La voie Verne est un roman de science-fiction francophone qui se déroule dans un monde qui pourrait être le nôtre d’ici à vingt ou trente ans à peine. Technologie et aventure humaine se mêlent pour donner un roman frais et agréable qui se lirait d’une traite si on pouvait se passer de dormir.
Fiche technique
- Titre : La voie Verne
- Auteur : Jacques Martel
- Genre : Science-fiction, Roman d’anticipation
- Nombre de pages de l’édition Mnémos : 319
- Année d’édition : 2019
- Niveau : Bon lecteur
Bibliochimie
Si un alchimiste voulait recréer ce livre dans son alambic, quelles choses pourrait-il utiliser comme ingrédient ?
– Un monde où le numérique a fini par gagner la guerre face au support physique dans presque tous les domaines
– Un enfant préférant le monde de Jules Verne au sien
– Une minuscule touche d’ésotérisme
A quoi s’attendre
Dans le futur, l’usage du papier a disparu et l’ensemble des connaissances a été numérisé et stocké dans un gigantesque cloud à l’échelle de la planète où chacun peut avoir accès. Enfin, cela, c’était jusqu’à ce qu’un virus informatique horriblement puissant et rapide en détruise une grande partie.
Dans ce monde au savoir gangréné, John Erns, homme d’âge mûr, devient majordome dans la maison très reculée d’une riche famille. L’héritier de la famille, Gabriel, est un jeune enfant qui passe sa vie casque virtuel sur la tête, plongé dans un univers qui met en scène l’univers de Jules Verne – un écrivain dont l’oeuvre a été détruite par le virus et qui a donc sombré dans l’oubli.
Même si John est venu chez les Dumont-Lieber pour ses propres raisons, il va vite se retrouver embarqué dans une aventure humaine qui pourrait bien changer sa vision du monde.
Avis de la Rédac’
Mikaua – La voie Verne, c’est de la science-fiction comme je l’aime ! Jacques Martel ne se perd pas en longues élucubrations scientifiques, mais reste au contraire collé à son scénario et à ses personnages. Ce qu’il faut pour comprendre à quoi ressemble le monde dans lequel il nous a projeté est dispensé par petites touches au fil du récit, si bien qu’on assimile le tout très facilement et sans se sentir coupé du reste du récit. Les personnages sont sympathiques, avec juste ce qu’il faut de background pour servir le récit ; seul le protagoniste principal, John, est vraiment fouillé à fond, mais ça ne dérange pas à la lecture. En fait, tout est mis en place pour que la lecture reste fluide du début à la fin et amène naturellement le lecteur jusqu’au dénouement final. Et ramener du Jules Verne dans un roman de véritable science-fiction, et non de steampunk, c’était bien pensé et ça donne la petite touche d’originalité francophone qui met ce roman légèrement à part des autres. Donc même si les puristes vont hurler en repérant la petite touche d’occulte qui colore le récit, laissez-les se briser les cordes vocales en débats stériles et plongez dans la Voie Verne : cette perle vaut le détour !
2 commentaires
Jacques Martel · 17 juin 2019 à 14 h 02 min
Merci beaucoup, Mikaua, pour cette critique dynamique et élogieuse !
Mikaua · 17 juin 2019 à 18 h 06 min
De rien, c’était amplement mérité. Un vrai plaisir à la lecture !
Et comme j’ai une nette préférence pour les livres papiers par-rapport aux ebooks, l’intrigue d’autant plus parlé.