Le Garçon et le Héron est un film d’animation du Studio Ghibli réalisé par Hayao Miyazaki. On y suit Mahito, un jeune homme qui voit sa vie bouleversée lorsque sa mère meurt dans un incendie durant la guerre du Pacifique.

Le film est une inspiration du roman « Et vous, comment vivrez-vous ? » de Genzaburō Yoshino. Son titre original, qui pourrait se traduire par « comment vivez-vous », est également inspiré de ce roman.

Informations techniques

L'affiche du film
  • Titre original : 君たちはどう生きるか – Kimi-tachi wa dō ikiru ka
  • Titre français : Le Garçon et le Héron
  • Date de sortie : 14 juillet 2023
  • Réalisateur : Hayao Miyazaki
  • Producteur : Toshio Suzuki
  • Scénariste : Hayao Miyazaki
  • Musiques : Joe Hisaishi
  • Studio d’animation : Studio Ghibli
  • Genre : Fantastique, Historique
  • Origine : Japon
  • Durée : 125 minutes

L’histoire en quelques mots

La rencontre entre Mahito et le Héron

Ayant perdu sa mère durant la guerre du Pacifique, Mahito a du mal à faire son deuil et à se faire à sa nouvelle vie. Remarié à sa tante Natsuko, son père est absent la majeure partie du temps, participant à l’effort de guerre en fabriquant des pièces d’avion.

Ayant déménagé dans le manoir de sa tante, Mahito est sans cesse importuné par un héron cendré qui semble posséder des pouvoirs surnaturels.

Un jour, alors qu’il poursuit la créature pour tenter de s’en débarrasser, Mahito découvre une mystérieuse tour en ruine, dont l’entrée est obstruée. Celle-ci aurait été construite par son grand-oncle, disparu depuis des années sans laisser de traces.

Mais Mahito est loin de se douter que cette étrange tour est un passage entre les mondes qu’il devra bientôt emprunter pour sauver sa tante Natsuko.

Inspirations diverses et récit autobiographique, la marque de fabrique de Miyazaki

Des inspirations venues d'autres œuvres de Miyazaki comme ici avec les servantes qui ressemblent à Yubaba

Le Garçon et le Héron tire ses origines de diverses sources littéraires, comme le roman pour enfants « Le Livre des choses perdues » (The Book of Lost Things) de John Connolly. Mais également du roman « Et vous, comment vivrez-vous ? » de Genzaburō Yoshino. La tour étrange, au centre de l’histoire, est inspirée de La Tour fantôme d’Edogawa Ranpo. Mais loin de proposer une simple adaptation des ces romans, Miyazaki y intégre des éléments de sa propre vie, comme il l’avait déjà fait avec Le vent se lève.

Mais même si Miyazaki est connu pour la création d’univers qui lui sont propres, comme ce fut le cas avec Nausicaa de la vallée du vent, Le château dans le ciel ou Princesse Mononoké encore, il est familier avec la reprise et réinterprétation de contes classiques, qu’il s’agisse de contes anciens ou modernes. Que ce soit Kiki la petite sorcière, Le château ambulant, Arrietty : le petit monde des chapardeurs ou La colline aux coquelicots, tous sont basés sur des romans ou des mangas réinterprétés par la maître de l’animation. Il n’est donc pas étonnant que le Garçon et le Héron reprennent diverses sources littéraires comme bases scénaristiques

Réception du film

Des décors magnifiques mais peut être un peu moins détaillés quand dans d'autres oeuvres du Maître

De manière globale, le film obtient un grand succès auprès du public et de la critique. Le Garçon et le Héron reçoit d’ailleurs plusieurs récompenses, dont le Golden Globe et l’Oscar du meilleur film d’animation en 2024.

Bande annonce

Avis de la Rédac'

Keul: Le Garçon et le Héron fait partie de ces films troublants, dans lesquels on laisse le spectateur interpréter ce qui lui est proposé. Pas d’explication détaillées de ce qu’on vous propose, ce qui est assez rafraîchissant. A vous donc de faire fonctionner vos méninges pour comprendre la symbolique et les références faites. Question scénario, on est sur un Ghibli classique qui débute dans notre monde, avec ses problèmes et ses guerres, monde que le héros devra quitter pour le voyage qui le fera grandir. Visuellement, on retrouve très rapidement la patte de l’auteur sur ce film, avec de nombreux clins d’œil et autoréférences à ses œuvres qui sautent rapidement aux yeux. En autres exemples, les Warawara, qui ressemblent aux kodama de Princesse Mononokée, le costume du grand-oncle, rappelle celui de Maître Yupa dans Nausicaä de la Vallée du Vent, ou les vieilles servantes du manoir qui font penser à Yubaba du voyage de Chihiro. Nombres de décors rappellent également des scènes du Château Ambulant ou du Château dans le ciel. Les musiques sont magnifiques comme toujours, mais on en attendait pas moins d’Hisaishi, qui nous a habitué à son style dans d’autres œuvres de Miyazaki. Le Garçon et le Héron est donc un très beau film, dans la veine de ce que Miyazaki nous avait habitué lors de ses premiers films.

Quelques exemples du style du films

Xefed : Avant toute chose, j’ai beaucoup apprécié Garçon et le Héron. On y retrouve le style si particulier de Miyazaki qui m’avait manqué dans le Vent se lève. Le dessin est soigné, même si je le trouve un cran en dessous de ses autres œuvres. Mais comme on avait pu le voir dans le documentaire Miyazaki, l’homme qui ne dort jamais, le maître commence à ne plus pouvoir gérer tous les dessins lui-même. J’ai également trouvé qu’il y avait beaucoup d’auto-référence, peut-être même un peu trop, ce qui m’a sorti de l’histoire par moment. On en vient à chercher les références à ses autres films plutôt que d’apprécier le film ce qui est dommage mais c’est probablement mon ressenti. Mais le film reste magnifique, même s’il m’a fait développer une phobie des perruches.

Mikaua : Je vais me faire lyncher, mais pour ma part, Le Garçon et le Héron m’a laissé une impression assez mitigée. Le film est très beau, et on ne peut que lui reconnaître la patte des productions de chez Ghibli. Mais au niveau scénaristique, le film m’a tellement perdue que je n’ai pas pu accrocher. Peut-être parce que je suis la moins versée en culture asiatique de l’équipe Geek-It, mais la symbolique de plusieurs éléments et scènes m’ont complètement échappé ; et du coup, pendant que j’essayais de comprendre l’une ou l’autre, j’ai peiné à suivre ce qui se passait à l’écran, ce qui m’a pas mal sortie du film. Je n’ai rien contre un film qui ne m’explique pas tout, au contraire. Mais là, clairement, il m’en manquait trop pour que je puisse réellement apprécier. A côté de ça, je rejoins Xefed pour dire que les perruches de ce film sont bien flippantes et que je ne regarderai plus ces oiseaux de la même manière !

Sources