit et autres, elle finit par être éclipsée par les aventures vidéoludiques des protagonistes. Ceci fait que quand l’auteur décide (ou que son éditeur lui permet) de retourner à celle-ci, plus d’une trentaine de tomes sont passés et le lecteur a bien du mal à s’y remettre. Ajoutons à cela la coupure de publication entre les deux éditions et cela devient très difficile de s’intéresser à cette série pourtant pleine de promesses. Espérons qu’avec l’engouement des série type MMORPG de ces dernières années et la volonté de Meian de rééditer la série, nous aurons finalement le droit à un épilogue digne de ce nom à Yureka.
Mikaua : Certainement au grand damne de l’auteur, ce qui m’avait plu dans Yureka était justement la partie MMORPG : découvrir l’univers de Lost Saga, la manière d’y jouer, et la manière dont joueurs et PNJ interagissaient, c’était ce qui m’avait poussée à acheter la série en premier lieu. Du coup, le retour en force et quasiment sans transition des complots de base après une bonne trentaine de tomes, surtout juste après qu’on nous ait balancé une bonne grosse bombe scénaristique à l’intérieur de Lost Saga… c’était rude. J’ai presque eu l’impression de lire une autre série, c’est dire ! Mais malgré cela, voir cette série abandonnée par deux éditeurs successifs était un coup dur : quitte à voir toute l’intrigue partir à angle droit, j’aurais voulu savoir où ça menait ! Cette nouvelle réédition est donc une excellente nouvelle et j’espère bien qu’on aura enfin le fin mot de l’histoire ! Outre ce petit souci au niveau du scénario, les personnages sont attachants et sauront évoluer pour dépasser leur stéréotype de base – même si une certaine insouciance propre au fait qu’on évolue dans un jeu-vidéo restera propre à la grande majorité des personnages, au moins pour la première trentaine de tomes. Quant à l’humour, il n’est jamais bien loin, et on retrouvera dans cette série cette habitude que je n’ai vu que dans les mangas coréens de jouer avec le fameux quatrième mur, qui permet par exemple aux personnages de jeter un œil sur une case précédente pour apprécier à quel point ils avaient la classe à ce moment ou de râler à l’adresse de l’auteur qu’ils sont dessinés trop petits. Allez, on croise les doigts et on espère que la prochaine édition sera la bonne !
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